Les espaces de production - Géo 1ère
Publié le 26/06/2023
Extrait du document
«
Thème 2 en géo : une diversification des acteurs et des espaces de production
Un espace de production est un espace où on produit.
Ces espaces sont plus ou moins
valorisés par un phénomène : la mondialisation.
Les littoraux, les métropoles, les territoires très
fertiles sont les plus valorisés.
Les acteurs dominants sont les firmes multinationales, à l’origine des
grands flux économiques mais aussi l’Etat aménage des infrastructures pour améliorer les échanges
économiques.
Rappel; mondialisation déf : processus économique depuis 30 ans caractérisé par
l’interdépendance accrue entre les Etats, le développement des moyens de transport, etc…
Rappel; NDIT déf : permet aux entreprises de se délocaliser -> partage des tâches productives.
C’est le moteur de la mondialisation économique actuelle.
1.
Les espaces productifs
L’espace productif mondial est en recomposition rapide dans le cadre de la mondialisation de la
NDIT.
Le contexte est aussi marqué par une croissance économique rapide.
En 30 ans, le PIB
mondial a doublé : cela s’explique par différents facteurs :
- NDIT : délocalisation
- néo-libéralisme.
Depuis les années 80, déréglementation : fluidification du marché
international, saut des règles permettant de mieux échanger.
Les bénéfices reviennent en partie à des pays comme la Chine qui a accueilli de très
nombreuses entreprises délocalisées.
Les pays émergents ont réalisé la moitié de la
croissance économique.
Le système productif est très polarisé, tel que 90% de la production
mondiale est constituée par le G20 (pays émergents + pays les plus industrialisés) : on parle
de pôles.
a) Spécialisation des espaces productifs
Pour être efficace sur le plan commercial, l’espace productif se doit d’être commercialisé.
Ainsi,
on observe dans le monde des centres financiers (spécialisation financière), d’innovation, des régions
plus productives sur les ZIP, … De même pour l'agriculture : le Brésil est aujourd’hui la ferme du
monde spécialisation agricole.
Être tous sur un même segment permet de travailler en
synergie (ex : Silicone Valley).
Aujourd’hui, hiérarchie des espaces productifs (fruit de la NDIT).
- centres d’impulsion : métropoles ou pays donneurs d’ordre, pays de la Triade : Amérique du
Nord, Europe de l’Ouest, Corée du Sud et Japon – économies post-industrielles :
tertiarisation et technologies à la maîtrise de la pointe.
- BRICS : stratégie supérieure des pays émergents – pays en grande partie développé mais
certains critères ne sont pas encore respectés.
Ainsi, la Chine et l’Inde ont beaucoup profité
de la NDIT.
- Périphéries intégrées : Etats moins valorisés par la mondialisation mais qui en bénéficient
quand même, pas de rôle-clé mais intégré en étant un pays littoral ou proposant des
matières premières.
- Périphéries marginalisées : pays quasiment exclus de la mondialisation -> très pauvres,
sans littoral, sans matières premières… pas intéressant pour un investisseur ou Corée du
Nord : repliement sur soi-même.
Dix Etats réalisent aujourd’hui 70% de la production industrielle mondiale et 5 Etats réalisent
70% de la recherche mondiale -> accès restreint.
La Chine est le pays ayant le plus profité de la mondialisation.
Jusqu’à la mort de Mao Tse Tung,
lui a succédé Dong Xiang Ping qui a décidé de moderniser la Chine (ce n’était pas facile dû aux
conflits intérieurs avec les communistes).
Il a posé le projet des “Quatre modernisations” qui
promeuvent agriculture, recherche, industrie et armée.
Dans ce but, les Chinois se sont ouverts à
la délocalisation et ont créé les ZES (zones économiques spéciales).
Dans un premier temps, la
Chine était un pays atelier (qui assemblait les pièces).
La 1ère ZES est Shenzhen, la plus importante
: on passe de quelques dizaines de milliers d’hab à 13 millions aujourd’hui.
Les espaces productifs chinois se sont développés à l’Ouest, sur le littoral, en acquérant des
capitaux jusqu’à monter en gamme : a commencé à faire ses propres produits.
La production
devient personnelle en 40 ans.
Aujourd'hui, la Chine est moins intéressante pour les délocalisations : en effet, si il y a embargo, alors
c’est l’effondrement.
Moyen plus sécurisé : marché intérieur.
Or, pour vendre à ses propres
hab., il faut qu’ils aient de l’argent -> augmentation des conditions de vie.
Ainsi, d’autres pays
prennent le relais en Asie de l’Est comme le Vietnam, qualifié par notre prof comme”un bébé-tigre qui
prend son envol à la suite de la Chine”.
Historien : “développement en vol d'oiseaux sauvages”.
+ Les 4 dragons qui se sont développés à la suite du Japon : Corée du Sud, Hong Kong
(intégré à la Chine), Taiwan, Singapour.
Le Vietnam suit le modèle de la Chine en étant d’abord un pays atelier.
Etude de docs p.110-111 :
Déf, chaîne de valeur ajoutée : tout le monde s’enrichit sur un même produit.
Chiffres : 40%...
en effet, montée de la production des pays émergents.
Doc 1 : Nokia, 1ère place -> rang intermédiaire.
On peut très vite perdre sa place.
Site d’assemblage exclusivement en Chine + flux matières premières => produit Apple mondialisé.
Doc 2 : derrière un produit en Chine, la production est très complexe.
La valeur ajoutée n’est pas si
importante que ça pour la Chine car les composantes ne furent pas constituées en Chine mais
plutôt en S.K ou Japon.
Ainsi, valeur ajoutée…
Doc 3 : la Chine accompagné de l’Asie concurrence de plus en plus les US.
En revanche, depuis
2015 et 2018, la Chine a gagné des parts de marché très nombreuses grâce à une politique.
Doc 4 : ainsi, la stratégie de vente de Xiaomi est de vendre beaucoup plus bas, ce qui permet de
gagner des parts de marché.
Les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) sont
concurrencés par les BATX (Badia, Alibaba, Tencent, Xiaomi).
b) Plusieurs facteurs expliquent l’évolution des espaces productifs
Une place n’est jamais acquise : on évolue rapidement dans la hiérarchie que ce soit en
montant ou en descendant.
Ex : Nokia qui a raté une innovation ; Chine.
Ces évolutions sont dûs à des facteurs eux-mêmes dûs à la politique menée par les hommes :
- accessibilité : un espace productif doit être accessible, développer des réseaux de transport
diversifiés => plateforme multimodale et hub.
La Chine construit aujourd’hui de vastes
réseaux autoroutiers pour développer l’intérieur + nouvelles routes de la soie : corridors avec
le marché international -> conditions pour être une première puissance.
- attractivité : population formée, bassin de consommation, centres financiers (innovation)...
- innovation : dans ces espaces productifs on retrouve des clusters d’innovation comme à la
Silicone Valley.
-
recherche des nouvelles ressources : ex: chercher du pétrole, zone encore non-exploitée, ou
ex: Brésil, fronts pionniers, agricole -> mettre en valeur de nouveaux espaces.
ex: Maroc, énergie solaire au désert.
=> contribue au développement des espaces productifs.
- (moins important) la volonté de développer le tourisme dans certaines zones -> politique de
choix.
- mise en avant de la qualité d’un produit : ex: AOC, vins contrôlés…
+ création du pôle d’excellence à une région pour son espace productif (fromages…)
- climat : héliotropisme, l’attirance pour le soleil, ex: USA, “sun belt”, ceinture du soleil, le
développement s’y passe.
- collection du degré numérique : plus un espace est connecté, plus il est attractif.
ex: plus un
pays possède de datacenters, plus il est favorisé.
Ces espaces productifs sont mis en concurrence.
Tous ces critères déterminent leur
attractivité (ou celle du produit).
Etude de cas p.96-97 : Toulouse, aérospatial et aéronautique
Synthèse du prof : Airbus déploie ses activités sur plusieurs espaces productifs : en France, mais
aussi dans d’autres pays d’Europe (Allemagne, Belgique) et notamment dans le monde comme en
Inde pour concurrencer Boeing.
Ces espaces productifs fonctionnent en réseaux.
Airbus doit rester
concurrentiel.
Dans ce but, la firme développe plusieurs stratégies comme réduire les coûts de
fabrication en s’installant dans un pays émergent (cas de l’Inde), mais aussi révolutionner les
méthodes de travail pour réduire les coûts de production : ex: diviser les coûts par deux en
imprimant les pièces en 3D.
Donc cette capacité d’Airbus à résister à la concurrence bénéficiera à
l’espace productif sur lequel la firme est implantée.
Inversement, l’implantation d’Airbus dans des
pays émergents aura des effets négatifs sur l’emploi et donc sur l’espace productif.
Aerospace Valley, constitué de 1900 entreprises et de l’ensemble de l’Airbus, est valorisé par l’Etat
qui a octroyé des statuts de pôle de compétitivité et de compétence pour renforcer l’attractivité
entre les territoires.
c) L’affirmation des espaces productifs métropolitains littoraux
Tout d’abord, la mondialisation favorise la métropolisation.
40 grandes aires qui sont aussi des
espaces productifs forment l’AMM : la base de la métropolisation.
Ensuite, la maritimisation de
l’économie avec, pour rappel, le fait que 90% des marchandises passent par voie maritime =>
littoralisation des activités avec différents types d’espaces maritimes productifs :
- industriels : ZIP
- Touristique
- Espace productif agricole : l’aquaculture: activités de bords de mer tels que l’ostréiculture, la
conchyliculture (coquillages), la pisciculture (poissons – élevage).
Cela forme les activités des
espaces agricoles littoraux.
90% des flux commerciaux passent par la mer.
Mais tous les littoraux ne sont pas valorisés; ceux
qui le sont plus sont les littoraux des centres impulsifs (= espaces productifs),....
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