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Commentaire composé : Le Rouge et le noir, II, 24 « Strasbourg » - stendhal

Publié le 24/10/2022

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« Commentaire composé : Le Rouge et le noir, II, 24 « Strasbourg » Le siège de Kehl, opposant les forces françaises, dirigées par le général Desaix, à celles du Saint Empire germanique, commandées par le général Baillet-Latour, s’est déroulé d’octobre 1797 à janvier 1797.

Elle se soldera par la perte de la ville au profit de l’Empire germanique malgré un nombre de soldats français bien supérieurs aux troupes germaniques.

Dans le livre Second, au chapitre 24 de l’œuvre de Stendhal : Le Rouge et le noir, Julien Sorel, le héros du roman se trouve à Kehl pour délivrer un message au sujet d’un complot politique par le Marquis de la Mole.

Dans ce texte, Stendhal nous place face aux tourments de Julien qui est forcé de rester dans cette ville ainsi que les raisons de ses tourments.

Néanmoins, l’arrivée de son ami le prince Korasoff va lui permettre de se libérer de ses réflexions. Nous nous demanderons comment Stendhal, dans cet extrait, met en scène les tourments de Julien Sorel et leur résolution. Nous verrons tout d’abord le portrait des tourments de Julien, puis nous étudierons les causes de ceux-ci et enfin la résolution des tourments par un deus exmachina. Tout d’abord, Stendhal fait un portrait des problèmes de Julien.

Celui-ci est ennuyé et est dans l’incapacité d’agir.

Il est en effet « forcé de passer huit jours à Strasbourg » (l.1).

Le héros est donc dans cette ville non pas par envie mais par la contrainte de l’ordre du Marquis de la Mole.

La contrainte est mise en valeur par l’antéposition de la proposition subordonné ainsi que par le mot « forcé » qui montre qu’il n’est pas là de son plein gré.

Ainsi, Julien se trouve à Strasbourg, situé à la frontière entre la France et l’Empire germanique.

Cette frontière est symbolique car il est donc entre deux pays qui représentent les passions qui se disputent en lui. La contrainte de devoir rester à Strasbourg prive Julien de ses libertés.

Julien « cherch[e] à se distraire » mais ne réussis pas puisque le marquis de la Mole, par son ordre de rester à Strasbourg, pousse l’obsession de Julien pour la fille du marquis, Mathilde.

Il essaye de cogiter à autre chose, ce qui montre qu’il est épris d’elle.

Julien Sorel cherche ici un remède à cet passion en se rapprochant de sa figure de référence, Napoléon.

Il va en effet chercher ce remède contre l’amour dans la « gloire militaire » et le « dévouement à la patrie » (l.2).

Tout l’espace est occupé par Mathilde de la Mole, démontré par plusieurs hyperboles : « Mathilde maîtresse absolue de son bonheur comme de son imagination » (l.4), « Il avait besoin de toute l’énergie de son caractère pour se maintenir au-dessus de son désespoir » (l.4), ou encore le fait que « penser [à quelque chose d’autre que] mademoiselle de la Mole était hors de sa puissance » (l.5). Néanmoins, l’amour de Julien pour Mathilde, est dû à son ambition.

Il n’est même pas sûr d’être réellement amoureux de Mathilde car il « n’en savait rien » (l.2) [1] et semble renfermé sur lui à cause de son individualisme.

Or, Mathilde incarne justement cette ambition.

Julien la « trouvait partout dans l’avenir » (l.8).

Le lien entre l’ambition et la jeune femme est marqué par le chiasme dans les deux paragraphes : « il la voyait partout dans l’avenir.

De toutes parts, dans cet avenir, Julien voyait le manque de succès » (l.8-9), Julien veut être avec elle or celle-ci lui empêchera d’atteindre ses rêves de grandeurs.

Stendhal désigne Julien par une périphrase : « cet être » (l.9) de manière à ne plus avoir de quelconque empathie envers lui.

Ensuite il fait une antithèse entre le Julien du début de l’œuvre, « rempli de présomption, si orgueilleux » (l.10) et le Julien de Strasbourg, chétif et qui « eût donné raison à [un] enfant » (l.12).

On dirait que Stendhal rejette le héros de son œuvre de sorte que celuici n’apparait plus comme tel. Stendhal fait des tourments de Julien un portrait complet.

D’abord, il montre que son amour pour Mathilde de la Mole est avant tout un amour d’ambition qui occuper les pensées de Julien.

Il essaye d’imaginer un avenir sans Mathilde, or celle-ci, représentant son ambition, condamne aussi Julien puisque celui-ci sans cette ambition d’ascension sociale, n’existe plus. Dès lors, la question qui se pose est de savoir quelles sont les cause de ses tourments Julien est un héros individualiste et l’’excès d’orgueil en lui conduit donc au choix, au dilemme de rester avec Mathilde de la Mole ou bien de la quitter.

Il est désespéré à cause de cet excès d’orgueil ainsi que son imagination : « Il avait maintenant pour implacable ennemi cette imagination puissant » (l.14).

Nous pouvons voir que, par l’antéposition de « implacable » ainsi que la personnification de l’imagination, Stendhal montre l’imagination de Julien sans limite et qu’il est donc incapable de s’y opposer. La force de cette imagination pourrait venir de « la solitude absolue » (l.17) dans laquelle il se trouve, isolé à Strasbourg.

On voit que l’hyperbole de l’adjectif « absolue » montre que son imagination est sans limite.

Par l’isolement, Julien est enfermé dans le tourment.

S’il ne reste pas avec Mathilde, il sera donc face à un vide, or s’il reste avec elle, il ne pourra pas évoluer « positivement » dans la société.

Stendhal ironise la situation avec les plaintes de Julien qui sont au discours direct.

Il pose des questions rhétoriques qui rendent la situation tragique : « Quel trésor n’eût été un ami ! Mais, se disait Julien, est-il un cœur qui batte pour moi ? Et quand j’aurais un ami, l’honneur ne me commande-t-il pas un silence éternel ? » L’ironie de Stendhal remet ici en cause l’héroïsme de Julien puisqu’il semble désemparé face à la solitude. Julien se balade « dans les environs de Kehl », lieu « immortalisé par Desaix et Gouvion Saint-Cyr ».

On en déduit que le héros se trouve dans un lieu vraisemblablement sacré sachant que Desaix et Gouvion Saint-Cyr, généraux de l’armée française, ont combattu ici..... »

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