Candide (chapitre 30): Il faut cultiver notre jardin
Publié le 10/01/2024
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Candide (chapitre 30): Il faut cultiver notre jardin
Introduction: L’excipit de ce roman, nous montre enfin la conclusion des aventures
initiatiques de candide c’est à ce moment que candide arrive à la maturité donc à la pleine
possession de sa propre vie et qui s'affranchit des leçons désastreuses de son maître et les
principes fumeux qui avaient si longtemps égarer le héros, rappelons nous que son maître
Pangloss était une caricature du philosophe allemand Leibniz et par là même une attaque
de Voltaire à toute étude métaphysiques qui consistaient à se réfugier derrière des idées
plus tôt que d’affronter la réalité.
Dans le récit Candide vient d’assister à des expériences
révélatrices tout d’abord la décapitation des rois puis le passage chez un derviche qui
avaient demandé à Pangloss de se taire et enfin la visite d’un paysan avec ses enfants qui
vit une vie paisible et heureuse dans une petite ferme.
En quoi ce texte exprime-t-il l’arrivée
de candide à la maturité sociale et intellectuelle ?
Le texte présente deux mouvements: 1) la première première partie nous montre la
conversation finale entre candide et pangloss, on voit donc une dernière tentative de
dominer son disciple par son savoir et on voit comment Candide s’en affranchit.
2) la
deuxième partie nous montre une mise en pratique des décisions finale de candide et donc
l’accès à la maturité pour candide et au dernier mot de son livre qui est aussi le dernier mot
de voltaire.
Dans le premier mouvement, il y a un moment très important à noter puisque candide fait
une profonde réflexion, on voit candide qui ne réfère pas à un savoir qui est extérieur à lui
mais fait défendre ses opinions.
Il le dit d’une façon très douce et très peu affirmatif, d’une
façon assez prudente en disant: « me paraître s’être fait un sort… ».
On voit candide très
paisible, il n’a pas besoin de sûr affirmer ce qu’il dit au contraire Pangloss est toujours dans
cette position grotesquement professorale dans cette accumulation de sa voix qui loin de
faire de lui un homme plus fort fait de lui un être profondément ridicule et jusqu’au délire
puisque l’ensemble des notations historiques qu’il va apporter ne servent strictement à rien
puisque candide est arrivé par lui même à une conclusion .
En l’occurrence Pangloss
modifie le discours de Candide qui était un discours pratique tiré d’une expérience vécu en
une espèce de pratique générale qui l’énonce en disant « les grandeurs sont forts
dangereux, selon le rapport de tous les philosophes » et la on a une gigantesque liste donné
par Pangloss qui autant plus effrayante qu’elle est strictement classée d’un point de vue
historique que géographique puisqu’on va des temps bibliques jusqu’au temps moderne et
que donc la somme des savoirs est toujours convoqué.
On voit ici une très grande critique
de Leibniz qui était aussi un très grand savant et donc pour Voltaire cette accumulation de
savoir est producteur de confusion.
Ce qui est important c’est quand il conclut ce moment de
déroulement de savoir il était parti pour continuer puisqu’il dit: « vous savez..
» et la Candide
le coupe et cette affirmation de Candide révèle son affranchissement à l'égard de Pangloss
puisque enfin il peut lui couper la parole et il affirme ci-contre son savoir propre en disant
« je sais aussi » que Candide dit quand il dit qu’il sait aussi il dit: « je sais aussi qu’il faut
cultiver notre jardin » dans cette première affirmation il faut cultiver notre jardin montre
évidemment la modestie du choix de Candide par rapport a la prétention intellectuelle
immense de son maître.
Par ailleurs le jardin c’est celui de la métairie dans lequel il est
arrivé, mais évidemment cette affirmation « il faut cultiver notre jardin » a une plus grande
portée et nous nous réservons de l’interpréter plus tard plus que cette phrase est répétée à
la fin du texte.
Pangloss revient à la charge à nouveau en rebondissant sur le mot « jardin ».
L’idée de travailler son « jardin » suscite en Pangloss une nouvelle référence biblique celle
de Adam mis dans le jardin d’Eden pour qu’il y travaille.
A nouveau au lieu de rendre justice
à la théorie ou à l'affirmation de Candide pour ce qu’elle est; c’est seulement un livre donc
c’est l’argument de l’autorité en l’occurrence l’autorité du texte biblique qui aux yeux de
Pangloss justifie la remarque de Candide et donc on voit bien que Pangloss n’apprend rien
de ce que Candide vient de dire.
On voit d’ailleurs à titre d'antithèse la réaction de Martin qui
est le philosophe pessimiste et lui aussi est dans l’erreur puisqu’il affirme qu’il faut travailler
sans raisonner et donc rendre la vie supportable.
On voit que Martin est resté entièrement
dans son pessimisme et donc au fond les deux philosophes sont restés des philosophes
dogmatiques l’un comme l’autre ne sont pas capable d’apprendre de la vie mais seulement
de reproduire....
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