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Elsa au miroir

Publié le 26/06/2024

Extrait du document

« Introduction : Louis Aragon est un poète, romancier et journaliste français.

Après avoir commencé des études de médecine, il y renonce en 1922.

Cela lui a valu d’être mobilisé en tant que médecin sur le front de la première guerre mondiale.

Il en revient marqué par la violence et l’horreur des combats et des morts. Auteur surréaliste, il se tourne vers le communisme avant la deuxième guerre mondiale.

En 1939, il épouse Elsa Triolet, sa muse, qui va inspirer sa poésie à partir de 1942. A nouveau mobilisé sur le front de la deuxième guerre mondiale en septembre 1939, il entre en résistance en 1942, à la capitulation.

Réfugié en zone Sud, il écrit dans des revues clandestines, dénonçant l’invasion culturelle allemande, les horreurs de la guerre. Elsa au miroir fait partie du recueil de poèmes La Diane française écrit par Louis Aragon, paru en 1945, ayant pour thème la résistance sous l'Occupation. A priori, il s’agit d’un texte décrivant une femme aimée qui coiffe sa chevelure devant son miroir.

En réalité, ce poème à un double sens, il parle de la guerre et de ses méfaits, sans jamais les nommer.

Ce sont ces deux axes que nous allons présenter ici. Transition Partie 1 et 2 Le miroir et la chevelure ne sont qu’un prétexte pour parler de la guerre et de ses horreurs.

En effet, si le mot guerre n’est jamais prononcé dans le texte, elle est bien présente.

Mais il faut suivre les indices donnés par l’auteur pour saisir le double sens du poème. Partie 2 : la guerre Tout d’abord, c’est à travers la temporalité que la guerre est évoquée dans le poème. Dès le premier vers, Louis Aragon donne une indication majeure sur le moment de l’histoire qu’il évoque : « C’était au beau milieu de notre tragédie ».

Ce vers revient quatre fois dans les quatre premières strophes.

Il revient introduire la deuxième partie du poème, au vers vingt-et-un. Et le poète précise son intention.

Si on comprend que la scène décrite se situe au milieu de la guerre : « C’était au beau milieu de notre tragédie », on en a la certitude au vers vingt-deux : « Comme dans la semaine est assis le jeudi ».

Le poète écrit ce texte en 1942, en plein milieu de la deuxième guerre mondiale.

Et le jeudi, quatrième jour de la semaine, marque le milieu de la semaine, et donc de la guerre. Dans le poème, Elsa peigne ses cheveux une journée entière : « Et pendant un long jour… ».

Comme si cet acte n’en finissait pas, comme si cette longue journée n’avait pas de fin, comme cette guerre dont personne ne connaissait l’issue ni à quel moment elle se finirait. Dans Elsa au miroir, il faut décrypter les propos implicites de l’auteur.

La guerre est suggérée, à travers les repères temporels mais également à travers différentes métaphores. Le poème est descriptif et suggestif.

Dès le début, on assiste à la description de la femme qu’aime Aragon, coiffant ses cheveux, sans qu’elle ne soit jamais nommée, exception faite dans le titre du poème.

En effet, tout au long du poème, Elsa n’est suggérée que par le pronom personnel « Elle ». Mais au vers vingt-sept, le poète s’adresse à ses lecteurs, comme pour engendrer une prise de conscience collective : « Et vous savez leur nom sans que je les aie dits / Et ce que signifient les flammes des longs soirs ».

Ainsi, c’est à la fin du poème, au vers vingt-huit, qu’Aragon précise de façon plus explicite que son texte a un double sens et qu’il faut le décrypter :.... »

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