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commentaire de texte excipit BEL-AMI

Publié le 02/01/2023

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« Le roman d’apprentissage est un genre romanesque où le lecteur suit le parcours du personnage principal, le regarde évoluer à travers les événements de l’histoire et remarque les changements subis par le héros du roman, que ce soit d’un point de vue social, intellectuel, spirituel... L’évolution du personnage en question peut parfois être positive, comme on le remarque chez Candide de Voltaire où le personnage à la fin de son périple à la recherche du meilleur des mondes, découvre la vraie face de la vie et en sort avec une nouvelle philosophie, mais elle peut aussi être négative, tel est le cas de Georges dans Bel-Ami de Guy de Maupassant. Paru en 1885, Bel-Ami est sans doute l’une des œuvres les plus célèbres de Maupassant.

Le réaliste retrace l’ascension sociale ambitieuse de Georges Duroy qui fera tout en son possible pour arriver en haut de la pyramide hiérarchique bourgeoise ; pour cela il usera de ses dons de charmeur auprès des femmes, mais aussi de sa malice et de sa mesquinerie.

L’extrait que nous avons est l’excipit de l’œuvre c’est-à-dire la phase « finale » du parcours de Bel-Ami, alors quel portrait de Duroy Maupassant nous dresse-t-il en cette fin de roman ? et est-ce que cet excipit annonce réellement la fin de l’histoire ? Pour répondre à ces problématiques nous étudierons comment le portrait de Duroy est, à premier abord, celui d’un roi triomphant et vainqueur mais qu’il révèle une critique satirique de la part de l’auteur.

Nous montrerons ensuite comment cette fin de roman suggère le début d’un nouveau. Le personnage dans cette scène est triomphant et vainqueur.

Le champ lexical de la réussite (« triomphe » (l.338), « succès » (l.344), « compliments » (l.350)) montre bien la victoire de Bel-Ami qui est célébrée dans une atmosphère festive et joyeuse exprimée par la forte présence du soleil (« ensoleillée » (l.375), « l’éclatant soleil » (l.389)) et l’humeur euphorique de Duroy (« affolé de joie » (l.347)).

C’est une célébration des exploits de Georges. La scène montre aussi la démarche d’un chevalier.

Le « défilé » du mari est semblable à celui d’un général qui revient d’une bataille, nous relevons les verbes « il se redressa » (l.345), « il passa » (l.346) ainsi que les compléments de manière « lentement » (l.374), « d’un pas calme » (l.375), « la tête haute » (l.375), « les yeux fixés » (l.375).

Ce dessin de la marche du héros lui donne un caractère fier, glorieux, confiant et peutêtre imbu de lui-même. Le portrait que dessine Maupassant est celui d’un empereur supérieur à son peuple.

Bel-Ami est qualifié de « roi » (l.348) et de « baron » (l.339).

Ces titres de noblesse le rendent au-dessus des autres et « favorisé ».

L’auteur compare la foule à un fleuve (« comme un fleuve » (l.370)), cela lui donne un mouvement assez rapide opposé à la marche calme et lente de Duroy.

Cette opposition met en valeur Bel-Ami et le rend distingué des autres qui sont subjugués, éblouis et même jaloux de son succès. Ce portrait montre donc un personnage au centre du monde, vainqueur et glorieux, mais il est en réalité une satire de Duroy, qui est manipulateur mais aussi de la société qui l’idolâtre. L’ironie est palpable dans cet extrait ; le lecteur ressent le sarcasme du narrateur notamment par la proposition hyperbolique « l’Homme-Dieu, à l’appel de son prêtre, descendait sur la terre pour consacrer le triomphe du baron Georges Du Roy » (l.337-339).

Cette phrase est fondamentale à la compréhension des vrais enjeux de l’auteur ce qui fait sa richesse. D’abord le ridicule est exprimé par l’exagération de la scène et l’importance.... »

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