Bac de Français: l'alchimie baudelairienne
Publié le 09/11/2022
Extrait du document
«
Intro:
L’alchimie s’est développée au moyen âge.
Son but est la découverte de la pierre philosophale en vue de la transmutation des métaux vils en métaux
précieux.
Par métaphore, l’alchimie poétique au moyen de l’esprit du poète, traduit en mots, transfgure le réel.
A partir de Baudelaire, le poète se fait
alchimiste, c’est-à-dire qu’au moyen des mots et de la magie du langage, il s’attache à nous dévoiler les mystères de son âme et du monde.
La poésie
est vécue comme une expérience de déchirement, le poète y ait son étude du monde sensible pour en dévoiler l’architecture invisible.
Tel un
alchimiste, il extrait la beauté du mal.
Baudelaire dans son recueil Les Fleurs du mal arffirme à ce propos dans son épilogue : « Tu m’as donné ta boue
et j’en ai fait de l’or ».
La « boue » dans cette œuvre, c’est d’abord l’horreur du monde, sensible et matériel, dès lors qu’il est honteux, douloureux,
laid, voué à la dégradation et à la destruction.
La « boue » c’est aussi la ville moderne avec ses laideurs, ses vices, et ses corruptions.
« La boue » se
sont enfn les monstruosités de l’âme.
La « boue » devient « or » lorsque le langage introduit de la beauté et de la grandeur, de la noblesse, parmi la
souffrance, la laideur physique ou morale, ou à leur place.
Nous nous demanderons donc
problématque
.Nous appuierons notre étude sur notre connaissance du recueil Les Fleurs du mal et des autres poèmes étudiés, pour
montrer …….
Puis nous analyserons …….
(plan)
L’alchimie est une science qui s’est développée au Moyen Age.
Le processus a pour but de percer les secrets de la matière pour transformer un métal
vil en métal précieux.
Dans une perspective métaphorique, l’alchimie permet au poète de déchiffrer les secrets de l’Univers grâce au pouvoir des mots
et du langage.
La deuxième partie de l’intitulé du parcours “la boue et l’or” vient d’un vers de Baudelaire.
En 1857, il écrit dans un de ses poèmes : “J’ai pétri de la
boue et j’en ai fait de l’or” (“Orgueil”, les Fleurs du Mal).
Puis, dans un projet d’épilogue pour la deuxième édition du recueil Les Fleurs du Mal en 1861, le poète s’adresse ainsi à Paris : “Tu m’as donné ta
boue et j’en ai fait de l’or”.
Transformer d’ignobles déchets en métal précieux, tel est l’mbition du poète : “Il m’a paru plaisant, et d’autant plus agréable que la tâche était plus
difficile, d’extraire la beauté du Mal.”
Alchimie poétique : L’alchimie est un ensemble de pratiques visant à obtenir la transmutation de métaux “vils” en métaux “nobles”… L’alchimie
poétique est donc une métaphore qui insiste sur la capacité de la poésie à transformer ce qui est-ou ce qui semble-vil, laid… en “autre chose”
La boue et l’or : C’est à dire, ce qui est sale et ce qui a de la valeur, ce qui brille.
Les 2 termes s’oppossent de maanière évidente, c’est presque un
système chez Baudelaire.
Les Fleurs du mal, est déjà une forme d’oxymore, en parcourant le titre du recueil.
Les Fleurs du mal :
1ère édition sortie en 1857 mais poémes censuré
Baudelaire modifie et ajoute des poèmes pour une 2ème édition en 1861
Courant littéraire dominant : romantisme
Baudelaire pas de courant particulier (influencer par le romantisme et le parnasse)
Baudelaire se trouve entre tradition et modernité, il reprend des thèmes classiques ex : amour, nature,
thème extrêmement novateur
Chacun de ses poèmes est une “fleurs” qui pousse sur le terrain du “mal”, il extrait la beauté du mal
Il y a 5 section : Spleen et Idéal, Fleurs du mal, Révolte, Le Vin, La Mort
beauté mais aussi d’autre
Quand Baudelaire, dans l’appendice aux Fleurs du mal, écrit « Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or.
», il développe le sens de
l’oxymore du titre qu’il a choisi pour son recueil et nous ouvre son laboratoire.
Nous verrons comment cette formule provocante permet de mieux
comprendre l’esthétique baudelairienne.
Nous commencerons par étudier la présence du mal dans le recueil [I], puis nous nous demanderons ce qui
fait la beauté du mal et provoque à la fois fascination et répulsion [II] ; enfin, nous verrons que cette transmutation presque alchimique que suppose la
formule baudelairienne est le propre de toute poésie [III].
Baudelaire « dédie ces fleurs maladives », à Théophile Gautier ; chaque poème serait alors une « fleur maladive » où s’exprime la
souffrance du poète
Mais le titre Les Fleurs du mal dépasse l’expérience personnelle du poète pour extraire les fleurs hors du mal (sens local de la préposition « du ») : le
mal devient susceptible de produire la beauté.
La relation entre les fleurs et le mal peut aussi être une relation de possession : les fleurs appartiennent au mal dont le poète deviendrait le porteparole.
La thématique du mal est présente sous différents aspects dans le recueil.
Elle se glisse dans la section « Spleen et Idéal » sous la forme du spleen, ce mal qui ronge le poète et qui empêche toute action et toute élévation (voir
les quatre poèmes intitulés « Spleen »).
Le mal trouve sa personnification dans les appels à la figure de Satan : le Diable est associé à l’Ennui (« Au lecteur »), et de nombreux poèmes
décrivent à plaisir des lieux infernaux et les supplices qui s’y pratiquent.
Le mal présente la double figure de la Débauche et de la Mort....
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