« J’écris pour que vous sachiez ; je crie pour que vous entendiez ; je marche en avant pour que vous connaissiez la route. » (Flora Tristan, préface de L’Emancipation des femmes, 1845).
Publié le 05/05/2024
Extrait du document
«
OLYMPE DE GOUGES, DDFC
intégrale
Sujet de dissertation sur l’œuvre
« J’écris pour que vous sachiez ; je crie pour que vous entendiez ; je
marche en avant pour que vous connaissiez la route.
» (Flora Tristan,
préface de L’Emancipation des femmes, 1845).
Ces propos de Flora Tristan peuvent-ils s’appliquer au projet d’Olympe
de Gouges dans la Déclaration des droits de la femme et de la
citoyenne ?
Vous répondrez à cette question dans un développement organisé en vous
appuyant sur votre lecture de la Déclaration des droits de la femme et de la
citoyenne, les textes étudiés dans le cadre du parcours associé et votre culture
personnelle.
Reformulation synthétique du sujet : une œuvre visant à dénoncer, à informer, à
ouvrir la voie et à engager vers l’action pour faire progresser la condition des
femmes.
Reformulation de la problématique : comment un tel projet militant se déploie-til dans l’œuvre d’Olympe de Gouges ?
Corrigé de l’entraînement ( plan détaillé)
Choix du plan adapté: plan thématique car la citation ne fait pas débat (pas de
contre) : il s’agit juste de confirmer et d’approfondir le sujet
Parties du plan
I.
J’écris pour que vous sachiez : une autrice en mission
II.
Je crie pour que vous entendiez: une oratrice de la Révolution
III.
Je marche en avant : une guide
I.
J’écris pour que vous sachiez : une autrice en mission
a) Les œuvres engagées d’O.
de Gouges.
Fiction théâtrale comme Zamore et Mirza (argumentation indirecte : dénonce
esclavage, racisme) +argumentation directe : écrits politiques, réécriture DDHC pour
dénoncer inégalité des sexes.
Elle écrit aussi pour que les hommes sachent que les femmes ont une conscience
politique, sont capables de la théoriser et de coucher des idées à l’écrit : les femmes
= « un sexe qui a reçu toutes les facultés intellectuelles.»
b) Informer, témoigner, dénoncer les systèmes qui permettent les inégalités.
La loi n’est pas la même pour tous.
OG demande un rééquilibrage dans une formule
restée célèbre : « la femme a le droit de monter à l’échafaud; elle doit avoir le droit
de monter à la tribune » (article X)
Une œuvre qui veut qu’on sache la vérité, qu’il y ait prise de conscience :
- instruire : démarche didactique dans l’avant-propos aux hommes : « rends-toi à
l’évidence quand je t’en donne les moyens » = elle démontre dans un discours
logique, presque scientifique, que le sexisme est une anomalie, une situation contrenature (démonstration)
- dévoiler le paradoxe de la Révolution qui oublie la moitié de la société (remise en
cause d’un prétendu progrès social et moral).
OG rappelle que les femmes ont
participé à la Révolution et veulent donc les mêmes droits que les hommes.
Logique
- hommes injustes et contradictoires : renient les principes de la DDHC car
permettent aux inégalités de se maintenir (hommes /femmes.
Blancs/Noirs dans les
colonies)
- témoigner de ce que c’est qu’être une femme dans une société dominée par les
hommes : l’exemple des filles séduites et abandonnées + l’anecdote finale qui montre
la misogynie ordinaire (le cocher et le commissaire).
c) Ecrire permet d’interpeller les lecteurs et de rendre la parole efficace.
Hommes et femmes interpellés directement comme du haut d’une tribune : mise en scène du
discours à l’écrit avec tous les moyens de la rhétorique et de l’éloquence la plus vivante
(exemples de procédés à donner) Utilisation de l’impératif, de questions rhétoriques.
II.
Je crie pour que vous entendiez: une oratrice de la
Révolution
a) Implication forte d’O.
de Gouges dans l’action et dans son discours.
Je omniprésent : Homme, es-tu capable d’être juste ? Dis-moi » je/tu/vous
(=hommes- femmes
Œuvre efficace car on entend la voix forte de l’oratrice: Homme, es-tu capable
d’être juste ?...
Dis-moi ? Qui t’a donné le souverain empire d’opprime mon
sexe ?» :....
»
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