commentaire de Bag-Jargal de Victor Hugo
Publié le 29/01/2023
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Commentaire: Bug Jargal d’Hugo
Grande figure du courant romantique, Victor Hugo est l'un des plus grands poètes, écrivains
et dramaturges français du XIX éme siècle.
Il est l'auteur d'un des romans les plus
emblématiques de la littérature française : Les Misérables.
Cependant, son premier roman
est Bug Jargal.
Écrit en 1819 sous forme de conte, puis remanié en 1826, ce roman évoque
l'histoire de Pierrot, un esclave noir dans une exploitation d'un riche colon à
Saint-Domingue.
Après avoir sauvé la fille de son maître, il obtient la protection de son
fiancé : Léopold D'Auverney.
Finalement, Pierrot, devenu Bug Jargal, mourra fusillé après
une révolte des Noirs de Saint-Domingue où il viendra en aide à D'Auverney et sa fiancée,
capturés par des esclaves.
Dans l'extrait que nous allons étudier, Hugo nous décrit,à travers
D'Auverney, la visite de l'exploitation de son oncle où il sera témoin d'une altercation entre le
colon et Pierrot qui cherchait à protéger un camarade.
Ainsi, nous pouvons nous demander:
En quoi, dans cet extrait, Victor Hugo fait-il la satire des colons à travers un regard novateur
? Nous verrons, de prime abord, la critique des colons puis nous remarquerons qu'Hugo
porte un regard neuf sur cette situation.
Ainsi, Hugo critique implicitement les colons en donnant à la scène, une ambiance d'horreur.
Dans cet extrait, la soumission règne.
On le remarque avec le champ lexical de la
soumission et de la peur :
« tremblants en présence de mon oncle »(l.7); « terreur »(l.8) ; « effrayé »(l.13) ; « ordonne
»(l.13) ; « à genoux »(l.17).
Hugo cherche à montrer que l'ambiance, aussi pesante soit-elle,
est bercée par la soumission et la peur des esclaves face au colon.
De plus, la phrase « le
regard d'un maître est puissant sur des esclaves »(l.6) a une portée générale montrant
l'emprise des colons sur les esclaves.
De surcroît, cette ambiance horrifique est rythmé par
la violence.
La périphrase « ce honteux instrument de
vengeance »(l.28) qui représente un fouet et la répétition du terme « fouet »(l.16-17)
montrent à quel point la violence physique est présente dans cette scène.
La violence
verbale, elle aussi, berce l'ambiance de la scène.
Le pléonasme « l'accablant de menaces
»(l.28) amplifie cette violence.
Ainsi, cette scène, où l'ambiance est rythmée entre violence,
peur et soumission, permet de critiquer les colons et leurs méthodologies de travail
horrifiantes.
Hugo critique implicitement les colonisateurs grâce au colon de la scène : l'oncle
D'Auverney.
Ainsi, il met en avant un homme colérique avec l'aide du champ lexical de la
colère : « Irascible par
habitude »(l.10) ; « prêt à se fâcher de n'en avoir pas sujet »(l.10); « redoubler de rage
»(l.24) qui nous montre la haine que l'homme entretient pour les esclaves.
De plus,
l'exclamation hyperbolique « mais qu'il y avait de haine dans cette terreur ! »(l.8-9) témoigne
de l'immensité de la haine du colon.
La relation de causalité d' « irrité » à « furieux »(l.15-16)
et l’utilisation du terme « Hors de lui »(l.16) accentuent le courroux grandissant du colon le
rendant presque ridicule.
En outre, Hugo met en lumière un homme cupide aux pensées
archaïques.
Le champ lexical du travail : « efforts; activités »(l.8) ; « ouvrage »(l.13) est
amplifié par les verbes de fréquence : « redoublaient »(l.8) et « se remettre »(l.13).
De ce
fait, le colonisateur bénéficie du travail acharné des esclaves qu'il maltraite en tirant profit de
ses récoltes.
En effet, il....
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