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Étude linéaire "Femmez soyez soumises à vos maris" Voltaire

Publié le 22/11/2023

Extrait du document

« Quelques éléments en complément du commentaire composé sur le texte de Voltaire.

Remarques à combiner. On raccourcit le texte de « L’abbé de Châteauneuf » à « de lumières » Introduction : Voltaire pourfendeur des inégalités dans tous les domaines (voir autre texte de Candide, affaire Calas….) Ici présentation d’une petite scène croquée sur le vif, presque impromptue.

Une femme du monde s’entretient avec un abbé. Dialogue fictif mais vraisemblable.

Le dialogue est un genre adapté à l’échange d’idées.

Avec sa forte personnalité, elle impose des idées fortes, mais dans le cadre et sur le ton d’une conversation vive et pleine d’esprit.

Un sujet sérieux abordé légèrement.

Une argumentation indirecte particulièrement efficace.

Un texte polémique et insolent. Problématique (identique): comment à travers une conversation au ton léger, Voltaire remet en cause les fondements sociaux de la domination masculine et fait d’une femme de caractère sa porte-parole. 3 mouvements : Contre saint Paul, jusqu’à « esclaves » - De l’inconvénient d’être une femme.

E « N’est-ce pas assez » à « Obéissez » - Des hommes forts et des femmes capables de « Certainement » à « lumières » Mouvement 1- Une femme agacée et révoltée.

Amorce de petit récit « « un jour »+passé simple. Grande désinvolture et audace vis-à-vis d’un texte et d’un auteur respectés, voire intouchables.

Le livre, une lecture que recommanderait fortement tout abbé est ouvert « par hasard », il « traînait » comme un livre à la mode, « quelque recueil », un texte fondamental du christianisme vu comme quelconque, un livre parmi d’autres. C’est une femme de tempérament qui agit mais aussi une femme cultivée qui lit Montaigne.

Elle fait le choix de lire de son propre chef et le choix du rejet. Un acte quasi sacrilège, disruptif, qui correspond à l’acte d’une femme libre. Elle y a lu une injonction et a aussitôt pratiqué l’insoumission.

Réaction instinctive, lapidaire et définitive, ramassée dans une phrase aussi courte qu’elle évoque un acte provocant.

Asyndète elliptique du rapport de conséquence, comme s’il allait de soi.

« j’ai (donc tout naturellement) jeté le livre. L’abbé sait tout de suite de quel texte il s’agit, texte canonique.

Il a une réaction vive.

Acte blasphématoire.

Pour autant, il reste très passif. Situation comique de cette femme du monde qui fait la leçon à un père de l’église devant un de ses membres.

Situation piquante d’une femme franche, libre d’esprit.

Critique sur le fond et la forme de l’ouvrage « dans ce style ». Langage de la maréchale sous le signe de l’hyperbole offensive : « très impoli » « jamais » « persuadée » « très difficile ». Elle ne se laisse pas impressionner par le nom de saint Paul, qui devrait lui inspirer déférence et remords, on comprend un peu plus loin qu’elle est ellemême loin d’être une sainte : « il ne m’importe » tournure impersonnelle, puis « l’auteur », quand enfin elle consent à le nommer c’est avec un « votre » un peu méprisant. Tournure familière « je lui aurais fait voir du pays ».

Une femme haute en couleur, indomptable.

Retournement comique : la sainte devient la femme de saint Paul (qui perd ainsi de sa superbe et de sa sainteté) qui a supporté son mari si « difficile » et qui a dû y être soumise. Reprise outrée et indignée de l’injonction de saint Paul « Soyez soumises à vos maris » pour la contester.

Le point d’exclamation est un effet de la colère de la Maréchale.

Notons qu’elle porte ce titre car elle est femme de maréchal (titre militaire) mais qu’il y a en elle quelque chose d’impérieux sinon d’impérial et de martial.

On l’imagine parfaitement sur un champ de bataille.

C’est peutêtre son mari qui devrait tenir son titre d’elle….Elle s’attaque en tout cas à forte partie, ni plus ni moins qu’ un apôtre de J.C Elle imagine accepter des recommandations plus amènes de l’apôtre « complaisantes », « attentives », « économes » sous entendant que les femmes s’y conformeraient volontiers, car c’est ce qu’elles sont déjà (« qui sait vivre » parallèle inverse de « difficile à vivre »). ► La Maréchale remet donc en cause une véritable autorité morale , de même qu’elle ne se soumet pas aux remontrances de l’abbé, qui devrait exercer une double domination sur elle en.... »

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