La seconde guerre mondiale Comment la WW2, guerre totale et d’anéantissement, est vécu dans le monde et en France ?
Publié le 18/11/2024
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La seconde guerre mondiale
Comment la WW2, guerre totale et
d’anéantissement, est vécu dans le monde et
en France ?
Contexte
❑ Un contexte de crise internationale :
Crise économique (Krach de 1929)
Affirmation des régimes totalitaires (Nazisme,
Fascisme)
L’échec de la SDN (ancêtre de l’ONU)
❑ Une escalade belliciste :
La mise en place d’alliances (pacte germanosoviétique, Alliance Italie/Allemagne)
Le réarmement et l’expansion de l’Allemagne
(Rhénanie, Sudètes)
L’expansionnisme japonais (notamment en
Chine)
L’invasion de la Pologne, le 1er septembre
1939
I.
LES PHASES ET THÉÂTRES
D’OPÉRATION D’UNE GUERRE
MONDIALE
A.
Un début de guerre marqué par les
victoires de l’Axe (1937-1941)
En septembre 1939, Hitler lance une guerreéclair contre la Pologne.
En un mois, le pays
capitule.
Durant l'hiver 1940, la « Wehrmacht »
(armée allemande) prend possession de la
Finlande, de la Norvège et du Danemark.
À
partir de mai 1940, l'armée allemande envahit
la France, qui capitule le 17 juin.
Les dernières
offensives nazies visent l'Europe balkanique et
danubienne : elles entraînent l'occupation de la
Roumanie (oct.
1940) et de la Bulgarie
(printemps 1941) qui se déclarent alliées du
Reich.
Parallèlement à ces interventions allemandes,
Mussolini veut aussi conquérir un petit empire.
Il intervient à la fin de l'année 1940 en Egypte.
Il s'attaque ensuite aux Balkans, mais les
armées fascistes sont repoussées par les Grecs.
Hitler doit intervenir pour secourir les Italiens.
La Yougoslavie est écrasée par les armées
fascistes et nazies.
La Grèce est conquise en
avril 1941.
Toutes ces interventions ponctuelles dans
l'Europe balkanique et danubienne ne sont
qu'une préparation à une offensive beaucoup
plus large qui conduit à la mondialisation du
conflit.
Le 13 août débute la bataille aérienne
d'Angleterre.
La « Luftwaffe » (armée de l'air
allemande) écrase Londres sous un tapis de
bombes.
Contre toute attente, le Royaume-Uni,
sous la conduite du Premier ministre Churchill,
résiste.
Pour hâter la capitulation des Britanniques, les
Allemands cherchent à leur couper l'accès au
pétrole du Moyen-Orient.
La guerre se poursuit en Afrique : depuis marsavril 1941, l‘« Afrikakorps » de Rommel,
intervenu pour aider les Italiens, a dépassé
nettement les frontières de la Libye italienne
pour envahir une partie de l'Egypte au
détriment des armées anglaises.
Au début de
1942, les troupes allemandes sont aux portes
d'Alexandrie.
Le 22 juin 1941, Hitler lance l'opération
Barbarossa pour envahir l'URSS.
La
Wehrmacht s'enfonce jusqu'aux faubourgs de
Moscou en décembre 1941.C’ st une attaque qui
peut paraître surprenante, puisqu'il y avait un
pacte de non-agression entre l'URSS et
l'Allemagne.
En réalité, cette alliance entre les
Nazis et les Soviétiques était contre nature,
purement militaire.
Une fois débarrassé du front
de l'ouest, Hitler peut se tourner contre son
ancien ennemi.
L'attaque contre l'URSS est
lancée avec des moyens énormes (plus de 5
millions de soldats du côté nazi).
Très vite
Leningrad est assiégée et Moscou est menacée.
En septembre 1942, c'est tout un symbole, les
troupes allemandes commandées par le général
von Paulus atteignent Stalingrad.
En Asie, le président américain Roosevelt
diffère l'entrée en guerre des États-Unis.
Mais
l'attaque surprise par l'aviation japonaise de la
base navale de Pearl Harbor à Hawaï (7
décembre 1941) le contraint à entrer en guerre.
Le Japon se lance aussi dans la conquête de
l'Asie orientale : Hong-Kong, les Philippines,
les Indes néerlandaises (l'Indonésie), la
Malaisie, la Birmanie, Singapour.
Ils menacent
également l'Australie.
B.
Vers la victoire des alliés et la fin de la
guerre (1942-1945)
❑ Les premières victoires en Europe/Afrique
Mais en octobre 1942, le général britannique
Montgomery lance une contre-offensive alliée
en Afrique du Nord : elle se conclut par la
victoire d'El Alamein (en Egypte).
L’ « Afrikorps » de Rommel doit battre en
retraite face aux troupes britanniques.
Le 8 novembre 1942 débute l'opération
« Torch » : les troupes américaines et
britanniques débarquent ensemble en Afrique
du Nord et combattent sous le commandement
unique d'Eisenhower.
Elles s'attaquent aux ports
marocains et algériens.
En novembre 1942, les Soviétiques contreattaquent : ils encerclent l'armée de Von Paulus
dans Stalingrad.
Hitler interdit toute retraite à
Von Paulus qui est forcé de capituler le 2
février 1943 après un hiver désastreux pour
l'armée nazie.
Stalingrad est donc la première grande défaite
nazie.
Conséquences de cette défaite nazie :
90.000 soldats allemands sont faits prisonniers.
Le reste de l'armée allemande se replie en
Ukraine où elle est à nouveau battue par les
Soviétiques.
Fin 1943, la moitié des territoires occupés sont
reconquis par les Soviétiques.
La bataille de
Stalingrad marque un véritable coup d'arrêt
dans la progression nazie en Europe
Le 10 juillet 1943, les Anglo-Saxons
débarquement en Sicile et précipitent la chute
de Mussolini, qui est arrêté et emprisonné le 26
juillet (il sera pendu le 28 avril 1945),
Le 6 juin 1944, les Anglo-américains
débarquent en Normandie sous le
commandement unique d'Eisenhower (c'est le
début de l'opération « Overlord »).
Le 15 août 1944, avait débarqué en Provence
l'armée française commandée par le général De
Lattre de Tassigny.
Aidés dans leur progression
par la résistance française, les alliés entrent
dans Paris le 25 août 1944 puis poursuivent la
libération de la France face à une armée nazie
en perdition.
Les troupes de Normandie et de
Provence font leur jonction en septembre 1944.
Strasbourg est libéré en novembre 1944.
En décembre 1944, les dernières "poches"
allemandes sont réduites (Dunkerque, Colmar).
On peut donc considérer qu'à cette date, tout le
territoire français est libéré.
Les troupes alliées se dirigent ensuite vers l'est
et pénètrent sur le territoire allemand.
A l’est.
De juin à septembre 1944, 2 300 000
soldats soviétiques menés par le général Joukov
déferlent en Biélorussie, sur sept fronts
différents (opération « Bagration »).
L'Armée
rouge libère ainsi 600 km en à peine deux mois.
Ce sont les troupes soviétiques qui
reconquièrent les territoires dominés par les
nazis en Europe orientale à l'image de la
Pologne.
Par l'invasion, les Soviétiques
contraignent aussi à la capitulation les alliés de
l'Allemagne (Finlande, Roumanie, Hongrie,
Bulgarie).
La Yougoslavie, de son côté se libère seule : la
résistance yougoslave communiste dirigée par
Tito vient à bout des troupes allemandes.
Les Alliés franchissent le Rhin en mars 1945.
Hitler souhaite encore poursuivre la lutte en
utilisant de nouvelles armes (V2) et en
mobilisant de nouvelles troupes.
Mais le Reich s'effondre en quelques semaines.
Les Soviétiques marchent sur Vienne et sur
Berlin.
Ils font la jonction avec les Alliés en
avril 1945.
Hitler se suicide le 30 avril 1945 dans son
bunker de Berlin.
La capitale allemande tombe
le 2 mai 1945.
Le 7 mai 1945, les Allemands signent une
capitulation sans condition devant Eisenhower
à Reims et le 8 mai 1945 devant Joukov à
Berlin.
❑ La reconquête du Pacifique par les
Américains
Grâce au déchiffrage de messages codés,
l'armée américaine inflige une première lourde
défaite aux Japonais au cœur de l'océan
Pacifique, lors de la bataille de Midway, les 4 et
5 juin 1942.
A partir d'août 1942, avec le
débarquement à Guadalcanal, débute la
véritable reconquête du Pacifique.
Depuis l'été 1943, les Etats-Unis ont repris les
îles Marshall, les Carolines, les Mariannes et
les Philippines.
Les Japonais ne sont plus en état de mener des
attaques massives (leur marine notamment a été
massivement détruite).
Mais ils résistent en se
regroupant autour de leur archipel et en menant
des attaques désespérées (les Kamikazes).
L'île d'Okinawa tombe aux mains des
Américains en avril 1945 mais au prix de
combats très meurtriers.
Le général américain
MacArthur pense que le Japon est à la portée
des troupes américaines mais que la résistance
nippone risque de se prolonger.
Pour mettre fin à cette résistance japonaise et
pour épargner la vie de ses soldats, Harry
Truman, président des Etats-Unis depuis la
mort de Roosevelt (le 2 avril 1945), décide
d'utiliser une arme nouvelle : la bombe
atomique.
Deux bombardements atomiques se
produisent à trois jours d'intervalle : sur
Hiroshima le 6 août 1945 et sur Nagasaki le 9
août 1945.
II.
VIOLENCES DE GUERRE ET CRIMES
DE MASSE
A.
Des crimes pour anéantir
❑ Sur le front de l'Est
La vision raciste d'Hitler prévaut à
l'organisation de l'Europe nazie.
Les Slaves
(Polonais, Ukrainiens ou Russes) sont
considérés comme des « êtres inférieurs », au
service de la population allemande.
En Europe de l'Est, l'armée allemande reçoit
l'ordre de tuer tous ceux qui s'opposent à son
avancée.
Ainsi, à l'automne 1941, à Kharkov, en
Ukraine, des centaines d'hommes sont pendus
aux balcons de la ville.
En Biélorussie, sur les
10 949 soldats prisonniers lors des combats, 10
431 sont fusillés.
Ces meurtres sont des crimes
de guerre (violation des lois de la guerre par les
militaires).
Coté Alliés, À quelques semaines de
la fin de la guerre (13-15 février 1945), la ville
de Dresde est détruite, faisant plus de 35 000
morts, principalement des civils.
Les combats
continuent jusque dans les rues de Berlin, prise
par les Soviétiques au début du mois de mai
1945 au prix de nombreuses victimes (civiles,
militaires, femmes, enfants, hommes).
❑ Sur le front asiatique
Les Japonais exploitent, torturent et massacrent
les civils en....
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