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Analyse lineaire moliere scene 5 acte 1

Publié le 21/05/2024

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« L’enjeu de cette scène tient dans la tension dramaturgique entre le maître est sa servante. Les rôles sont de subordination sont inversés et la servante veut convaincre son maître de renoncer à marier sa fille Angélique avec le jeune médecin Thomas Diafoirus fils de médecin. Comme Angélique a fait part à la servante de vouloir épouser un certain Cléante.

Cependant le mariage arrangerait financièrement le père consacré aux soins médicaux.

Argan est en effet à la fois hypocondriaque et encouragé dans ce sens par sa femme, Béline, la belle-mère d’Angélique.

Le père vient de faire part à sa fille du mariage qu’il souhaite lui donner dans quelque jours avec Thomas Diafoirus, s’oppose à présent la servante Toinette : Voyons donc en quoi cette scène est caractéristique de la comédie.

Nous verrons premièrement l’audace de cette servante, puis l’avidité du bourgeois Argan finalement la rapidité et le comique de l’échange Découvrons à présent l’audace de Toinette TOINETTE— Ma foi, Monsieur, voulez-vous qu'en amie je vous donne un conseil ? Le modalisateur « ma foi » positionne la servante en moralisatrice et « en amie ».

Elle propose un « conseil » se plaçant en femme avisée avec supériorité. La scène est installée dans le cadre typique de la comédie, héritée des rapports entre les personnages de la Commedia dell’arte, Pantalonne, le bourgeois et Colombine, la servante audacieuse. ARGAN— Quel est-il ce conseil ? Cependant l’ironie dans la répétition de « conseil » indique qu’Argan ne veut pas laisser se rôle d’avisé à la servante. TOINETTE— De ne point songer à ce mariage-là. La réponse est un proposition infinitive, Toinette va droit au but et ne fait aucune concession. ARGAN— Hé la raison ? TOINETTE— La raison, c'est que votre fille n'y consentira point. ARGAN— Elle n'y consentira point ? TOINETTE— Non. ARGAN— Ma fille ? TOINETTE— Votre fille.

Elle vous dira qu'elle n'a que faire de Monsieur Diafoirus, ni de son fils Thomas Diafoirus, ni de tous les Diafoirus du monde. Le jeu comique de répétitions « conseil », « raison », « consentira », « ma fille ».

La stichomythie et les répliques en miroir amplifient le phénomène de crescendo et rendent le personnage d’Argan stupide et balourd : il ne sait raisonner, il souligne l’absurdité des affirmations de Toinette par une espèce de bégaiement. En effet tandis que le maître utilise des phrase interrogative exprimant le doute, la servante utilise des phrases infirmative, Toinette et autoritaire et renverse les règles sociales. Mais elle va se heurter à l’avidité aveugle de son maître. Nous allons ainsi étudier la cupidité du vieux bourgeois ARGAN — J'en ai affaire, moi, outre que le parti est plus avantageux qu'on ne pense ; Monsieur Diafoirus n'a que ce fils-là pour tout héritier ; et de plus Monsieur Purgon, qui n'a ni femme, ni enfants, lui donne tout son bien, en faveur de ce mariage ; et Monsieur Purgon est un homme qui a huit mille bonnes livres de rente. Argan reprend la formule de sa servante « j’en ai affaire » en l’appuyant par le pronom personnel « moi », il défend son intérêt de prétendu malade et intérêts financiers, la gain faramineux semble cacher un traquenard, on découvrira plus tard le gendre répugnant proposé, de plus un médecin n’arrivant pas à maintenir une famille un personnage douteux, Toinette ne se prive pas de le souligner. TOINETTE — Il faut qu'il ait tué bien des gens, pour s'être fait si riche. Les médecins richement payés pratiquaient des saignées et purges conformément à l’antique savoir d’Hippocrate et Galien, menant leurs patients à la mort. ARGAN — Huit mille livres de rente sont quelque chose, sans compter le bien du père. L’importance de l’argent soulignée par des déterminants numéraux, la cupidité prend le pas sur l’argument de Toinette. TOINETTE — Monsieur, tout cela est bel et bon ; mais j'en reviens toujours là.

Je vous conseille entre nous de lui choisir un.... »

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