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dissert ODG La Révolution française Déclaration des droits de l’homme et du citoyen

Publié le 16/05/2024

Extrait du document

« La Révolution française est marquée par une quête de liberté, d’égalité mais aussi de fraternité.

Elle à donné naissance à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen le 26 août 1789. Lorsqu’Olympe de Gouges écrit en 1791 la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, elle n’en est pas a son premier écrit politique.

Avec cette Déclaration Olympe de Gouges décide de revenir sur une lacune de la Déclaration de 1789: celle de l’absence de la reconnaissance des droits de la femme.

Elle fait entendre ses revendications féministes, mais elle propose aussi une véritable refondation de la société française, soulignant du même coup combien les femmes ont été les grandes oubliées de la révolution française.

Cet ouvrage est un texte juridique composé de 17 articles de lois et est précédé d’un « préambule »REINE.

Elle reprends les articles et le préambule de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen pour l’appliquer aux femmes.

Il s’agit donc d’une réécriture.

Olympe de Gouges y ajoute un « postambule » pour encourager les femmes a se révolter et d’un « contrat social » inspirée de celui de Rousseau.. Par conséquent la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne peut-elle être considérée uniquement comme une réécriture de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen ou représente-t-elle une véritable avancée dans la reconnaissance des droits des femmes pendant la Révolution française? Nous verrons tout d’abord que cette Déclaration est très proche de son modèle puis nous verrons dans une seconde partie les revendications féministes. La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne est écrit en réaction à la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, qui marque l’entrée des hommes du peuple dans la citoyenneté et dans la vie politique.

Malgré la participation active des femmes à la Révolution en 1789 qui ont ramené le 5 Octobre « le boulanger, la boulangère et le petit mitron » à Paris, elles sont maintenus à l’écart de la vie publique.

Elles sont classées des citoyens passifs (comme les enfants, les domestiques…).

Cette décision est confirmée par la constitution de 1791.

La déclaration reprend celle de son modèle tout en détournant habillement son sens.

En effet, pour l’essentiel des articles, Olympe de Gouges reprend la DDHC et étant les droits énoncés aux femmes.

Nombre de disposition sont reprises mots pour mots avec le seul ajout d’une précision « femme ».

Elle utilise la figure de style de l’énumération. Ainsi l’article 2, qui énonce dans la DDHC: « Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme; ces droits sont la liberté, la propriété, la sureté, et la résistance à l’oppression.

» Cet article est repris mot pour mot dans DDFC, avec la seule mention « des droits naturels et imprescriptibles de la femme et de l’homme ».

Sur dix-sept articles, le procédé concerne en tout onze articles.

Ainsi, la DDFC est en réalité une déclaration pour le genre humain.

Ce procédé joue sur l'ambiguïté sémantique que la langue française entretient avec le mot « homme »: ce dernier peut désigner le genre humain ou les individus de sexe masculin.

L’utilisation redondante du terme « femme » met en lumière l’injustice de la démarche qui consiste à séparer les hommes des femmes.

On voit clairement la symétrie quasi parfaite entre les deux textes déclaratifs.

C’est un texte miroir voir un pastiche de la DDHC.

Olympe de Gouges ne se contente pas de reproduire les termes de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, mais adapte consciemment le texte pour garantir l'inclusivité des genres. l’Auteure adopte une argumentation directe en miroir se fondant sur le registre polémique et didactique.

La démonstration d’Olympe de Gouges vise à obtenir de l’homme les mêmes droits à la femme.

Avant la DDHC elle interpelle l’homme au nom de la justice dans « homme es-tu capable ».

Elle vise le sexe masculin, donnant un effet brusque: « Homme es-tu capable d’être juste ? ». Symétriquement l’auteure s’identifie par son genre: « c’est un femme qui t’en fait la question ».

Le recours au tutoiement « estu », « t’ » montre une proximité et donc une égalité entre les deux sexes dans une prise de parole.

Elle écrit sur le ton de la réprimande avec une succession de phrases interrogatives : « qui t’as donné le souverain empire d’opprimer mon sexe ? ».

Le registre de ce texte est polémique avec des mises aux défis: « si tu l’oses » et un champ lexical de la domination « empire », « opprimer » « tyrannie ».

Elle démonte l’argument des lois de la nature et met au défi l’homme de « distinguer » les sexes dans l’ordre naturel.

Pour elle il n’existe pas de séparation des sexes. C’est ainsi qu’elle fait découler de l’observation scientifique des droits naturels au bénéfice du sexe féminin.

Dans cette Déclaration, elle entend affirmer l’égalité en droits des femmes et des hommes, comme l’énonce l’article premier: « la femme nait libre et demeure égale à l’homme en droit.

» La suprématie des hommes est une injustice qui convient d’effacer avec l’installation d’un régie démocratique.

La premiere république doit faire respecter « les lois de la raison ».

Ce n’est que justice que de proteger les droits des femmes, qui sont les mêmes que ceux des hommes. Dans le préambule elle utilise la féminisation des termes.

Elle parle des droits de « la femme » mais l’envisage dans le genre féminin « les mères, les filles, les soeurs ».

La femme est avant tout la mère et a ce titre lui permet d’avoir des droits.

La mère est supérieur à la fille et aux soeurs.

Elle ajoute dans la DDFC la notion de « bonne moeurs » qui n’existe pas dans la DDHC.

On relève deux ambiguïtés, tout d’abord celles liées à la formulation « les mères, les filles, les soeurs, représentaient de la nation, demande ».

Le verbe demander implique une acceptation de la part des hommes et donc rendre la femme dépendante du pouvoir masculin.

Néanmoins elle précise à la fin « le sexe supérieur… reconnait et déclare »: il s’agit des verbes choisis dans la DDHC.

On est donc bien dans le cadre des droits donnés.

Ensuite elle revendique l’égalité des droits avec la volonté d’être incluse dans « l’assemblée nationale », lieu réservé aux hommes.

Elle revendique aussi la capacité des femmes à agir au même titre que les hommes.

Il y a donc un glissement entre le principe de séparation des pouvoirs de Montesquieu à la séparation des sexe d’Olympe de Gouges. Nous avons vu dans la DDFC une argumentation directe en miroir opposant l’homme et la femme, mais également le genre humain avec le règne de la nature puis le questionnement sur la notion de genre féminin avec les ambiguïtés sur la valeur et les enjeux de pouvoirs.

On voit qu’Olympe de Gouges n’a pas fait que féminiser les termes, elle à apporté des correctifs important que nous allons étudié. Olympe de Gouges est une autrice en avance sur son temps qui n’a pas été comprise à son époque.

Elle ne se contente pas de vouloir faire reconnaître l’égalité en droit des femmes et des hommes: Elle parle du statut de « citoyenne » des femmes et, par la, de la nécessité de leur participation à l’élaboration de la société et de la nation.

Les femmes ne doivent plus être soumise à la tyrannie des hommes, c’est ce qu’elle démontre dans les articles où elle demande le partage des devoirs et des charges.

La participation des citoyennes à l’a vie de la société va avec la garantie de leur liberté d’opinion et d’expression.

Il s’agit de la plus célèbre citation « la femme à le droit de monter sur l’échaude, elle doit avoir également celui de monter à la tribune ».

Par cette phrase elle réclame le droit des femmes à avoir du poids en politique.

À l’époque, seul les hommes sont des citoyens et ont le droit de vote.

Elle demande implicitement le droit de vote.

Les femmes n’ont aucun droit politique (elles ne peuvent ni voter ni être élue), les femmes sont également éloignée de la vie politique, elles ne peuvent ni hériter ni transmettre la couronne et ne peuvent diriger un Etat.

Malgré la participation des femmes aux événements révolutionnaires, la constitution de 1791 les exclus de la vie politique. En garantissant la liberté d’expression des femmes, Olympe de Gouges introduit dans sa Déclaration la question de la reconnaissance de la paternité des enfants.

Elle veut obliger les hommes à prendre leur part de responsabilité dans la naissance « d’enfants naturels », elle refuse que les femmes portent seules cette responsabilité et que l’identité de leurs enfants s’en ressente. Car Olympe de Gouges entend aussi faire évoluer la façon dont les femmes sont perçues et se perçoivent.

L’article 11 indique: « toutes citoyennes peut donc dire librement.... »

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