Analyse Texte 1 Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, Olympe de Gouges ( 1791)
Publié le 18/04/2024
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«
Analyse Texte 1 Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, Olympe de Gouges
( 1791)
Questions :
1.
Montrez que l'auteure critique la prétendue supériorité des hommes en usant d'un ton
polémique.
2.
Que montre l'exemple de la nature ?
1.
L’auteure critique la prétendue supériorité des hommes en usant d’un ton polémique.
Elle
attaque ainsi les hommes en s’appuyant sur un vocabulaire péjoratif et insultant (« Bizarre,
aveugle, boursouflé de sciences et dégénéré »).
Elle met par ailleurs en évidence l’injustice des
hommes par le biais d’une ponctuation expressive qui souligne sa colère.
2.
L’exemple de la nature montre que l’égalité est la norme.
Seul l’homme a créé une société
inégalitaire.
ÉTUDE DE LA LANGUE — Les modalités p.
296 Deux modes sont présents dans le texte : le
mode indicatif qui présente le fait comme certain au futur, au passé composé et au présent, et le
mode impératif qui est le mode de l’injonction, ici au présent.
Dans la mesure où l’auteure cherche
à convaincre l’auditeur de la véracité de ses faits, ces deux
modes apparaissent à la fois cohérents et complémentaires.
Introduction :
- Le siècle des Lumières voit l’émergence de nouvelles idées insistant sur la nécessité d’une
égalité entre les êtres et sur le droit de chacun au bonheur et à la liberté.
- Olympe de Gouges
- La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne
- Le passage se situe entre l’épître adressée à Marie-Antoinette et la DDFC.
Il adopte un ton
véhément et accuse sans détour le responsable des maux de la femme : l’homme.
Avant
d’emprunter les tournures juridiques de la récente Déclaration des droits de l’homme et du citoyen,
il s’agit de rédiger un discours qui prend l’homme à parti.
- Ce passage est constitué de trois paragraphes qui cherchent à démontrer que le pouvoir
tyrannique que l’homme exerce sur la femme est illégitime.
Olympe de Gouges s’appuie ainsi sur
la nature, constatant que la différence entre les sexes est une spécificité de l’espèce humaine.
Problématique : Par quels moyens le texte d’Olympe de Gouges se montre-t-il à la fois
convaincant et persuasif ?
Je vous propose une lecture du texte...
Le texte est composé de trois mouvements distincts :
- Le 1er mouvement , le 1er paragraphe dans lequel l’autrice met en accusation l’homme dans une
adresse directe.
- 2ème mouvement, le 2ème paragraphe axé sur un raisonnement par analogie poussant l’homme
à se comparer aux autres espèces produites par la nature.
- 3ème mouvement, le 3ème paragraphe centré sur le constat implacable que le traitement entre
les sexes est inégal et injuste et ce malgré la Révolution.
Nous commençons l’analyse du texte par le 1er mouvement dans lequel l’autrice met en
accusation l’homme dans une adresse directe.
.
Le texte s’ouvre sur une apostrophe « Homme » qui permet de mettre en accusation le
responsable de la situation des femmes.
Le nom est employé au singulier : il a le sens de tout
homme en général.
Il s’oppose au nom « femme » de la deuxième phrase, accompagné d’un
déterminant indéfini, « une ».Face à l’homme en général, une femme en particulier se dresse pour
demander justice : Olympe de Gouges.
Celle-ci utilise le tutoiement qui peut être interprété comme
une façon de se placer sur le même pied d’égalité que celui qu’elle accuse, voire sur un plan
supérieur.
.
Une série de cinq questions se concentre sur les premières lignes du texte : elles permettent une
mise en accusation forte de l’homme, acculé à répondre par l’insistance de ces interrogations,
d’autant plus qu’il est incité à parler avec le verbe de parole dans la question « Dis-moi ? ».
celle-ci
a valeur d’injonction.
Les questions rhétoriques contiennent implicitement les réponses qui
apparaissent comme des actes d’accusation.
.
La question d’ouverture qui cherche à déterminer si l’homme est « juste », trouve nécessairement
sa réponse dans le constat de « l’empire »exercé par l’homme.
Ce nom apparaît deux fois dans le
paragraphe et se trouve, dans les deux cas, associé à des expressions péjoratives qui rendent le
pouvoir de l’homme sur la femme illégitime et injuste.
C’est d’ailleurs la question de légitimité qui
est posée, « Qui t’a donné », et par l’adjectif « souverain ».
Ce que l’homme a considéré comme
une évidence demande à être remis en cause.
.
Les questions « Ta force ? Tes talents ? » sont censées suggérer des réponses possibles, mais
elles sont teintées de l’ironie de l’autrice.
.
des verbes à l’impératif présent donnent un ton injonctif au texte et contribue à la véhémence de
celui-ci.
.
L’homme est présenté comme l’opposé du « créateur » et de la « nature ».
Quand la « sagesse »
de l’un et la « grandeur » de l’autre sont données en exemple, l’homme paraît incapable d’accéder
à ces vertus.
.
L’insertion de la proposition « si tu l’oses » permet à l’auteure de lancer un défi présenté d’emblée
comme impossible à relever : ainsi, l’homme ne pourra pas trouver dans la nature d’équivalent à
son comportement auprès des femmes.
Nous poursuivons par le deuxième mouvement c’est-à-dire le 2ème paragraphe axé sur un
raisonnement par analogie poussant l’homme à se comparer aux autres espèces produites
par la nature.
.
Ce mouvement est dominé par des verbes conjugués à l’impératif présent : ils exhortent l’homme
à sonder la nature pour justifier la légitimité de son emprise sur les femmes.
.
ces verbes relèvent du champ lexical de l’observation.
Le simple constat du fonctionnement de la
nature doit apporter une preuve irréfutable de l’injustice exercée contre les femmes.
.
Toutes les dimensions de la nature sont prises en compte par l’énumération....
»
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