EL La mort de Manon , Manon Lescaut (Abbé Prévost)
Publié le 28/03/2025
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La mort de Manon , Manon Lescaut (Abbé Prévost)
Introduction:
Le XVIIIe siècle, siècle des Lumières, est une période où la littérature interroge les
sentiments humains, les contraintes sociales et le destin des individus.
Parmi les
œuvres majeures de cette époque, Manon Lescaut de l’abbé Prévost, publié en
1731, s’inscrit dans la tradition du roman-mémoires.
À la frontière entre le roman
d’apprentissage et le roman sentimental, il retrace la passion dévorante et tragique
entre le chevalier Des Grieux et Manon, une jeune femme dont la beauté et
l’ambition scellent leur destin commun.
L’extrait étudié, situé à la fin du roman, raconte la mort de Manon dans le désert
américain.
Un épisode clé qui marque l’aboutissement du récit et scelle
définitivement le sort des amants.
Des Grieux, narrateur et témoin impuissant, livre
un récit rempli de douleur et d’impuissance, où son amour se heurte à l’inévitable
séparation.
Nous verrons ainsi comment Prévost met-il en scène la douleur de Des Grieux
pour faire de la mort de Manon un moment à la fois pathétique et tragique ?
D'abord, Des Grieux prépare son auditoire à un récit douloureux(1-6).
Ensuite, il
raconte la mort de Manon avec sobriété et tragédie .Enfin, il exprime son désespoir
face à un destin fatal.
I.
Un récit douloureux : le "je" narrateur (l.
1-6):
Dès l’entrée du récit, Des Grieux s’adresse directement à Renoncour et au lecteur
avec « Je vous raconte » et « Pardonnez », utilisant une captatio benevolentiae pour
préparer l’auditoire.
L’énonciation révèle une souffrance omniprésente à travers
l’emploi du présent d’habitude (« sans cesse », « chaque fois que j’entreprends »),
soulignant que la douleur de Des Grieux demeure insurmontable.
Ensuite, la mort de Manon s’inscrit dans le topos des amants maudits, comme
Tristan et Iseult ou Roméo et Juliette.
Toutefois, ici, seule Manon meurt, ce qui
accentue la solitude de Des Grieux.
L’hyperbole tragique « Un malheur qui n’est
jamais d’exemple » souligne l’intensité de la douleur du héros, marquant une scène
pathétique qui dépasse le simple tragique pour évoquer un supplice personnel et
obsessionnel.
Conclusion partielle : La douleur de Des Grieux est omniprésente dès l’ouverture
du récit, et son incapacité à surmonter son chagrin marque cette première partie
d’un fort pathos.
Transition:Après avoir introduit son récit et souligné la douleur de ses souvenirs,
Des Grieux décrit avec sobriété et émotion les derniers instants de Manon.
II.
La mort de Manon : un récit sobre et poignant (l.
7-19):
Le récit de la mort de Manon est marqué par la simplicité et la progression linéaire
des événements.
Le choix des temps verbaux – plus-que-parfait (« avions passé »),
imparfait (« croyais »), puis passé simple (« s’endormit ») – instaure une montée
dramatique.
La scène est empreinte d’un certain idéalisme : Manon meurt dans son
sommeil, évoquant un conte tragique où la belle endormie ne se réveille pas.
Le champ lexical du corps et du contact physique (« toucher ses mains », « saisir les
miennes ») traduit la tentative désespérée de Des Grieux pour réchauffer Manon et
la maintenir en vie.
Toutefois, les....
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