Enjeux et limites de l'Utopie

Introduction Avant d’aborder le sujet complexe que nous allons traiter, il paraît important de définir le terme d’utopie bien que cette étape soit elle aussi complexe. Nous pouvons d’abord dire que le mot « utopie » est né grâce à la plume d’un célèbre écrivain humaniste : Thomas More. Littéralement, ce terme vient du grec « ou » qui signifie « aucun » et de « topos » qui veut dire « lieu ». Ainsi, ce terme se réfère donc à l’idée de nulle part, d’un endroit qui n’existe pas, mais également à un nulle part heureux qui serait un lieu imaginaire où seul le bonheur existerait. Lalande dans Vocabulaire technique et critique de la philosophie nous dit que l’utopie serait « un idéal politique ou social séduisant, mais irréalisable dans lequel on ne tient pas compte des faits réels, de la nature de l’homme et des conditions de la vie ». Bien que ceci sera abordé plus tard dans cet oral, nous pouvons tout de même dire que c’est cette même idée que nous retrouvons dans le texte sur lequel nous allons nous appuyer pour ce sujet écrit par Rabelais en 1534 et nommé Gargantua. Avec le temps, le terme d’utopie en est venu à être un synonyme de rêve impossible, de monde parfait ou encore de bonheur inatteignable. C’est d’ailleurs à travers le temps que l’idée d’utopie a pu se remarquer puisque déjà à l’Antiquité L’Atlantide de Platon était la première expression d’une cité idéale, d’un rêve. Mais ce terme et cette pensée connaissent aussi leurs limites et c’est ce que nous allons tenter de travailler ici en nous demandant dans quelle mesure l’utopie souvent synonyme de fiction ou de rêve peut elle connaître des limites ? Pour répondre à cela, nous commencerons par nous intéresser à l’utopie entre rêve et réalité avant de continuer avec les dangers et les limites de l’utopie.