Commentaire littéraire de la scène de l’aveu La Princesse de Clèves, Mme de La Fayette
Publié le 04/12/2022
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Commentaire littéraire de la scène de l’aveu
La Princesse de Clèves, Mme de La Fayette
La Princesse de Clèves de Madame de La Fayette (1634 1693), publié anonymement en 1678, est le premier roman d'analyse
de la littérature française.
L'intrigue de ce roman historique et
psychologique se situe à la cour du roi Henri II.
La Princesse de
Clèves, modèle de beauté et de vertu, a épousé un homme par
intérêt et non par amour.
Peu après son mariage, elle rencontre le
duc de Nemours dont elle va tomber amoureuse.
Décidée à rester
fidèle à son mari, elle quitte la Cour.
L'extrait choisi fait suite à une
scène dans laquelle le Prince de Clèves, mari de la Princesse de
Clèves, lui demande de revenir à la cour.
Cette requête la contraint
donc à lui avouer la véritable raison de sa retraite.
Ainsi étudieronsnous dans un premier temps les caractéristiques de cette scène
d’aveu que constitue l’extrait étudié.
C’est ensuite sur le côté théâtral
du passage que nous nous attarderons en analysant les attitudes et
sentiments des personnages qui confèrent un aspect tragique à cet
aveu.
L’extrait débute par la prise de parole de Madame de Clèves.
Dès la première phrase, nous nous attendons à une révélation,
puisqu’elle s’adresse à son mari de façon directe (« monsieur », « son
mari ») et lui confie sans détour qu’elle a un aveu à lui faire.
C’est la
Princesse qui parle : « je » ; elle s’adresse directement à son mari : «
vous ».
Elle introduit son propos par un futur proche (« je vais vous
faire »), créant ainsi un étrange suspens, mettant l'accent sur son
caractère étonnant : « un aveu que l'on n'a jamais fait à son mari ».
La négation associée à l’exagération de l’hyperbole accentue le côté
extraordinaire de la révélation qui va être faite.
On s’attend alors à la
narration d’un évènement déroutant, qui intervient au cours de la
longue prise de parole de la Princesse de Clèves fasse à son mari qui
écoute sans l’interrompre.
Aussi, pour se justifier et désarmer la défiance de son époux,
Madame de Clèves donne-t-elle un motif à son aveu insolite (« il est
vrai que j’ai des raisons ») : il s’agit à ses yeux de conserver sa
pureté et sa vertu (« conserver digne ») face aux nombreux dangers
présents à la cour.
Ainsi déroule-t-elle un plaidoyer dont les
arguments s’articulent grâce aux liens logiques employés.
Madame de
Clèves justifie sa fragilité par son manque d'expérience, comme le
montrent les deux expressions " l'innocence de ma conduite et de
mes intentions" et " les personnes de mon âge", mais aussi par son
manque de soutien qu’elle trouvait jusqu’alors auprès de sa mère : "si
j'avais encore Madame de Chartres pour....
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