Analyse Linéaire : « Le rat et l’huître », Fables, Jean de La Fontaine
Publié le 11/03/2022
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«
Mithil Krishnan 1°5
3 Mai 2021
Analyse Linéaire : « Le rat et l’huître », Fables, Jean de La Fontaine
« Rien ne vaut l’expérience, c’est l’expérience qui prévaut ».
Cette
citation de René Descartes, philosophe et mathématicien français, a pour
vocation de de défendre les vertus de la pratique en opposition à la
théorie.
Ce savant du XVII e siècle est remis en question par le fabuliste
Jean de La Fontaine, qui prétend que sans savoir, il ne peut y avoir
quelconque expérience.
Dans ses Fables, ce dernier « [se] ser[t]
d’animaux pour instruire les hommes », comme il l’indique dans sa
préface à « Monseigneur le Dauphin ».
Dans « Le Rat et L’Huître », le
fabuliste s’inspire du Rabelaisien Picrochole pour dresser le portrait d’un
Rat, dont La Fontaine se servira afin d’accabler de sarcasmes la prétention
de l’ignorance qui voudrait se parer des facultés du savoir.
Le dramaturge
érige cette fable comme une véritable pièce de théâtre, qui livre par
induction deux moralités ayant pour but de remettre en cause les vertus
humaines.
Nous allons donc analyser cette fable en nous demandant en
quoi cette réponse à Descartes fait d’un récit de voyage une leçon de vie.
Pour ce faire, nous allons d’abord étudier l’esquisse du rat et les
conséquences de ses traits psychologiques (vers 1 à 4), sa naïveté
prétentieuse (vers 5 à 8), sa fatuité ridicule à la découverte d’huîtres (vers
9 à 20) et son approche vers l’huître (vers 21 à 33) qui entraîne les
moralités (vers 34 à 39).
En un premier lieu, Jean de La Fontaine dresse le portrait du rat du
vers 1 au vers 4.
Ces vers forment un semblant de quatrain marqué par
des césures à l’hémistiche suggérant des liaisons entre les différentes
propositions qui représentent des attributs du rat.
« Hôte d’un champ »
(v1) suggère une qualité existentielle, ce qui réduit tous les « rats » à des
paysans, ce qui introduit la classe sociale que le fabuliste va examiner.
Une qualité morphopsychologique est ensuite introduite : « rat de peu de
cervelle » (v1), ce qui désigne à la fois son ignorance et sa petite taille.
Le
style héroï-comique, exprimé par l’usage d’un véritable décalage entre le
ton et le sujet, introduit l’humour de La Fontaine.
Les « Lares » (v2) sont
les divinités protectrices du foyer.
Ceci apporte donc une dimension
épique à cette fable ainsi qu’une association entre le rat et les dieux.
L’expression « se trouva sou » (v2) suggère que le rat en a assez de
rester dans son foyer et qu’il a pris la décision de parcourir le monde pour
faire de nouvelles découvertes.
L’accumulation de lieux : « champ »,
« grain », « javelle », « pays », « trou » (v3- 4) permet d’accentuer
l’aventure épique que croit vivre ce rat.
De plus, ces lieux désignent
également des vivres naturels au rat, ce qui suppose que cette épopée lui
fera abandonner un milieu chaleureux.
Grâce à une césure à l’hémistiche
au vers 4, Jean de La Fontaine oppose le « pays » avec le « trou » du rat,
ce qui souligne le manque de connaissances de ce rat, s’engageant dans
un voyage sans la moindre expérience.
D’autre part, les rêves de ce rat.
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