commentaire composé Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée
Publié le 02/10/2022
Extrait du document
«
Alfred de Musset est un écrivain, dramaturge et poète français du XIXème siècle, réputé pour son
théâtre, bien encré dans l'époque de la Révolution Romantique.
Il est ici question d'un extrait d'un
de ses ouvrages intitulé Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée, paru en 1845 dans un contexte
historique du théâtre de la Révolution Romantique.
Cette pièce se déroule en un seul acte.
Dans l'extrait étudié, il est question de deux personnages ; le Comte et la Marquise.
Le comte
déclare à la Marquise que son charme ne le laisse pas insensible et il se met ainsi à lui faire la cour,
cependant cela n'est pas l'avis de cette dernière et elle dénonce alors qu'elle en a assez d'entendre
parler uniquement de son physique quand il s'agit de la séduire.
Là se dégage le thème principal du
texte ; la cour au 19ème siècle.
Après s'être penché sur comment le Comte est ridiculisé, puis, sur le discours très convaincant de la
Marquise, il sera alors possible de répondre à la question de comment, dans cet extrait, la condition
de la Femme et la façon dont elles sont abordées est remise en cause.
On peut dans un tout premier temps constater que le discours de la Marquise se trouve
être très convaincant, effectivement elle souhaite défendre ses idées et y parvient grâce à différents
moyens.
Tout d'abord, les thèmes principaux, sa thèse, sont rappelés tout au long de l'extrait on voit que
l'amour et et la femme sont sont omniprésents ; en effet on retrouve fréquemment les verbes
conjugués « aime » (l.9-11) et « plaît » (l.5-7-8).
Ces répétitions ont pour but de ne pas perdre son
auditoire, il est effectivement important dans une argumentation de rappeler régulièrement son sujet
pour ne pas s'en éloigner et par la même occasion, garder l'attention de l'auditoire.
Ensuite, il est important de souligner que les répliques du personnage féminin de cet extrait sont
relativement longues.
Le texte représente 35 lignes et la Marquise en monopolise 25 d'entre elles
(de la ligne 2 à 4, ligne 7 à 17 puis ligne 19 à 29).
Cela n'est pas un hasard car grâce à cela elle ne
laisse pas la place ni le temps au Comte pour lui répondre ce qui peut le prendre au dépourvu.
De plus, on peut constater que des questions rhétoriques sont posées par la Marquise durant toute la
scène ; en effet elle se demande « Comment un homme d 'esprit peut-il prendre goût à ces niaiseries
là ? » (15-16) ou bien « Croyez-vous que ce soit bien divertissant […] d'avoir du matin au soir les
oreilles pleines de balivernes ? ».
Ces questions, en plus d'apostropher le Comte et ainsi recapter
son attention, participent aussi au fait de montrer que Madame la Marquise est très sûre d'elle, car,
par définitions ces questions n'attendent pas de réponse on comprend donc qu'elle n'a pas besoin
qu'on lui réponde car elle sait déjà qu'elle a raison.
Tout en utilisant des moyens de rendre son
discours captivant et réfléchi qui la fait se retrouver en position élevée face à l'autre personnage du
Comte, la Marquise parvient simultanément à se mettre elle-même en position de victime.
Il est effectivement visible que la Marquise tente de se placer en position de victime
face à son interlocuteur, pour le convaincre de se remettre en question.
Tout d'abord celle-ci se met à la place de l'homme ou des hommes qui l'interpelle(nt) aux lignes 2223, en effet elle déclare « si j'étais un homme et que je voyais une jolie femme » pour ensuite
donner un conseil au Comte, aux lignes 23 à 26 « je l'épargnerais, j'aurais pitié d'elle ».
On ressent
ainsi qu'elle se met au même niveau et même qu'elle montre une forme de compassion.
Ensuite, la
femme est méprisée, on retrouve en effet le champ lexical du corps quand on parle de « pieds »
(l.12) « tête » (l.12) « visage » (l.26) ainsi que le champ lexical de la beauté physique avec la
répétition des adjectifs « jolie » (l.8 ; l.10 ; l.23 ; l.26 ; l.27*2) et « charmante » (l.14 ; l.30) et du
nom « charme » (l.20).
Une comparaison telle que « comme une poupée dans un étalage » (l.13) la
fait également n pas se sentir respectée.
Ainsi, ces champs lexicaux et cette comparaison participent
à l'instrumentalisation de la Marquise et plus largement de toutes les femmes car on ne....
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