Analyse linéaire de "L'Albatros" de Baudelaire
Publié le 04/11/2022
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Analyse linéaire 1 : “L’Albatros”
Poète français du XIXème siècle à la croisée des mouvements du
Romantisme, du Parnasse et du Symbolisme, Charles Baudelaire publie
en 1857 Les Fleurs du mal, un recueil de poésie.
Dans celui-ci, il tisse
un lien entre le beau et le spleen, l’or et la boue.
Le poème que nous
allons étudier s’intitule “L’Albatros”, c’est le troisième poème du recueil.
Présent dans la section “Spleen et Idéal”, il est formé de 4 quatrains
avec des vers en alexandrins en rimes croisés.
L’albatros représente
l’image du poète qui se trouve à l’écart des autres > poète maudit
(comme ceux du romantisme qui étaient incompris).
Dans quelle mesure, Baudelaire évoque-t-il sa condition d’homme
et de poète à travers l’image de l’albatros ?
Mouvement 1 : Description de l’oiseau dans les airs, l’épanouissement
(strophe 1)
Mouvement 2 : Description de l’oiseau à terre, torturé (strophe 2 et 3)
Mouvement 3 : Figure du poète à travers celle de l’albatros (strophe 4)
Mouvement 1 :
- l’oiseau est moqué, vu comme un jeu par l’équipage afin de s’amuser avec CCBut
> “pour s’amuser” (vers 1)
- adverbe de fréquence “souvent” exprime l’habitude.
Cette bêtise des marins est
habituelle + verbes au présent = valeur d’habitude.
- “les hommes d'équipage" = périphrase des marins, image du peuple, qui sont très
pauvres, repris de justice car ils ont rien à perdre, boivent et fument
“hommes” = nom commun = substantif
- champ lexical de la mer, de la traversée : “hommes d’équipage”, “mers”, “voyage”,
“navire”, “gouffres amers”
- “vastes” = ailes (le tout pour l’aile) > synecdoque qui renvoie à la grandeur, l’adjectif
qualificatif est avant le nom donc insistance
- albatros = liberté, élévation avec les ailes, les anges ont des ailes donc s’élever
vers une vie spirituelle
- “qui suivent” est une proposition relative qui permet de voir que l’animal est
inoffensif.
“indolents” = sans douleur, aucune affinité avec la société, détachement de l’homme - “gouffres amers” GN qui renvoie au danger / connotation négative - allitération en [s] = sifflante = vent Transition : Mise en place de l’anecdote présenté comme fréquente et prépare l’utilisation symbolique de l’albatros qui est l’image du poète Mouvement 2 : - maladresse et ridiculité de l’oiseau mises en valeurs - “à peine” = rapidité > CCT / transformation de l’oiseau en animal ridicul très rapidement au sol - métonymie des planches = bateau, elles constituent le bacès (ce qui est en bas) comme la boue, c’est repoussant / scène théâtrale > l’oiseau est mis en spectacle et divertit les hommes - antithèse formé par le GN “roi de l’azur” et “maladroits et honteux” (vers 6) / périphrase qui met en évidence le contraste entre ce qu’est l’oiseau dans l’air et au sol - personnification > attributs psychologique humain de l’oiseau qui le rapproche du poète - vers 7 : assonance en [e] qui accentue le ridicule de l’oiseau / “piteusement” = adverbe / les oiseaux avancent mais sont freinés par “leurs grandes ailes” comparées à des avirons Strophe 3 - phrases + courtes, rythme moins lent et + saccadé > symbole de sa torture, déchéance de l’oiseau / cette strophe a été ajoutée pour mieux décrire la.... »
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