Le problème d'eau de l'Arabie saoudite
Publié le 10/01/2024
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République de Côte d’Ivoire
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Union-Discipline-Travail
UFR DES SCIENCES ECONOMIQUES DE
GESTION
Année - Scolaire : 2023-2024
LICENCE 1
SUJET 14 :
LE PROBLEME DE L’EAU DANS LE
DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DE
L’ETAT : CAS DE L’ARABIE SAOUDITE
PRESENTE PAR
SORO ZANA PATRICE
SILUE KOLOTIOLOMA CALEB
TUO MIKANSAH ABEL
KOUAME YAO BETRENOU A.
KOUYATE DJALIYA
GOUA FALE GRACE A.
DIARRA FATOUMATA
MOMO KARIM
COULIBALY DOGNIMIN MOUSSA
DIARRASSOUBA N’GANON ZAHANON
N’GOBAR BIEKE TRESSY AUDREY
ENSEIGNANT
Dr DAOUDA SOULEYMANE
SOMMAIRE
INTRODUCTION
I- DES RESSOURCES HYDRIQUES LIMITEES POUR UN USAGE EN EXPANSION
II-UNE SITUATION DE STRESS HYDRIQUE EXTREME
III-DES SOLUTIONS DIFFERENTES POUR L'ARABIE SAOUDITE ET LES EAUX
CONCLUSION
1
INTRODUCTION
L’Arabie Saoudite est le plus grand pays de la péninsule arabique avec une superficie
totale de 2 149 690 km2 .
Son territoire, largement couvert par le désert du Rub al Khali, est
aussi l’un des pays les plus arides de la planète.
Si le royaume est connu pour ses immenses
réserves en pétrole, il dispose aussi d’importantes ressources en eau mais celles-ci sont
fragiles et limitées.
La présence de lacs et de rivières est presque inexistante et les réserves
souterraines ne peuvent être renouvelées, car le pays reçoit mois de 60 mm de pluie par an
(550 mm en France).
Avec une disponibilité en eau renouvelable inférieure à 500 m3 par
personne et par an, l’Arabie Saoudite est un pays connaissant une situation de stress hydrique
extrême et permanent.
Pourtant, la consommation globale moyenne de ses habitants est
considérable avec une empreinte de 5 100 litres par personne et par jour, dont 66 % sont
importés (contre 4 900 litres en France dont 47 % sont importés).
À terme, la situation risque
de devenir intenable, car l’agriculture du pays vide les aquifères et la consommation des
habitants ne diminue pas.
D’où le thème de notre exposé : LE PROBLEME DE L’EAU
DANS LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DE L’ETAT : CAS DE L’ARABIE
SAOUDITE.
Cette étude vise à analyser la situation hydrique actuelle du Royaume d’Arabie saoudite, parlé
des conséquences et de mettre en valeur les solutions envisagées pour assurer la pérennité du
pays, dans un contexte où la préservation de l’environnement et la lutte contre le changement
climatique sont devenue des priorités.
2
I- DES RESSOURCES HYDRIQUES LIMITEES POUR UN USAGE EN EXPANSION
Avec des eaux de surfaces très rares, le Royaume a dû puiser dans ses nappes
phréatiques pour répondre à ses besoins dont les réserves initiales étaient estimées en 2009 à
environ 1 919 Mds mètres[1] cubes[2].
Cependant, avec une exploitation intensive de la
ressource, ces réserves sont aujourd’hui pratiquement épuisées, avec un prélèvement
d’environ 1 Md mètres cubes chaque année[3].
Avec respectivement moins de 60 millimètres
et en moyenne 78 millimètres de pluie par an, l'Arabie saoudite et les EAU comptent parmi
les dix pays les plus arides au monde (4).
En prenant en compte la grande rareté de lacs et de
rivières, les sources d'eau de ces pays sont à 98 % des réserves souterraines en eau douce (5).
Le fait que celles-ci sont non renouvelables implique nécessairement d'en faire une bonne
gestion.
En considérant que l'Arabie saoudite avait un des plus grands et anciens aquifères au
monde qui, selon les estimations, contenait 500km3 d'eau, plusieurs facteurs humains sont à
l'origine de la crise de l'eau (6).
De fait, les Émiratis utilisent en moyenne 390 litres d'eau par jour, derrière les
Saoudiens qui, avec un usage moyen de 500 litres par jour, sont les premiers consommateurs
au monde (7).
Cette surconsommation s'explique par les importants revenus pétroliers qui
permettaient de financer la désalinisation de l'eau à faible coût.
Ainsi, Émiratis et Saoudiens
pouvaient user d'eau abondamment.
D'autres facteurs humains sont aussi en cause : une forte croissance démographique,
en plus d'un des plus forts taux d'immigration pour les EAU, une augmentation de la densité
de population en zone urbaine et un niveau de vie qui ne cesse de grimper (8).
Cependant, la
source la plus importante de la crise de l'eau dans ces deux pays est indéniablement
l'agriculture, qui représente plus de 80 % de la consommation d'eau en Arabie saoudite (9).
De fait, selon Abdullah al-Misnad, professeur en climatologie, cette crise de l'eau est
due au programme d'autosuffisance alimentaire introduit par le gouvernement saoudien dans
les années 1970, notamment la décision d'introduire la culture massive de blé en 1983 (10).
Le gouvernement a alors subventionné des systèmes de pompage et fourni l'énergie nécessaire
à l'extraction d'eau souterraine par les agriculteurs (11).
On y utilisait, comme aux EAU, la
méthode d'irrigation de l'inondation.
La surexploitation des nappes phréatiques, atteignant
plus de 300 % en dix ans selon le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), ainsi
que la mauvaise gestion des ressources hydriques sont donc les principaux facteurs de la crise
de l'eau en Arabie saoudite et aux EAU (12).
3
La consommation d’eau se répartit comme suit : Une majorité de la demande est pour
l’agriculture céréalière (principalement les cultures de blé et de maïs qui représente environ
82% de la consommation d’eau du Royaume en 2018.
Environ 80% de cette eau provient
d’eau souterraine non renouvelable, ce qui à terme va causer des problèmes
d’approvisionnement en eau et potentiellement mettre en péril la sécurité alimentaire du pays.
II-UNE SITUATION DE STRESS HYDRIQUE EXTREME
Cette crise de l'eau a des impacts alarmants.
D'abord, les mauvaises méthodes
d'irrigation menacent l'assèchement des réservoirs d'eau douce.
Selon Ali al-Takhees, ancien
vice-ministre saoudien de l'Agriculture, les réserves au centre de l'Arabie saoudite se sont
transformées en sablonnières, et celles à l'est vont suivre (13).
De plus, les aquifères
superficiels ne peuvent se recharger qu'avec les précipitations, car les nappes d'eau profondes
ont été vidées (14).
En considérant que les changements climatiques risquent de faire
diminuer encore plus les précipitations et d'augmenter la température moyenne, le problème
sera encore plus exacerbé (15).
Le dessalement de l'eau de mer a massivement pris le relais, les EAU générant 14 %
de la production mondiale d'eau désalinisée, après l'Arabie saoudite, numéro un mondial.
Cependant, cette méthode engendre d'importantes conséquences sur les plans économique et
environnemental (16).
Selon Sultan Ahmed Al Jaber, ministre d'État et envoyé spécial des
EAU pour l'énergie et le climat, « cette dépendance à la désalinisation, ce n'est ni supportable
ni souhaitable (17) ».
De fait, les usines de dessalement nécessitent beaucoup d'électricité, qui
était fournie jusqu'alors à un prix fortement subventionné, selon Bastien Siméon, responsable
de secteur eau chez KPMG (18).
Avant la chute des prix, le baril de pétrole était par exemple
vendu 1 $ à la Saline Water Conversion Corporation (SWCC) par le gouvernent saoudien.
Le manque à gagner est énorme pour les finances publiques, qui ne peuvent plus se le
permettre.
Les conséquences environnementales de cette méthode ne sont pas non plus
négligeables.
La combustion du pétrole qui a lieu au cours de la désalinisation entraine des
émissions de dioxyde de carbone dans l'atmosphère, ce qui augmente les impacts du
changement climatique (19).
De surcroit, le procédé de désalinisation implique le
déversement d'une grande quantité d'eau salée dans la mer.
Cela a entrainé une augmentation
de la salinité des mers du golfe Persique, ce qui menace les ressources halieutiques.
De plus,
4
Franck Galland, un chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique, pointe
qu'une simple contamination de l'eau en mer, par des bateaux transporteurs de pétrole par
exemple, mettrait instantanément fin à cette possibilité (20).
À....
»
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