Dernier jour d'un condamné - Dénonciation du système judiciaire
Publié le 13/10/2022
Extrait du document
«
La peine de mort est une décision de justice qui consiste à enlever la vie à une
personne condamnée pour un crime qui est jugé très grave.
La guillotine a été très
longtemps utilisée car elle ne présente presque aucune douleur physique.
Or, elle a
toujours été considérée inhumaine par de nombreuses personnes.
Victor Hugo fait partie
de ces personnes contre la peine capitale et il le démontre très bien dans le roman à thèse
Le Dernier Jour d’un Condamné1.
Dans le texte ici présent, j’analyserai les arguments
des partisans pour la peine de mort et les contre-arguments d’Hugo, soit la dissuasion par
l’exemple, l’expiation par le châtiment suprême et l’humanisation de supplice par l’usage
de la guillotine et je partagerai aussi mon opinion.
J’analyserai la manière dont l’auteur
dénonce le système judicaire et la société de l’époque qui ne font rien pour abolir la peine
capitale.
Tout d’abord, les partisans pour la peine de mort utilisent comme argument
l’aspect dissuasif de la peine de mort.
Or, comme nous pouvons l’observer dans le roman
d’Hugo, cet argument est totalement faux.
La peine de mort n’a jamais empêché un tueur
de tuer.
La preuve, Bicêtre ne se désemplit pas.
« Dautun, 1815.
- Poulain, 1818.
– Jean
Martin, 1821 – Castaing, 1823.
»2 Dans cet extrait, nous pouvons observer une succession
de tueurs sans scrupule dans la cellule qu’occupe le narrateur.
Ces meurtriers se sont
suivis un à la suite de l’autre sur une période huit ans seulement.
« C’était l’autre
condamné, le condamné du jour, celui qu’on attendait à Bicêtre, mon héritier.
»3 Dans cet
extrait, Hugo nous fait bien comprendre que le narrateur ne fut pas le premier occupant
de la cellule et ne sera pas le dernier non plus.
Je partage pleinement l’opinion de l’auteur
sur le fait que la peine de mort n’agit pas en guise d’exemple et ne dissuade pas.
Selon
moi, un tueur reste un tueur, et le risque d’être condamné n’est pas plus fort que leurs
intentions.
Bref, la peine capitale ne dissuade pas et Victor Hugo le démontre par la
succession sans fin de condamnés
Ensuite, le prochain argument réfuté par Hugo est l’humanisation du supplice, par
l’usage de la guillotine.
Cependant, nous comprenons rapidement, à travers le narrateur,
que ce supplice n’a absolument rien d’humain.
« Ils disent que ce n’est rien, qu’on ne
souffre pas, que c’est une fin douce, que la mort de cette façon est bien simplifiée.
»4 On
pense que la mort vient vite, mais on ne tient pas compte du mois et demi d’enfer vécu
par le condamné.
« Eh! Qu’est-ce donc que cette agonie de six semaines et ce râle de tout
un jour? Qu’est-ce que les angoisses de cette journée irréparable, qui s’écoule si
lentement et si vite? Qu’est-ce que cette échelle de tortures qui aboutit à l’échafaud?
Apparemment ce n’est pas là souffrir.
»5 « C’est comme si le couteau de la guillotine
mettait six semaines à tomber.
»6 Hugo démontre bien les six semaines d’agonie vécues
par le narrateur, où la mort est omniprésente.
L’auteur démontre aussi très clairement le
sentiment d’angoisse que le condamné vivait lors de sa dernière journée de vie et à quel
point il n’était pas prêt qu’on lui mette fin.
Encore une fois, je suis d’avis avec monsieur
Hugo, la peine capitale n’offre pas une mort rapide ou facile.
Selon moi, l’attente de la
peine est remplie de tant souffrances psychologiques à un point qu’il n’est impossible de
8.Ibidem, page 25
9.
Ibidem, page 53-54
10.
Ibidem, page 36
11.Ibidem, page 58
qualifier la peine de mort d’humaine.
En somme, Hugo réfute le fait qu’il y a
humanisation du supplice en utilisant la guillotine, en démontrant que la douleur
physique n’est rien comparée à la douleur morale ressentie par le condamné.
Enfin, l’auteur démontre que la peine de mort n’est en rien une expiation.
« À ce
moment suprême où je me recueille dans mes souvenirs, j’y retrouve mon crime avec
horreur; mais je voudrais me repentir davantage encore.
J’avais plus de remords avant ma
condamnation; depuis il semble qu’il n’y ait plus de place que pour les pensées de mort.
Pourtant je voudrais bien me repentir....
»
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