Biographie de Balzac

« DOCUMENT PRÉPARATOIRE À LA TROISIÈME SÉQUENCE – 1ère 7 HONORÉ de Balzac (1799-1850) 1799 1813 Déménagement à Paris Naissance à Tours Famille de commerçants Père directeur des vivres de la 22ème division militaire de Tours 1834-1848 1816 1799 Les Chouans Études de droit Premier succès 1819 Se consacre à la littérature 1831 La Peau de chagrin Correspondance avec Madame Hanska qui deviendra sa femme Balzac écrit abondamment. Rythme effréné et épuisement ŒUVRES BALZAC - La Peau de Chagrin 1831 - Eugénie Grandet 1833 - Le Père Goriot 1835 - Illusions perdues 1839 - Splendeurs et misères des courtisanes 1847 - La Cousine Bette 1847 1850 Mort de Balzac AUTEURS CONTEMPORAINS DE - Alexandre Dumas père Emile Zola Gustave Flaubert Guy de Maupassant - Victor Hugo - Stendhal - Le Cousin Pons 1847 femme) - Georges Sand (seule Anecdotes : Chez Balzac, on est aventurier ou assassin Honoré Balzac ? Non ! Honoré de Balzac ! À 30 ans, le Tourangeau ajoute une particule à son nom.

A partir de La Peau de chagrin, il signe « de Balzac », prétendant descendre des chevaliers de Balzac d’Entraigues.

Cette ascendance aristocratique, qui fait ricaner la presse et les milieux littéraires, relève du pur fantasme. C’est un ogre à mi-temps En matière de bonne chère, Balzac peut se livrer à des excès impressionnants.

Un de ses éditeurs, Edmond Werdet, raconte l’avoir vu manger au cours d’un repas cent huîtres, douze côtelettes de présalé, un canard aux navets, un couple de perdreaux rôtis et une sole normande.

« Tout fut englouti sans miséricorde ! Il ne resta que les os et les arêtes », affirme-t-il.

Mais en dehors des festivités et rendez-vous mondains, l’écrivain est raisonnable : il se contente d’œufs, de jambon et de fruits – poires et raisins sont ses péchés mignons. Un bourreau de travail Quand il n’est pas en train de parcourir l’Europe avec Mme Hanska ou de fuir ses créanciers, l’écrivain se consacre entièrement à son œuvre.

Ses journées ont la régularité de celles d’un moine.

À 20 heures, il se met au lit et dort.

A minuit, son domestique frappe à sa porte pour le réveiller, Balzac enfile son peignoir de cachemire.

Sur sa petite table sont disposés six bougies, un encrier et des plumes de corbeau : c’est parti pour huit heures de travail, protégé par la nuit.

À 8 heures du matin, c’est la pause.

Le forçat des lettres prend alors un bon bain chaud d’une heure pour détendre son corps harassé.

Les heures suivantes sont consacrées aux corrections des épreuves.

Puis il enchaîne avec sa correspondance.

En fin d’après-midi, Balzac arrête, épuisé.

Une heure ou deux sont réservées aux visites, puis c’est déjà le moment de retourner se coucher. Victor Hugo a prononcé son oraison funèbre En 1829, lorsque paraît Le Dernier Chouan ou la Bretagne en 1800, Balzac fait son entrée dans le monde littéraire.

Dans les salons à la mode, il rencontre la fine fleur des écrivains. Avec George Sand, une solide amitié se noue.

Selon Stefan Zweig, il a refusé de devenir son amant par fierté, ne souhaitant être un de plus sur la liste de ses célèbres conquêtes. Quoique de tempéraments opposés, le bouillonnant Balzac et le désenchanté Stendhal vont devenir de bons amis.

Enfin, avec l’autre géant littéraire de l’époque, Victor Hugo, le respect et l’admiration sont réciproques.

C’est d’ailleurs l’auteur de Notre-Dame de Paris qui prononce son oraison funèbre, affirmant alors que « M.

de Balzac était un des premiers parmi les plus grands, un des plus hauts parmi les meilleurs ». La folle entreprise de La Comédie humaine En 1840, Balzac regroupe ses romans écrits depuis 1829 et ceux qui suivront sous le titre de La Comédie humaine.

Son but ? Rendre compte de son époque de manière quasi scientifique.

« Il a donc existé, il existera donc de tout temps des Espèces Sociales comme il y a des Espèces Zoologiques », écrit-il en avant-propos.

Ce projet hors norme compte une quarantaine de volumes et 2 500 personnages dont certains, comme le baron de Nucingen ou l’ambitieux Rastignac, reviennent dans plusieurs romans.

Un monde en soi. Le café a eu sa peau Tasse après tasse, cafetière après cafetière… Pour supporter le travail de Titan qu’il s’impose, Honoré de Balzac tourne au café : il peut en boire jusqu’à 50 tasses par jour ! « Le café tombe dans votre estomac, dès lors tout s’agite : les idées s’ébranlent comme les bataillons de la Grande Armée sur le terrain de la bataille », relate l’accro à la caféine dans son Traité des excitants modernes.

Cette surconsommation a probablement fini par avoir un impact néfaste sur sa santé et a contribué au développement d’une insuffisance cardiaque, d’œdèmes et de problèmes rénaux qui eurent raison de lui. Genre : Avant le XIXème siècle, le roman est un genre un peu méprisé parce qu’il s’adresse à un public friand de sensations et met en scène des aventures invraisemblables.

Balzac invente un roman ancré dans le réel capable de s’emparer des questions sociales et de rendre compte de la société dans son ensemble.

(réaliste) Mouvement : L’œuvre d’Honoré de Balzac s’inscrit majoritairement dans le courant littéraire du réalisme. Ce courant s’oppose au mouvement romantique qui domine la production artistique dans la première moitié du XIXe siècle.

Alors que le romantisme exalte les grands sentiments et recherche l’héroïsme en toutes circonstances, le réalisme s’attache à peindre la réalité dans ce qu’elle a de plus varié mais aussi de plus sordide. L’individu est considéré dans son rapport à la société et est vu comme en grande partie déterminé dans ses actions par des facteurs qui lui sont extérieurs.

Honoré de Balzac est un chef de file du réalisme ; ses romans sont ainsi critiqués et boudés au XIX e siècle, pour revenir en grâce au XXe siècle.

Il est à noter que dans certains de ses textes, Balzac emprunte également à d’autres mouvements, comme le romantisme pour Beatrix, ou le fantastique pour La Peau de chagrin. Contexte historique : 1799-1804 1804-1815 1815-1830 1830-1848 Consulat 1er Empire République Restauration Monarchie de Juillet Bonaparte Napoléon Louis Napoléon Bonaparte Louis XVIII- Charles X 1848-1852 2ème Louis Philippe Le siècle est très mouvementé : les régimes politiques alternent et le pays est agité par des mouvements de protestation. L’empire napoléonien (1804-1814) Le sacre de Napoléon premier marque la fin de l’élan révolutionnaire et ouvre le XIXème siècle.

Cependant Napoléon ne renie pas l’héritage de la Révolution : tout en affirmant un pouvoir autoritaire et en limitant certaines libertés acquises lors de la période révolutionnaire, il poursuit la modernisation du pays.

Il renforce la centralisation, crée le code civil (en 1804), il favorise les grands travaux, il mène des guerres de conquête.

Après l’échec de la campagne de Russie, l’empire est affaibli et les autres puissances européennes s’allient contre Napoléon qui est finalement vaincu.

Il est exilé sur l’île d’Elbe et le frère de Louis XVI, Louis XVIII est sacré roi de France. C’est la Restauration. De 1814 à 1849, le pouvoir n’est plus absolu.

C’est une monarchie censitaire et constitutionnelle c'est-à-dire qu’il y a un parlement et un droit de vote accordé à ceux qui paient le « cens », seuil d’imposition que seuls les riches atteignent.

Il s’agit d’un compromis visant à satisfaire l’aristocratie et la haute bourgeoisie.

Charles X succède à son frère Louis XVIII en 1824. La Monarchie de Juillet Mais le régime réactionnaire exaspère le peuple qui se révolte à nouveau.

Charles X est remplacé par Louis-Philippe, son cousin plus libéral.

Sous son règne, se développe la révolution industrielle qui entraîne l’essor de la classe ouvrière dont les conditions de vie sont particulièrement difficiles.

Le mécontentement populaire conduit à la révolution de 1848 et au renversement de la monarchie. ème La 2 République La 2ème République est proclamée (1848-1851).

La presse se développe et les romans feuilletons connaissent un grand succès, l’écrivain devient une figure publique respectée à l’image de Victor Hugo ou Alphonse de Lamartine qui sont tous deux élus au Parlement.

Des élections sont organisées et Louis-Napoléon Bonaparte les remporte, auréolé du prestige de son oncle Napoléon.

Mais la constitution l’empêche d’être réélu alors il organise un coup d’état et se fait sacrer empereur quelques jours plus tard. Le Second Empire L’empereur commence par réduire les libertés, Victor Hugo est exilé, des auteurs comme Flaubert et Baudelaire, condamnés pour outrage aux bonnes mœurs.

Le régime est globalement prospère grâce au développement de l’industrie et à l’activité boursière.

Mais en 1870, la France déclare imprudemment la guerre à la Prusse à propos de la succession du trône d’Espagne, convoité par le cousin du roi de Prusse dont la candidature est combattue par Napoléon III.

L’armée française est défaite rapidement, l’empereur capturé.

C’est la fin du second Empire et le début de la troisième République. Le projet de La Comédie Humaine : En 1834, Balzac a le projet de faire reparaître ses personnages d’une œuvre à l’autre pour créer un univers.

Il fait ainsi de Rastignac, dont il a écrit les débuts à Paris dans Le Père Goriot. On le retrouve dans Illusions perdues, dans La Maison Nucingen où il devient banquier.

Puis il fait une carrière politique (Une ténébreuse affaire) et devient ministre et pair de France (Le Député d’Arcis). En 1840, Balzac rassemble tous ses écrits sous le titre « La Comédie Humaine » ; l’ensemble mets en scène 2500 personnage et comprend 90 romans. Un jour de l’année 1833, Honoré de Balzac, fou de joie, fit irruption chez sa sœur Laure de Surville et lui dit : « Salue-moi, car je suis tout bonnement en train de devenir un génie ! » Il venait d’entrevoir la première ébauche d’une œuvre colossale dont le principe serait le retour des personnages d’un roman à l’autre… La Peau de chagrin : Le roman s’ouvre sur une salle de jeu où se rend un jeune homme inconnu.

Il y perd sa dernière pièce d’or et décide de se suicider le soir même.

En attendant la nuit, il pénètre dans un magasin d’antiquités.

Le marchand lui montre un talisman, la Peau de chagrin, qui aurait le pouvoir de satisfaire scrupuleusement.... »