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Sujet: Le nouvel ordre mondial et les nouvelles tensions au lendemain de la Seconde Guerre mondiale

Publié le 12/04/2025

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« Sujet: Le nouvel ordre mondial et les nouvelles tensions au lendemain de la Seconde Guerre mondiale La Seconde Guerre mondiale (1939-1945) a profondément bouleversé l’équilibre des puissances à l’échelle mondiale.

La défaite des puissances de l’Axe (Allemagne, Italie, Japon) a non seulement mis fin à un conflit dévastateur, mais elle a aussi ouvert la voie à une recomposition géopolitique inédite.

Deux superpuissances aux modèles idéologiques opposés – les États-Unis et l’URSS – émergent alors, imposant une nouvelle bipolarité sur la scène internationale.

Cependant, loin de garantir une paix durable, cet ordre mondial engendre rapidement des tensions profondes, marquées par la rivalité Est-Ouest, la course aux armements et les conflits d’influence. — Dans quelle mesure le nouvel ordre mondial, censé instaurer la paix après 1945, a-t-il au contraire provoqué de nouvelles formes de tensions jusqu’au début des années 1950 ? Nous verrons d’abord comment la rivalité entre les États-Unis et l’URSS a structuré un monde bipolaire.

Ensuite, nous analyserons comment la décolonisation devient un terrain d’affrontement indirect entre les deux blocs.

Enfin, nous étudierons le rôle ambigu des institutions internationales, tiraillées entre coopération et confrontation. I.

Un monde bipolaire : rivalités idéologiques et enjeux stratégiques (1945-1947) La victoire sur l’Allemagne nazie avait temporairement réuni les États-Unis, le Royaume-Uni et l’URSS dans une « Grande Alliance ».

Toutefois, dès la fin du conflit, des divergences profondes apparaissent. Les conférences de Yalta (février 1945) et de Potsdam (juillet 1945) révèlent les désaccords sur le sort de l’Allemagne, le redécoupage de l’Europe et la question des démocraties.

L’URSS impose sa domination sur l’Europe de l’Est, y instaurant des régimes communistes, comme en Pologne ou en Bulgarie.

En réponse, l’Occident durcit sa position. En mars 1947, la doctrine Truman marque un tournant : les États-Unis s’engagent à contenir l’expansion du communisme, notamment en Europe.

Cette stratégie de containment se concrétise par le plan Marshall, une aide économique massive destinée à reconstruire l’Europe occidentale et à la préserver de l’influence soviétique. De son côté, l’URSS riposte en renforçant son emprise sur les « démocraties populaires » d’Europe de l’Est.

Le coup de Prague (1948), où les communistes prennent le pouvoir en Tchécoslovaquie, illustre cette logique.

L’année suivante, le blocus de Berlin (1948-1949) cristallise la tension : Staline tente d’asphyxier Berlin-Ouest, mais les Occidentaux organisent un pont aérien pour ravitailler la ville. Si les premières tensions apparaissent en Europe, la rivalité des blocs s’étend rapidement à d’autres continents, notamment dans les territoires en voie de décolonisation. II.

La décolonisation, un terrain d’affrontement indirect entre les deux blocs La Seconde Guerre mondiale a affaibli les puissances coloniales européennes, et les peuples colonisés aspirent de plus en plus à l’indépendance.

Cette vague de décolonisation devient un enjeu stratégique pour les deux superpuissances, chacune cherchant à gagner l’influence dans le Tiers-Monde. Ainsi, dans la guerre d’Indochine (1946-1954), le mouvement indépendantiste Viêt Minh, dirigé par Hô Chi Minh, bénéficie du soutien de l’URSS et de la Chine communiste, tandis que la France reçoit l’appui des États-Unis.

Cette guerre, au départ coloniale, prend une dimension de guerre froide. La crise de Suez en 1956, bien qu’un peu postérieure, illustre aussi le déclin.... »

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