Commentaire d'un texte bilingue latin-français : Faits et dits mémorables, le portrait de Socrate, Valère Maxime
Publié le 23/05/2024
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«
KACEM Lilia HKB
Commentaire de texte bilingue
➢ Faits et dits mémorables : portait de Socrate, Valère Maxime
Au Ier siècle ap.
J-C, Valère Maxime, auteur latin, fait un portrait du philosophe grec
Socrate qui a vécu à l’époque archaïque.
Cela montre l’importance du philosophe et
la trace qu’il a laissé à travers les époques et les civilisations jusqu’à l’époque
contemporaine.
Valère Maxime présente Socrate comme le plus sage de tous les
hommes et le compare à des érudits qui, malgré leur éducation, échouent dans leurs
recherches.
Le texte repose ainsi sur plusieurs oppositions : l’opposition entre savoir
et ignorance, illustrée par l’opposition entre Socrate et les érudits, mais aussi une
opposition entre démesure et modération.
Socrate est ainsi vu comme un modèle de
sagesse, mais aussi de mesure.
On peut donc se demander comment ce texte, en
illustrant l’opposition entre érudition et ignorance par l’exemple de Socrate, fait l’éloge
de la modération.
Le texte s’articule en trois mouvements : d’abord une présentation
de Socrate (ligne 1 à 4), puis la comparaison aux érudits pris comme contre-exemple
(ligne 4 à 8), puis un retour à Socrate pris comme exemple (ligne 8 à 11).
Tout d’abord, Valère Maxime procède à une présentation de Socrate.
On apprend d’emblée comment il est considéré par l’auteur et, par extension, par
sa société.
Le superlatif « sapientissimus » le désigne comme le plus sage, mais peut
aussi signifier le plus prudent.
Les deux caractéristiques principales de Socrate dans
ce texte sont donc immédiatement présentes.
De plus, l’utilisation de ce superlatif est
justifiée par le terme « consensu » qui exprime un accord, une entente et qui se
rapporte aux hommes, mais également par une justification divine avec l’évocation d’
« Apollinis oraculo », l’oracle d’Apollon, d’après la célèbre histoire selon laquelle
Chéréphon, un ami de Socrate, serait allé à Delphes voir la Pythie et lui aurait
demandé s’il existait un homme plus sage que Socrate.
L’oracle lui aurait alors
répondu que Socrate était le plus sage de tous les hommes.
L’évocation de cet épisode
est renforcée par l’adverbe « uerum » qui peut ici se traduire par « encore » ou
« même ».
Valère Maxime présente donc Socrate comme le plus sage et le plus
modéré, opinion justifiée par l’unanimité des hommes et la parole des dieux.
Ensuite, l’auteur évoque les parents de Socrate.
On constate alors que leurs
prénoms ne sont pas anodins.
En effet, « Phaenarete », le prénom de sa mère, vient
du grec « phaienos » qui signifie « brillant, éclatant » et « arétè » qui désigne la vertu.
Le prénom de son père, « Sophronisco », vient de « sophrosunè » qui désigne la
sagesse et la modération.
Les significations des prénoms de ses parents semblent
donc avoir prédestiné Socrate à être un grand philosophe.
On peut également s’arrêter
sur le métier de sa mère, « obstetrice », c’est-à-dire sage-femme.
Ce métier est
souvent rapproché de la méthode de Socrate lors de ses dialogues, la maïeutique.
En
effet, Socrate disait apparemment lui-même qu’en amenant ses interlocuteurs à
découvrir eux-mêmes la vérité, il les faisait « accoucher » de la vérité.
Tout semble
donc avoir prédestiné Socrate à la « clarissimum gloriae lumen » à laquelle il est arrivé.
L’usage d’un nouveau superlatif qui signifie « le plus brillant, le plus considéré »
renforce encore l’importance de Socrate, le nom « gloriae » qui signifie la gloire, le
renom, juxtaposé à « lumen » qui désigne la lumière au sens propre et figuré
soulignent à quel point son influence a été profitable.
Cependant, l’expression « neque
immerito », composée d’une double négation : l’adverbe « neque » et le préfixe privatif
« im- » vient atténuer le mérite de Socrate, comme Socrate ne s’attribuait à lui-même
aucun mérite.
Ensuite, l’auteur utilise les érudits, prédécesseurs de Socrate, comme contreexemple.
Ces érudits sont tout d’abord caractérisés par la démesure dans leurs calculs et
leurs recherches, contrairement à Socrate.
La gradation relative aux astres qui
commence par....
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