Commentaire linéaire Lise, Contemplations, Victor Hugo
Publié le 17/06/2023
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«
Commentaire linéaire
Lise, Contemplations, Victor Hugo
Eléments d’introduction :
Poème que l’on peut trouver dans la partie « Aurore » des Contemplations et qui
évoque donc la jeunesse de Victor Hugo.
Il porte un regard amusé sur lui-même en racontant son amour pour une jeune
fille, Lise, plus âgée que lui.
Cet amour impossible est pourtant attendrissant.
C’est l’occasion pour l’auteur de brosser un portrait en creux de lui.
Comment Victor Hugo se représente-t-il dans ce poème amoureux ? Comment
Hugo utilise-t-il un regard rétrospectif pour évoquer un amour d’enfance ?
Mouvement 1 : Idéalisation de Lise
Dieu l’avait faite ange, fée et
princesse
Comme elle était bien plus grande
que moi
Je lui faisais des questions sans
cesse/ Pour le plaisir de lui dire :
Pourquoi ?
Et par moments elle évitait,
craintive/ Mon œil rêveur qui la
rendait pensive
Enumération de noms évoquant des entités de conte
montrant l’idéalisation de Lise.
Elle est comparée à des
personnages irréels gracieux et féeriques.
« Comme » commence la proposition et donne une relation de
cause à effet.
Insistance sur l’écart d’âge avec les adverbes
« bien » et « plus ».
Comparatif « que ».
Suite de la proposition précédente.
La question montre la
différence de savoir entre les jeunes gens (il en sait moins car
il est plus jeune).
« Sans cesse » est une locution adverbiale
insistant sur l’idée de répétition.
La question « pourquoi »
montre en creux la curiosité du jeune Hugo.
Le manège du jeune garçon est identifié par Lise.
Il choisi de
faire rimer « craintive » et « pensive » pour montrer qu’elle
n’est pas dupe de son manège.
Comme souvent en poésie, l’œil
est le miroir de l’âme et la métonymie « œil rêveur » met en
avant les intentions claires du jeune Hugo.
Mouvement 2 : Regard rétrospectif amusé sur de vaines tentatives de séduction
Puis j’étalais mon savoir enfantin
Mes jeux, la balle et la toupie agile ;
J’étais tout fier d’apprendre le latin
Je lui montrais mon Phèdre et mon
Virgile
Je bravais tout ; rien ne me faisait
mal ; Je lui disais : Mon père est
général.
L’adverbe « puis » marque le passage entre les 2 mouvements.
Antithèse « savoir enfantin », regard rétrospectif amusé de
Hugo sur lui-même.
Il a peu de savoir mais il veut
impressionner la jeune fille.
La maladresse est mise en avant.
Enumération de ses jeux d’enfants : montre son innocence.
Imparfait pour montrer le souvenir.
Regard rétrospectif « tout
fier ».
Il évoque un ancien état d’esprit.
Insistance sur le latin avec la référence aux deux auteurs
prestigieux qui étaient plutôt étudiés par des garçons.
Le
déterminant possessif « mon » montre qu’il s’agit de ses
études mais on sent toujours le regard rétrospectif amusé.
Insistance sur la témérité du jeune garçon qui se représente
comme un héros.
On voit cela au verbe « braver » à l’allusion
au passé militaire de sa famille qui sert manifestement à
impressionner Lise et à la mise en miroir des adverbes « tout »
et « rien » qui montrent la naïveté du jeune Hugo.
Le vers est
1
coupé et dynamique par des virgules et plus dynamique.
Quoiqu’on soit femme, il faut parfois
qu’on lise
Dans le latin, qu’on épelle en
rêvant ;/Pour lui traduire un verset,
à l’église/ Je me penchais sur son
livre souvent
Un ange ouvrait sur nous son aile
blanche,
Quand nous étions à vêpres le
dimanche.
Elle disait de moi : C’est un enfant !
Je l’appelais mademoiselle Lise.
Pour lui traduire un psaume, bien
souvent/ Je me penchais sur son
livre à l’église
Si bien qu’un jour, vous le vîtes, mon
Dieu ! / Sa joue en fleur toucha ma
lèvre en feu.
La conjonction de subordination « quoique » indique une
concession : les femmes au XIXème siècle ne sont pas incitées à
la lecture.
On peut soupçonner un homophone entre le verbe
« lire » au subjonctif et le prénom de la jeune fille.
Introduction du thème de la religion, avec le champ lexical de
la messe « latin », « verset », « église ».
On....
»
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