Quels sont les protagonistes, les phases de la guerre et les théâtres d’opération ?
Publié le 21/04/2024
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«
Un conflit d’ampleur mondiale
Quels sont les protagonistes, les phases de la guerre et les théâtres
d’opération ?
I Le temps des victoires de l’Axe.
a) Une série de victoires rapides.
1)Invasion de la Pologne, du Danemark et de la Norvège
Motif : reconstituer l’unité allemande + reprendre les territoires perdus au
Traité de Versailles → au Traité de Versailles, la Pologne a ressurgi, mais en
séparant l’Allemagne en deux parties.
Une opération sous faux drapeau (l’incident de Gleiwitz) donne à
l’Allemagne le prétexte pour attaquer la Pologne le 1er septembre 1939.
armée allemande > > armée polonaise
Malgré une défense acharnée → victoire allemande
→ L’URSS, en vertu de la clause secrète du Pacte Ribbentrop-Molotov,
attaque l’armée polonaise sur ses arrières, le 17 septembre.
Les Polonais attendent en vain une riposte de la Grande-Bretagne et de la
France, qui ont déclaré la guerre à l’Allemagne le 2 septembre.
Le 6 octobre l’armée polonaise cesse les combats partout où elle résistait
encore.
Allemagne et URSS se partagent la Pologne.
Le 6 octobre 1939, le jour même de la capitulation polonaise, dans un
discours au Reichstag, Adolf Hitler propose la paix au Français et au
Britanniques, et demande la tenue d’une conférence internationale pour
reconnaître le statu quo en Europe orientale.
Il revendique aussi la restitution
des colonies allemandes en Afrique, que le Traité de Versailles a supprimé.
→ Enfin, il déclare que si l’on ne tient pas compte de ses demandes,
l’Allemagne est prête à se lancer dans une grande guerre de destruction.
Français et Britanniques restent donc mobilisés, mais n’entreprennent
aucune action contre l’Allemagne.
Les gouvernements n’osent pas
attaquer.
C’est la « Drôle de guerre », qui signifie la « guerre bizarre » ou « étrange ».
Donc les troupes attendent, derrière la Ligne Maginot, qui borde
l’Allemagne, mais pas jusqu’au bout car les Ardennes sont vues comme
infranchissables.
Elle n’est pas non plus prolongée vers la Belgique pour ne
pas froisser les relations diplomatiques avec ce pays.
Invasion du Danemark et de la Norvège Le 9 avril 1940, l’Allemagne
attaque le Danemark et la Norvège.
Elle cherche ainsi à s’assurer le contrôle de la mer Baltique et les mines de
fer et autres produits stratégiques norvégiens.
Le Danemark capitule en 1 jour, le 10 avril.
La Norvège capitule aussi rapidement, le 10 juin.
Mais quelques
troupes françaises et britanniques ont été envoyées combattre l’armée
allemande, elles se sont bien comportées, mais ont du céder.
2) La fin de la Drôle de guerre.
Le 10 mai, Hitler ordonne l’offensive générale vers l’Ouest.
Il considère que
les démocraties seront vite balayées.
L’invasion est un succès total.
Elle ne dure que 6 semaines.
• 10 mai : occupation du Luxembourg.
• 12 mai : percée de Sedan.
• 14 mai: capitulation des Pays-Bas.
• 24 mai-4 juin : Français et Anglais sont encerclés à Dunkerque : les
Anglais
parviennent à rembarquer leur armée, mais abandonnent les Français.
• 28 mai : capitulation de la Belgique (d’où le nom de « campagne des
18 jours ».
• 22 juin.
La France signe un armistice avec l’Allemagne nazie.
Retour sur quelques éléments précédents :
→ La Percée de Sedan.
Selon les ingénieurs militaires français aucun char allemand n’aurait pu
franchir les Ardennes, en raison des forêts et du terrain peu praticable.
Mais les Allemands allaient démontrer le contraire et prendre les troupes
alliés à revers.
→ L’évacuation de Dunkerque
Qui s’est déroulé de façon dramatique a permis de sauver l’armée
britannique : 200 000 soldats, ainsi que 140 000 soldats français.
Mais 35 000
soldats français n’ayant pu embarquer ont été faits prisonnier.
Et des
quantités impressionnantes de matériel (véhicules, armes, munitions,
essence) sont été récupérés par les Allemands.
→ L’armée française, qui avait tenu tête à l’Allemagne pendant
quatre ans pendant la Première Guerre mondiale a été balayée en six
semaines en 1940.
C’est le plus grand désastre militaire d’une histoire de
France vieille de 15 siècles.
1 845 000 soldats français sont prisonniers.
Ainsi, à l’été 1940, les armées allemandes semblent triompher et peu de
gens pensent que l’Axe pourra perdre la guerre.
Et cela même si l’allié de Hitler, Mussolini, est déjà en difficultés.
3) L’Allemagne au secours de l’Italie dans les Balkans.
Devant les victoires allemandes, Mussolini a lui aussi voulu participer à la
bataille, par ambition personnelle et pour que l’Italie gagne une grande
place dans la nouvelle Europe.
• Le 10 juin, l’Italie attaque la France dans les Alpes, mais les troupes
italiennes sont rapidement arrêtées.
L’artillerie française parvient
même à détruire le principal fort italien !
Guerre Italo-Grecque… qui allait devenir la guerre entre l’Axe et la Grèce.
Déçu de ses opérations militaires contre la France qui l’avaient rendu
encore plus jaloux des succès de Hitler, et toujours désireux de refonder une
sorte d’empire romain, Mussolini décide de lancer ses armées contre la
Grèce, sans d’autres raisons, et sans même en informer son allié allemand !
Le 28 octobre 1940 les troupes italiennes attaquent la Grèce depuis
l’Albanie qui est sous contrôle italien depuis longtemps.
MAIS la petite armée grecque parvient à tenir en échec l’armée
italienne.
→ En effet, maîtrisant le terrain montagneux, elle bloque toute
avancée des chars italiens, empêchant le reste de l’infanterie de
progresser.
Les Britanniques envoyèrent aussi du matériel pour soutenir
l’armée grecque.
Intervention allemande :
→ En mars 1941, une nouvelle tentative italienne échoue.
Hitler décide
donc d’intervenir pour aider Mussolini, de crainte de voir les Britanniques
conforter leur appui dans cette zone.
→ Le 6 avril 1941, l’armée allemande entre en Grèce en traversant la
Bulgarie.
Ses troupes de montagne et son aviation détruisent l’armée grecque en 3
semaines.
→ Le 28 avril la Grèce capitule.
Bombardiers allemands au dessus de l’Acropole.
Cette victoire très rapide est, quelque part, une honte pour Mussolini.
Invasion de la Yougoslavie :
La Hongrie, la Roumanie et la Bulgarie étaient des alliés de l’Allemagne.
MAIS pas la Yougoslavie, qui bien que monarchique, se rapprochait de
plus en plus de l’URSS pour y trouver un allié.
Elle se méfiait notamment des
ambitions italiennes et allemandes.
Pour éviter tout retournement, comme en Grèce, l’Allemagne envahit
la Yougoslavie en 11 jours, du 6 avril 1941 au 17 avril 1941.
Les armées
italiennes et hongroises participent à l’opération.
Les armées roumaines et
bulgares ne fournissent qu’un soutient logistique.
→ Le 10 juin 40, le même jour que l’Italie attaque la France, L’Italie attaque
aussi les britanniques au Soudan et en Egypte.
La guerre en Afrique :
Cette fois, les motivations italiennes sont plus sérieuses qu’en Grèce.
Mussolini veut réunir en un même ensemble les possessions italiennes et
surtout prendre le canal de Suez, ce qui couperait la Grande-Bretagne de
son lien fondamental avec l’empire des Indes.
Au début, pendant quelques mois, la campagne italienne se passe
bien, les armées mussoliniennes bousculent les troupes britanniques….
Puis les Britanniques se ressaisissent et repoussent vigoureusement
les Italiens.
Ceux-ci appellent à l’aide les Allemands.
L’Allemagne monte alors une armée de secours, appelée Deutsche Afrika
Korps (DAK), qui est confiée au général Rommel et qui arrive en Afrique du
Nord en février 1941.
Rommel gagne très vite son surnom de « renard du désert ».
En combinant
mouvements très rapides de troupes, en reconvertissant des canons
antiaériens en canons antichars, en étant un excellent meneur d’hommes
et stratège, il inflige de sévères défaites aux Britanniques.
En novembre 1941, l’armée allemande est aux portes de l’Egypte, à
200 km seulement du Canal de Suez.
Rommel est rapidement promu au
grade de Maréchal.
b) La tactique allemande, inapplicable contre la Grande-Bretagne
1) La tactique de la guerre éclair
Le Blitzkrieg est à l’origine un concept allemand, qui est l’aboutissement
d’une réflexion issue :
• du bilan de la Première Guerre mondiale
• de l’évolution technologique.
Les stratèges partent du principe que plus une guerre est longue : plus elle
est coûteuse en hommes et provoque de souffrances et de problèmes
économiques.
Désormais, les moteurs et les blindages permettent de déplacer les forces
de frappe vite et loin.
Enfin, celui qui attaque en premier gagne l’initiative des manœuvres.
L’ennemi ne peut que réagir, au milieu de contraintes.
Ses choix sont plus
limités.
Le haut commandant allemand, Hitler le premier, était persuadé de la
validité de cette doctrine, qui n’inspirait aucun autre commandement dans
le monde, si ce n’est le Japon.
Pourtant, lors de la Guerre d’Espagne, elle
avait démontré son efficacité.
→ En conséquence, la guerre éclair, consiste à frapper très vite, très fort à
travers une série
de mouvements.
Il faut forcer, par tous les moyens, l’ennemi à capituler très
rapidement.
La guerre éclair se caractérise donc :
• Par des frappes aériennes sur les unités du front mais aussi de l’arrière
et encore sur des civils.
Il faut affoler, désorganiser l’ennemi.
• Éventuellement par l’envoi de parachutistes pour attaquer l’ennemi à
revers.
• Par l’emploi de blindés capables d’ouvrir de larges brèches dans le
front.
• Par le fait que l’infanterie ne progresse que derrière les chars, et ne
s’assure du terrain qu’une....
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