En quoi la vie doit être belle pour être supportée ?
Publié le 04/09/2022
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Gustave Flaubert, écrivain de 19éme siècle
"la vie est une chose tellement hideuse que le seul moyen de la supporter c'est
de l'évité Et on l'évite en vivant dans l'Art dans la recherche incessante du Vrai
rendu par le Beau"
Cette citation est composé de deux phrases, la première s'articule autour de la
vision qu'à l'auteur de la vie.
Il la définit, au présent de vérité général comme
quelque chose de tellement hideuse .
Etant suivi d'un jugement de valeur, on
parle la de la vie spirituelle : la vie d'un être pensant et libre, qui serait
insupportable sans que l'on ne l'évite.
L'art est considéré comme tout ce que l'Homme apporte à la nature.
Traditionnellement on définit l'art par référence au beau et à la croisé des deux
on retrouve une problématique commune qui est le plaisir
Tout comme l'art est définie par le beau, la connaissance est orienté vers la
recherche du vrai.
Qui, quant à elle est le fondement même de la philosophie,
qui essaye de trouver les critères du vrai et de démontrer ou déduire de
nouvelles vérités.
Le beau que l'on peut penser aux premiers abords distingué du
vrai, puisqu'il est affaire de goût est en l'occurrence vue comme une finitude, un
objectif à atteindre.
C'est cette capacité à esthétiser qui permettrait de supporter
la vie selon Flaubert
Cela nous amène à penser que :
La vie de l'être pensant et libre est insupportable et dénué de la force de vivre
sans cette capacité à esthétiser qu'il doit trouver en lui et que l'on peut atteindre
grâce à la connaissance, grâce au plaisir que nous procure l'art lorsqu'on le
croise au beau.
En nous appuyant sur les livres IV et V des Contemplations de Victor Hugo, sur la
préface et le livre IV du Gai Savoir de Friedrich Nietzsche et sur la Supplication
de Svetlana Alexievitch, nous nous demanderons en quoi la vie doit être belle
pour être supporter et comment l'art ou la connaissance nous permet de
trouver la force de vivre
Pour répondre à cette problématique, nous allons dans un premier temps nous
intéresser à l'aspect hideux et insupportable de la vie décrite par Flaubert ainsi
que ce que l'Art peut nous apporter.
Enfin dans une seconde partie nous verrons
que cette vision aussi polarisé de la vie peut nuancé et que l'art comme solution
singulière peut être remise en cause.
I:
Premièrement, contrairement à l'illusion que certains se font de la vie, celle-ci est
hideuse en soit.
Les trois œuvres du programme recèlent d'exemples de malheurs subits et
décrits, on y voit que la souffrance rythme la vie des Hommes et qu'elle est
omniprésente.
L'exemple le plus marquant est celui du deuil de Victor Hugo après la mort de sa
fille Léopoldine, qui marque une rupture dans sa vie.
Tel qu'évoqué dans Les
contemplations, et plus particulièrement dans son livre IV, livre du deuil.
Par
exemple dans le poème Trois ans après, on retrouve un registre pathétique,
étymologiquement celui de la souffrance et qui commence par : "il est temps que
je me repose".
Ce premier vers a plusieurs significations mais en particulier celui
d'un repos dans le sens du repos éternelle.
On retrouve des allusions à la mort
tout au long du poème sans jamais la nommer.
Comme par exemple "ténèbres
ou l'on dort" ou encore "terrassé" vers 30 et 35.
Mais sous le mode de
l'euphémisme, une autre signification serait l'envie de mettre fin à ses jours.
On retrouve également cette idée d'une vie hideuse en l'état à la lecture de la
Supplication de Svetlana Alexievitch, tant la souffrance touche la population dans
sa diversité.
La catastrophe de Tchernobyl n'a pas épargné une partie de la
population et n'a fait aucune distinction de genre, d'âge ou encore de richesse.
Cette souffrance touche même les enfants comme on peut le voir dans le "chœur
des enfants" de La supplication : "J'étais à l'hôpital.
J'avais tellement mal..
Je
demandais à maman: Maman, je ne peux plus le supporter.
Tue moi plutôt!"
Cette idée de mort, omniprésente autour de nous et qui revient souvent dans ces
œuvre est généralisé car elle peut toucher n'importe qui.
Bien souvent cette mort est accompagné d'un besoin de comprendre pourquoi
lui/elle.
On cherche à donner un sens à la mort car en la comprenant, elle nous
paraitrait moins douloureuse et plus facile à vivre.
Lorsque cette mort résulte
d'un accident comme dans La supplication ou en plus si elle touche un enfant
comme Léopoldine, fille de Victor Hugo, ce sentiment d'injustice est d'autant plus
décuplé.
Ce sentiment est expliqué par un ancien soldat dans la supplication lorsqu'il
déclare qu'il aurait préféré mourir en Afghanistan : "Là-bas, la mort était une
chose banale… compréhensible"
Cependant face à la mort et à la souffrance, naît un désir de donner du sens aux
choses, démarche vouée à l'échec selon Nietzsche comme On peut le voir dans le
paragraphe 4 de la préface du Gai savoir lorsqu'il souligne la nécessité d'être
"superficiels… Par profondeur".
Pour supporter la vie, il faut selon Nietzsche être artiste.
Il souligne le fait que la
véritable vie se trouve dans la force de l'art notamment pages 265 du Gai
savoir : "Oui, on pourrait bientôt en arriver au point où l'on ne céderait plus à un
penchant pour la vita contemplativa, sans mépris pour soi-même et mauvaise
conscience .
Eh bien ! Jadis, c'était l'inverse : c'est sur le travail que pesait la
mauvaise conscience.
Un homme bien né cachait son travail, lorsque la nécessité
le contraignait à travailler.
(…) "La noblesse et l'honneur n'habitent que l'otium et
le bellum" : voilà ce que faisait entendre la voix du préjugé antique !"
L'otium représente une forme de paresse intellectuel et créative, la réhabilitation
de l' otium que nous trouvons grâce à l'art et qui nous permettrait de vivre
véritablement.
Cela confirme l'idée de Flaubert qui est que "l'unique" façon de
véritablement vivre, et de vivre dans l'art.
Mais L'art a également une vertu cathartique, d'expurgation des passions triste.
Cette aspect de l'art est au es Contemplations de Victor Hugo, après la mort de
Léopoldine.
En effet la description de la perte de l'être aimé, permet l'acceptation
de cette réalité.
On peut le remarquer par l'utilisation dans le le livre V,....
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