Analyse linéaire poème de Hugo "Intérieur" extrait des Contemplations
Publié le 08/05/2023
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«
III- Lecture linéaire « Intérieur », Les Contemplations, Hugo
Introduction
-
Présentation de l’auteur
Présentation de l’œuvre
Ce poème appartient à la première partie, livre III intitulé « Les luttes et les
rêves ».
Cette section évoque la misère moderne.
Ce poème est le poème
XVIII et se compose en trois étapes
Vers1 à 5 : La scène de dispute
Vers 6 à 16 : le dialogue entre l’homme et la femme
Vers 17 à la fin : les oppositions qui structurent le poème
1.
La scène de dispute
La première strophe du poème pose le cadre de la scène de dispute : « le toit d’une
pauvre demeure » (v.3).
Cette notation « pauvre demeure » est la seule qui indique
la compassion de la part du poète.
Hormis cette remarque, la violence domine.
Celleci tient à la personnification de la querelle en une créature monstrueuse dont les
attributs relèvent à la fois du monstre mythologique « irritée », « à l’œil ardent » (v.1)
et de la représentation biblique du Mal avec « la vipère » (v.2), qui « siffle et trouble
le toit de la pauvre demeure » (v.3).
La violence se mesure aussi par la gradation « amère, à l’œil ardent » (v .1) et à la
description au vers 2 de la vipère s’empoisonnant elle-même « dont la haine
empoisonne la dent » (v.2).
Elle se déploie aussi par les sonorités avec l’assonance en [a] « la », « amère »,
« ardent », « la » associée à l’assonance en [e] « querelle », « amère », vipère » qui
contribuent un martèlement sonore.
De même les allitérations en [t] et [d] « irrité »,
« trouble », « toit », « ardent », « dont », « dent » marquent le caractère dur de la
scène.
Ce début lancé dans la violence atteint son paroxysme (=point culminant) avec les
cris d’enfant du vers 5 « laissent l’enfant crier ».
Dès le quatrième vers, la querelle se matérialise en mots qui « heurtent ».
L’enfant
est sujet de trois verbes : « s’effraie », « pleure » et « crier ».
Cela renforce sa
souffrance qui encadre le couple des protagonistes qui n’apparaît qu’au vers 5 « la
femme et le mari ».
Pris dans cette violence qui semble se déployer d’elle-même,
apparaissent une petite victime et deux criminels : la femme et le mari qui « laissent
l’enfant crier » (v.5).
La fin de la strophe fait alors surgir l’ampleur morale du mal, qui interdit la
compassion à l’égard du couple.
2.
Le dialogue entre l’homme et la femme
Le second mouvement du poème est constitué par l’échange entre « la femme et le
mari ».
Les paroles livrent alors un portrait du couple criminel et renseignent le
lecteur sur leur vie : la débauche avec des mœurs dissolues du côté de la femme par
la question « quelque amant est venu ? » (v.9).
Du côté de l’homme, son alcoolisme
est mis en avant « Tu sors du cabaret » (v.9) ou l’injonction « Va boire ! » (v.13).
La
pauvreté et la faim dominent « il mourra sur la paille » (v.7), « l’enfant a faim, l’enfant
est nu » (v.10), « Pas de pain » (v.11).
De plus, aucune éducation ne semble être
donnée aux enfants par l’exclamation « Ta fille seulement ne sait pas prier Dieu ! »
(v.14).
Le couple se renvoie aussi sa pauvre condition : l’un est « mauvais ouvrier »
(v.6) et l’autre ne veut pas être ouvrière « Elle a peur de salir ses mains blanches »
(v.11).
La....
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