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la corruption à l’époque des Grecs et des Romains

Publié le 28/11/2022

Extrait du document

« texte exposé Dans le dernier article, nous avons fait un excursus historique sur la corruption à l’époque des Grecs et des Romains, pour comprendre comment ce problème n’est absolument pas né en 1992, mais est bien enraciné dans notre histoire.

Dans cet article, nous avons décidé de poursuivre la tendance historique, en vous racontant une histoire ou plutôt un procès – peut-être connu de beaucoup, mais peut-être pas de tous – qui a eu lieu en 70 avant JC dans la Rome républicaine.

Nous voulons vous parler du procès qui a été intenté par la province de Sicile contre Gaius Verres, qui avait été gouverneur de Rome de l’île pendant trois ans.

Les Siciliens constituèrent partie civile nommée comme avocat de l’accusation Marcus Tullius Cicero; ses réquisitions devinrent plus tard l’une de ses œuvres majeures, communément appelée « Le Verrine » (Le titre original de l’œuvre est « In Quintum Caecilium divinatio – In Gaium Verrem actio prima – In Gaium Verrem cationi secundae libri I – II »). Avant le procès : la tentative de corruption des juges Gaius Verres termina son mandat en Sicile en janvier 70 av.

J.-C.

C., mais il n’a même pas eu le temps de retourner à Rome que 64 villes de l’île, saccagées et épuisées par la cupidité de l’ancien gouverneur, ont décidé de se rendre au Forum romain pour intenter contre lui un procès de repetundis ( poursuite en concussion ou l'on réclame l'argent publique détourné fraudulauesement ).Ils confièrent à Cicéron, qui fut pendant quelque temps Questore à Marsala, le patronage de l’accusation.

C’est lui qui présenta au préteur Manius Acilius Glabrio, président du tribunal pour les affaires d’extorsion, la demande d’inculpation du sénateur Gaius Verres.

Pour se défendre, ce dernier avait accumulé une telle richesse au fil des ans qu’il n’eut aucun problème à à recruter un groupe d'avocats de la défense débordant de noblesse et de talent.

L'une de leurs compétences n'était pas la moindre était la capacité d'imaginer des manigances procédurales pour tenter de faire dérailler ou au moins tourner à leur avantage le procès .

Il prit comme défenseur le meilleur avocat, le prince du Forum romain Quintus Hortensius Ortalus. La première stratégie du camp de Verres fut de tenté de reporter le procès au-delà de l’automne 70, afin de pouvoir compter sur des juges nouvellement nommés favorable à leur partie et plus facilement influençables.

Avant la pause estivale, en effet, des élections consulaires ont eu lieu avec la nomination conséquente de magistrats pour l’année suivante et certains amis de notre Verre ont été élus consuls. Mais malheureusement pour Verre la diligence et les compétences de Cicéron ont prévalu, celui qui a réussi à enregistrer la cause avant la pause estivale, évitant ainsi que les amis de l’excellent accusé le jugent. En outre, l’influent avocat Hortensius, dans une tentative de ne pas entamer la procédure, a également tenté d’empêcher l’élection de Cicéron comme avocat de l’accusation C'est ainsi qu'en plus d'avoir pour défenseur l'un des avocats les plus réputé de Rome en se temps, Verres tenta également de nominé son ancien questeur , Quintus Caecilius Niger, en tant que procureur rival, bien entendu, en soudoyant les électeurs. Ainsi Cicéron dû, dans un premier discours lors d'une audience préliminaire, plaider pour le droit même de traduire Verres en justice. mais tout cela était de peu d’utilité, puisque Cicéron a été élu à ce poste par une large majorité des voix. Le premier discours prononcé par Cicéron pour le procès, Divinatio in Caecilium est c'est d'ailleurs l'unique discours de ce type qui nous est resté , va ainsi non pas abordé les crimes d’extorsion de Verrès en Sicile mais au lieu de cela, il va convaincre les le mot divinatio désignait un débat judiciaire pour déterminer qui serait l'accusateur.

à la fois en gonflant la vanité du jury composé uniquement de sénateurs et en tirant le meilleur parti du caractère ?précoce? de Verres.

Le deuxième volet concernait les tentatives de la défense de Verres d’empêcher l’affaire de poursuivre sur des détails techniques. déclare : « [...] Dans ce processus, que les Siciliens m’ont confié afin de protéger leurs intérêts aussi bien que leur honorabilité, il me semble qu’une étrangeté se produit: ceux qui demandent que justice soit faite, parce qu’ils sont blessés et volés par un gouverneur corrompu, voleur de leurs biens et pilleur de leur terre, méritent d’être défendus.

Et ils entendent défendre, dans les droits violés, dans les torts indicibles subis, dans leur propre dignité usurpée, avant même d’accuser qui que ce soit.

[...] Je suis le seul à être contraint, ô juges, d’accepter le fardeau de cette loyauté envers une terre que j’aime, l’exemple qui, dans cette lointaine noble province, donne à beaucoup d’honnêtes hommes dignes de justice, le sens du devoir, le respect des lois de Rome qu’un homme puissant et corrompu a déformées au profit de ses affaires personnelles ». Après sa harangue, Cicéron a obtenu la pleine légitimité de sa charge et a eu 110 jours pour mener ses enquêtes.

Il a réussi à rassembler des preuves très convaincantes d’actes répréhensibles et des témoignages irréfutables dans toute la Sicile, sauf dans trois villes, Messine, Syracuse et Lentini où le réseau de complicité et de connivence était très fort et opprimait les citoyens. Pendant le voyage de Cicéron en Sicile, Verre ne resta pas les bras croisés à attendre le procès, mais essaya les derniers papiers pour l’empêcher d’avoir lieu : il essaya d’empêcher Cicéron de revenir à Rome avec les preuves, tentative qui une fois échouée, laisssa place à un deuxième essais avec l’arme qu’il connaissait le mieux, à savoir la corruption.

Il a essayé de soudoyer l’accusateur avec une grosse somme d’argent difficile à refuser; cela a évidemment été refusé, bien que l’accusé ait pris soin de répandre la rumeur selon laquelle Cicéron avait « recueilli le pot-de-vin ». Les accusations portées contre Gaius Verres : « un homme d’une cupidité démesurée » Malgré toutes les tentatives de Gaius Verres, le procès a commencé et les accusations ont été innombrables.

Durant le procès, Cicéron déclare (: _« Dans l’argent, Gaius Verres a toujours placé sa force, ses certitudes.

L’argent est sa seule arme gagnante.

C’est pourquoi il a toujours essayé d’accumuler une quantité immense: avoir toujours le droit d’acheter quiconque se dresse sur le chemin de ses desseins criminels.

[...] Il a même essayé d’acheter la date de son procès : s’il avait réussi, tout le reste aurait pu être acheté plus facilement.

Une peine pour lui n’est qu’une question d’argent! [...] La cupidité démesurée de cet homme , qui lui a apporté une richesse incommensurable, aura-t-elle servi à lui accorder l’immunité? Vous savez qu’il n’y a pas de sainteté que l’argent ne puisse violer, il n’y a pas de forteresse qui ne puisse conquérir.

Si l’énorme richesse accumulée par les accusés devait briser la conscience et l’impartialité des juges, cela signifierait non seulement que Gaius Verres pourra continuer à s’en tirer impunément, mais aussi – ce qui est beaucoup plus grave – que.... »

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