Commentaire composé rédigé : Jacques Prévert, « Pater Noster », Paroles (1946)
Publié le 29/01/2023
Extrait du document
«
Commentaire composé rédigé :
Jacques Prévert, « Pater Noster », Paroles (1946)
Jacques Prévert est un poète surréaliste.
Il a vécu les deux guerres mondiales ce qui fera
naître un esprit antimilitariste chez lui.
Depuis Baudelaire, les poètes sont en quête de modernité et
Prévert écrit donc en vers libre.
Dans son premier recueil Paroles paru en 1946 qui regroupe des
poèmes écrits entre 1907 et 1946, il parle de la situation politique et économique du temps, il
raconte des scènes inspirées du quotidien banal ou insolite.
Un des poèmes de ce recueil intitulé
« Pater Noster » évoque les merveilles de ce monde ainsi qu’une dénonciation de la société.
Quel
message Prévert veut-il délivrer dans ce poème ? Nous étudierons dans un premier temps qu’il y
a une description de toutes les beautés de la Terre dans le poème, avant de nous intéresser, dans un
second temps, à son engagement.
Tout d’abord, ce poème énumère toutes les beautés de ce monde.
Le poète nous invite en
effet à percevoir toutes les merveilles qui nous entourent.
Premièrement, le poète rappelle au lecteur que le monde est merveilleux en utilisant une
énumération de plusieurs lieux, comme un assemblage d’idée du vers 5 « Avec ses mystères de
New York » au vers 15 « Avec toutes les merveilles du monde » qui montre la multitude de
merveilles dans le monde ainsi qu’une anaphore de la préposition « Avec » qui permet d’intensifier
les propos du poète, mais aussi, le vers 15 « Avec toutes les merveilles du monde » et le vers 20
« Émerveillées elles-mêmes d’être de telles merveilles », on y voit une répétition du terme
« merveille » qui prouve une fois de plus et accentue le fait que le monde est rempli de merveilles.
De plus, du vers 15 au vers 22, Prévert utilise une gradation où il énumère les qualités de ces
merveilles pour insister sur leur beauté.
Ainsi le poète nous prouve que le monde est rempli de
beautés et qu’il est merveilleux.
Deuxièmement, le poète est doté d’un regard différent sur ces merveilles et le nous partage.
En effet, Prévert oppose « Avec son petit canal de l’Ourcq » (v.8) et « Sa grande muraille de
Chine » (v.9) avec une antithèse et il oppose aussi « Avec son océan Pacifique » (v.12) et « Et ses
deux bassins aux Tuileries » (v.13) avec une autre antithèse pour montrer son affection envers une
merveille sans prendre en compte sa taille ni sa célébrité.
De surcroît, il utilise également le champ
lexical de la simplicité et de la banalité : « Simplement » (v.17), « Offertes » (v.18), « Éparpillées »
(v.19) car pour lui, des choses simple et banale peuvent aussi être des beautés et en plus de cela, il
met en valeur ces merveilles en les personnifiant.
« Émerveillées elles-mêmes » (v.20), « Et qui
n’osent se l’avouer » (v.21).
D’ailleurs, au vers 22, le poète compare « une jolie fille nue qui n’ose
se montrer » aux merveilles car pour lui, les autres passent à côté des choses sans les voir ainsi que
leur beauté et donc les merveilles (ici les jolies filles) ne se montrent pas à eux (donc n’ose se
montrer).
Ainsi le poète dispose clairement d’un tout autre regard sur ces merveilles.
Cependant, dans ce poème, Prévert ne fait pas qu’une simple description de toutes les
beautés de la Terre.
En accord avec le titre du poème et de ses idées anarchiste et anticlérical, il
nous fait part de son amertume envers les mœurs de l’époque.
En effet, il annonce dans ce poème ses opinions ce qui fait de ce poème un texte engagé
politiquement et religieusement.
Tout d’abord, ce texte à un aspect anticlérical.
Dans un premier temps le titre du poème
« Pater Noster » qui veut dire « Notre père » en latin ainsi que le premier vers du poème « Notre
Père....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- COMMENTAIRE DE LA PRÉFACE ET DU LIVRE l DE L'ÉMILE OU DE L 'ÉDUCATION DE JEAN-JACQUES ROUSSEAU
- MÉTHODOLOGIE DU COMMENTAIRE DE PHILOSOPHIE
- « La loi de l’homme est la loi du langage » JACQUES LACAN
- Les actes et les paroles
- commentaire philo Leibniz Monadologie et la justice