Cahier de Douai Rimbaud Le Dormeur du val
Publié le 06/10/2024
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1
En 1870, la France est en guerre avec la Prusse.
Rimbaud, jeune poète français
fugue de nombreuses fois étant alors âgé de 16ans.
Il écrit au cours de ses «voyages»
Cahier de Douai, un recueil écrit à l’occasion de ses fugues en 1870 mais ne sera
publié qu’en 1919.
Le Dormeur du Va se trouvant dans le premier recueil des Cahier
de Douai est inspiré par les scènes dont il était témoin lorsqu’il passait par les lignes
allemandes.
Le Dormeur du val présente le cadre d’une nature idyllique ayant pour but de
critiquer la guerre franco prussienne.
Nous pouvons penser que Le Dormeur du val
décrit simplement un jeune soldat dormant au milieu d’une nature apaisante.
Cependant, la chute nous ramène à la réalité brutale : la mort du jeune soldat.
Nous nous demanderons au fil du texte de quelle manière ce sonnet permet de
dénoncer la guerre.
Pour mener l’analyse linéaire du poème «Le dormeur du val» d’Arthur
Rimbaud, nous suivrons le mouvement naturel du texte en adoptant un découpage par
strophe.
La première strophe présente un cadre naturel idyllique.
La seconde strophe décrit le
personnage du jeune soldat.
la troisième strophe insiste sur le sommeil du personnage
et la dernière strophe invite à une relecture du poème en révélant la mort du soldat.
I.
Strophe 1
Ainsi donc, dans cette première strophe, Rimbaud dresse un cadre verdoyant et agréable .
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On voit clairement que le personnage se dégage du paysage dans lequel il se trouve.
Il n’entre
pas en harmonie avec la nature.
Son immobilité parfaite s’oppose au mouvement incessant de la nature, rappelée par les références à
l’eau , toujours en mouvement : « baignant »V6 ; « pleut ».V8
Donc dans cette strophe, la nature continue d’évoquer la continuité de la vie et l’harmonie, mais le
soldat fait tâche.
Lui seul ne bouge pas, lui seul est pâle, et la chaleur de la première strophe ne semble pas pouvoir le
réchauffer.
Au contraire, la seconde strophe insiste davantage sur le froid : « frais cresson bleu » .
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Ainsi, la description du soldat dans cette strophe permet d’introduire des oppositions qui
bouleversent l’harmonie naturelle.
La nature et le soldat sont en dysharmonie.
La strophe suivante s’intéresse plus encore à l’immobilité du soldat.
III.
Strophe 3
De plus en plus de termes suggèrent que le soldat ne fait pas que dormir.
Tout d’abord, la comparaison « comme sourirait un enfant malade »v10 fait écho à l’adjectif
« pâle » de la strophe précédente et interroge le lecteur sur la santé du personnage.
Le froid suggéré dans la strophe 2 est enfin affirmé dans la strophe 3 : « il a froid »v11.
Les glaieuls » v9 sont associée à la mort ; plus spécifiquement, lors de funérailles ou de
commémorations.
Tous ces éléments évoquent la maladie ou la mort et donnent à penser que le soldat n’est pas
qu’endormi.
On remarque une antithèse entre l’adverbe « chaudement » v11et le nom « froid »v11
Enfin, on remarque dans cette strophe une insistance sur la jeunesse du soldat.
Plusieurs termes
suggèrent qu’il n’est qu’un enfant ; à commencer par «enfant»v10, mais aussi l’emploi du verbe
«berce-le» v11.
Cette insistance va....
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