Les migrations climatiques. Quels sont ces phénomènes?
Publié le 16/01/2023
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Plaidoyer
Défendre les réfugiés
13/05/2022
Les déplacements liés à des causes environnementales sont de plus en plus
désignées comme un défi pour les années à venir.
Du Niger à l’Amérique centrale, le
changement climatique est cause de déplacement et accroît la vulnérabilité des
personnes forcées de fuir.
Quelles sont donc les conditions de vie, de voyage et
d’accueil de ces déplacés ? Il est urgent de réagir car ces individus font face à de
nombreux dangers, il est encore temps de les sauver mais il ne faut pas tarder.
Nous, association de défense des migrants « Pueblo Sin Fronteras », appelons donc
les représentants de la communauté internationale à réagir à ce grand défi
humanitaire en mettant en place des solutions afin d’améliorer la situation des
réfugiés.
A l’échelle de l’histoire de l’humanité, les hommes se sont toujours plus ou
moins déplacés pour des motifs environnementaux.
C’est la prise de conscience de
la dégradation de l’environnement qui a fait naître l’intérêt pour ces mobilités.
Les
populations déplacées fuiraient pour 55 % d’entre elles les inondations, 29 % les
tempêtes et 14 % les séismes.
Cependant, d’autres phénomènes sont plus lents, et
quantifiables mais sont tout autant dévastateurs.
Par exemple l’assèchement du lac
Tchad, qui constitue la quatrième réserve d’eau douce d’Afrique, prive parfois le
Nigéria ou le Niger d’accès à l’eau et risque de disparaître progressivement, ce qui
provoque notamment la diminution de ressources alimentaires.
Les pays développés
ne sont pas épargnés par ces problématiques, telles que risques de tremblements de
terre menaçant l’Italie ou la montée du Danube.
Face à ce phénomène, les
populations les plus pauvres sont en effet les premières victimes.
Si on les observe à
toutes les échelles, ces inégalités économiques sont particulièrement alarmantes au
niveau mondial.
Les États du sud sont bien plus démunis.
Le Bangladesh, soumis à
l’élévation du niveau de la mer, aux inondations, sécheresses, cyclones ainsi qu’aux
érosions, est particulièrement vulnérable au changement climatique.
La migration est
l’une des stratégies de survie pour sa population.
D’ailleurs à l’horizon 2050, l’ONU
prévoit 250 millions de réfugiés environnementaux dans le monde.
Selon les chiffres
de l’UNHCR, Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, près de 26
millions de personnes sont déplacées chaque année à cause d’évènements
météorologiques extrêmes.
Suite aux nombreuses catastrophes ravageant les domiciles et délogeant
d’innombrables innocents, les déplacements sont inévitables.
Par ailleurs le terme de
« déplacé » fait référence aux trajets effectués.
Les réfugiés ont tous en commun de
devoir être protégés contre leur État d’origine, contrairement aux migrants dont la
protection internationale peut être réalisée en collaboration avec leur État.
Deux
types de déplacements vont avoir lieu : le voyage des migrants climatiques et le
voyage des réfugiés climatiques.
Par exemple les populations ouest-africaines
connaissent de nombreux déplacements concernant des migrants climatiques.
La
mobilité a toujours été une stratégie clé au service des habitants de la région pour
gérer les risques, qu’il s’agisse de nomades parcourant le Sahel pour nourrir leur
bétail, de pêcheurs bravant les mers ou de marchands traversant le désert.
Certains
sont obligés de vivre dans des camps de réfugiés gérés par l'ONG « Care » comme
par exemple le camp d’Ainobo, le camp de déplacés de Malual Agorbar ou bien
encore les camps de réfugiés de Dadaab, au Kenya.
Les déplacements les amènent
souvent à des dizaines de kilomètres de leur habitat d’origine, et le voyage n’en reste
pas moins éprouvant.
Pour les plus chanceux, le voyage s’effectue en transports.
Par exemple pour se réfugier à Caynabo, le voyage se fait en voiture.
Il faut rouler
plus de six heures en direction de l'est du pays.
La route passe par la ville de
Berbera, le long du golfe d'Aden.
En général le voyage s’effectue dans des villes, se
traduisant par une succession de rues défoncées où les voitures ont du mal à se
croiser, comme à Hergeisa.
Les déplacements se déroulent souvent à pieds malgré
les nombreux kilomètres à parcourir et entrainent malheureusement la mort et la
maladie.
Les voyageurs sont rongés par la faim et la fatigue.
Elles concernent
regrettablement de jeunes individus ainsi que des personnes fragiles.
Concernant les
voyages des réfugiés climatiques, ceux-ci sont irréalisables.
En effet, les demandes
d’asile d’individus ayant subis des catastrophes naturelles sont refusées.
Aux yeux
de la loi, les réfugiés climatiques n’existent pas et ne bénéficient donc d’aucun droit.
Par exemple Ioane Teitiota, un homme originaire des Kiribati, a assigné le
gouvernement néo-zélandais devant le Comité des droits de l’Homme de l’ONU en
février 2016 parce que les autorités avaient refusé la demande d’asile qu’il avait
déposée en tant que « réfugié climatique ».
Il a été expulsé par la....
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