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L’ordonnance de Villers-Cotterêts (questions)

Publié le 03/12/2024

Extrait du document

« L’ordonnance de Villers-Cotterêts, signée par le roi François Ier le 10 août 1539, inaugure une réforme administrative sans précédent.

Son importance est si considérable qu’il s’agit du plus ancien texte législatif encore en vigueur aujourd’hui, puisque les articles 110 et 111 de l’ordonnance n’ont jamais été abrogés. Question 1 : Identifiez les dispositions prévues par l’ordonnance de VillersCotterêts.

Pourquoi cherche-t-on à imposer la langue française ? (docs.

1 et 2)  Réponse : L’ordonnance de Villers-Cotterêts prévoit que les autorités ecclésiastiques tiennent un registre des baptêmes, ce qui revient en d’autres termes à consigner plus scrupuleusement les naissances.

Cette disposition offre l’opportunité aux personnes de prouver leur âge, ce qui permet, on peut l’imaginer, de postuler à une charge lorsqu’un individu atteint l’âge de la majorité.

Par ailleurs, l’ordonnance impose que les arrêts émanant des cours souveraines, à l’image des parlements, soient eux aussi écrits et consignés afin de sceller sur le papier les textes qui auront valeur de loi ou de jugement.

Ces textes doivent désormais être écrits en français, ce qui revient à exclure de fait le latin de l’administration.

On cherche à imposer cette langue également parce que les multiples patois et les dialectes empêchent l’unification linguistique du royaume.

Cependant, malgré la signature de l’ordonnance, on s’aperçoit qu’ils persistent largement, comme en témoigne le document 2, où la délibération pour recruter un maître d’école en 1555 se fait en patois auvergnat. Question 2 : Montrez que l’ordonnance de Villers-Cotterêts a eu une portée considérable après 1539 (docs 3 et 4).  Réponse : Au XVIIIe siècle déjà, l’ordonnance de Villers-Cotterêts est encore une loi du royaume, régissant une partie de l’administration, au point que plusieurs de ses dispositions ont été reprises dans des ordonnances ultérieures, comme celles de 1667 et 1670.

Elle continue de guider les jugements de tribunaux, ce qui montre qu’elle constitue un socle de l’édifice juridique de l’Ancien Régime.

Le texte est si ancré dans la mémoire nationale, qu’un timbre de 1989 en fait l’ordonnance par laquelle « le français devient la langue écrite officielle.... »

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