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La bataille des Thermophiles-Camerone

Publié le 30/10/2024

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« Porte Folio Camerone / Thermopyles Récit du dernier jour de la bataille des Thermopyles En 480 av J-C, Xerxès, fils de Darius et roi de l’empire Perse cherche à envahir les royaumes de Grèce.

Il parvient à soumettre les territoires de Thrace et de Macédoine, mais fait rapidement face à une coalition des cités grecques menée par Athènes et Sparte.

En attendant de rassembler une armée assez imposante, Léonidas et ses 300 spartiates se joignent à l’armée grecque aux Thermopyles, place stratégique pour empêcher les Perses de passer en Grèce Péloponnèse.

Alors que l’armée Grecque (environ 6000 hommes) résiste vaillamment à l’armée Perse (un million d’hommes) en tenant ses positions dans un défilé empêchant l’avantage du nombre, un Grec du nom d’Ephialte trahit son camps et indique un sentier escarpé à Xerxès qui permet de contourner la montagne des Thermopyles et enlever l’avantage du terrain aux Grecs.

L’armée Perse marche toute la nuit et arrive au sommet de la montagne au lever du soleil.

Le nombre écrasant de l’armée Perse fond vers les Grecs, qui réalisent assez rapidement que la bataille est perdue. « Les Grecs qui défendaient les Thermopyles apprirent du devin Mégistias, d’abord, que la mort leur viendrait avec le jour : il l’avait vu dans les entrailles des victimes.

Ensuite il y eut des transfuges qui leur annoncèrent que les Perses tournaient leurs positions ; ceux-ci les alertèrent dans le courant de la nuit.

Le troisième avertissement leur vint des sentinelles qui, des hauteurs, accoururent les prévenir aux premières lueurs du jour.

Alors les Grecs tinrent conseil et leurs avis différèrent, car les uns refusaient tout abandon de poste, et les autres étaient de l’avis opposé.

Ils se séparèrent donc, et les uns se retirèrent et s’en retournèrent dans leur pays, les autres, avec Léonidas, se déclarèrent prêts à rester sur place. On dit encore que Léonidas, de lui-même, les renvoya parce qu’il tenait à sauver leurs vies ; pour lui et pour les Spartiates qui l’accompagnaient, l’honneur ne leur permettait pas d’abandonner le poste qu’ils étaient justement venus garder.

Voici d’ailleurs l’opinion que j’adopte de préférence, et pleinement quand Léonidas vit ses alliés si peu enthousiastes, si Peu disposés à rester jusqu’au bout avec lui, il les fit partir, je pense, mais jugea déshonorant pour lui de quitter son poste ; à demeurer sur place, il laissait une gloire immense après lui, et la fortune de Sparte n’en était pas diminuée.

En effet les Spartiates avaient consulté l’oracle sur cette guerre au moment même où elle commençait, et la Pythie leur avait déclaré que Lacédémone devait tomber sous les coups des Barbares, ou que son roi devait périr.

Voici la réponse qu’elle leur fit, en vers hexamètres : Pour vous, citoyens de la vaste Sparte, Votre grande cité glorieuse ou bien sous les coups des Perséides Tombe, ou bien elle demeure ; mais sur la race d’Héraclès, Sur un roi défunt alors pleurera la terre de Lacédémone Son ennemi, la force des taureaux ne l’arrêtera pas ni celle des lions, Quand il viendra : sa force est celle de Zeus.

Non, je te le dis, Il ne s’arrêtera pas avant d’avoir reçu sa proie, ou l’une ou l’autre. Léonidas pensait sans doute à cet oracle, il voulait la gloire pour les Spartiates seuls, et il renvoya ses alliés; voilà ce qui dut se passer, plutôt qu’une désertion de contingents rebelles, en désaccord avec leur chef. D’ailleurs, voici qui prouve, je pense, assez clairement ce que j’avance : le devin qui suivait l’expédition, Mégistias d’Acarnanie, un descendant, disait-on, de Mélampous et l’homme qui vit dans les entrailles des victimes et dit aux Grecs le sort qui les attendait, était lui aussi congédié, c’est certain, par Léonidas qui voulait le soustraire à la mort ; mais il refusa de s’éloigner et fit seulement partir son fils, qui l’avait accompagné dans cette expédition et qui était son seul enfant. Les alliés renvoyés par Léonidas se retirèrent donc, sur son ordre, et seuls les Thespiens et les Thébains restèrent aux côtés des Lacédémoniens.

Les Thébains restaient par force et contre leur gré, car Léonidas les gardait en guise d’otages ; mais les Thespiens demeurèrent librement et de leur plein gré : ils se refusaient, dirent-ils, à laisser derrière eux Léonidas et ses compagnons ; ils restèrent donc et partagèrent leur sort.

Ils avaient à leur tête Démophilos fils de Diadromès. Au lever du soleil Xerxès fit des libations, puis il attendit, pour attaquer, l’heure où le marché bat son plein, — ceci sur les indications d’Éphialte, car pour descendre de la montagne il faut moins de temps et il y a moins de chemin que pour la contourner et monter jusqu’à son sommet.

Donc, Xerxès et les Barbares attaquèrent, et les Grecs avec Léonidas, en route pour la mort, s’avancèrent, bien plus qu’à la première rencontre, en terrain découvert.

Ils avaient d’abord gardé le mur qui leur servait de rempart et, les jours précédents, ils combattaient retranchés dans le défilé ; mais ce jour-là ils engagèrent la mêlée hors du passage et les Barbares tombèrent en foule, car en arrière des lignes leurs chefs, armés de fouets, les poussaient en avant à force de coups.

Beaucoup d’entre eux furent précipités à la mer et se noyèrent, d’autres plus nombreux encore, vivants, se piétinèrent et s’écrasèrent mutuellement et nul ne se souciait de qui tombait.

Les Grecs qui savaient leur mort toute proche, par les Perses qui tournaient la montagne, firent appel à toute leur valeur contre les Barbares et prodiguèrent leur vie, avec fureur. Leurs lances furent bientôt brisées presque toutes, mais avec leurs glaives ils continuèrent à massacrer les Perses.

Léonidas tomba en héros dans cette action, et d’autres Spartiates illustres avec lui parce qu’ils furent des hommes de coeur, j’ai voulu savoir leurs noms, et j’ai voulu connaître aussi ceux des Trois Cents.

Les Perses en cette journée perdirent aussi bien des hommes illustres, et parmi eux deux fils de Darius, Abrocomès et Hypéranthès, nés de la fille d’Artanès, Phratagune (Artanès était frère du roi Darius et fils d’Hystaspe, fils d’Arsamès ; il avait donné sa fille à Darius avec, en dot, tous ses biens, car il n’avait pas d’autre enfant). Donc deux frères de Xerxès tombèrent dans la bataille, et Perses et Lacédémoniens se disputèrent farouchement le corps de Léonidas, mais enfin les Grecs, à force de vaillance, le ramenèrent dans leurs rangs et repoussèrent quatre fois leurs adversaires.

La mêlée se prolongea jusqu’au moment où survinrent les Perses avec Éphialte.

Lorsque les Grecs surent qu’ils étaient là, dès cet instant le combat changea de face ils se replièrent sur la partie la plus étroite du défilé, passèrent de l’autre côté du mur et se postèrent tous ensemble, sauf les Thébains, sur la butte qui est là (cette butte se trouve dans le défilé, à l’endroit où l’on voit maintenant le lion de marbre élevé à la mémoire de Léonidas.

Là, tandis qu’ils luttaient encore, avec leurs coutelas s’il leur en restait un, avec leurs mains nues, avec leurs dents, les Barbares les accablèrent de leurs traits : les uns, qui les avaient suivis en renversant le mur qui les protégeait, les attaquaient de front, les autres les avaient tournés et les cernaient de toutes part. Si les Lacédémoniens et les Thespiens ont montré un pareil courage, l’homme brave entre tous fut, dit-on, le Spartiate Diénécès dont on rapporte ce mot qu’il prononça juste avant la bataille : il entendait un homme de Trachis affirmer que, lorsque les Barbares décochaient leurs flèches, la masse de leurs traits cachait le soleil, tant ils étaient nombreux ; nullement ému le Spartiate répliqua, sans attacher d’importance au nombre immense des Perses, que cet homme leur apportait une nouvelle excellente : si les Mèdes cachaient le ciel, ils combattraient donc à l’ombre au lieu d’être en plein soleil. Cette réplique et d’autres mots de la même veine perpétuent, dit-on, le souvenir du Spartiate Diénécès. Après lui les plus braves furent, dit-on, deux frères, des Lacédémoniens, Alphéos et Macon, les fils d’Orsiphantos.

Le Thespien qui s’illustra tout particulièrement s’appelait Dithyrarnbos fils d’Harmatidès. Les morts furent ensevelis à l’endroit même où ils avaient péri, avec les soldats tombés avant le départ des alliés renvoyés par Léonidas ; sur leur tombe une inscription porte ces mots : Ici, contre trois millions d’hommes ont lutté jadis Quatre mille hommes venus du Péloponnèse. Cette inscription célèbre tous les morts, mais les Spartiates ont une épitaphe spéciale : Étranger, va dire à Sparte qu’ici Nous gisons, dociles à ses ordres. Voilà l’épitaphe des Lacédémoniens, et voici celle du devin Mégistias : Ici repose l’illustre Mégistias, que les Mèdes Ont tué lorsqu’ils franchirent le Sperchios ; Devin, il savait bien que la Mort était là, Mais il n’accepta pas de quitter le chef de Sparte.

» D’après Hérodote, « Enquête », Livre VII Qui est Hérodote ? Hérodote est un historien et géographe grec.

Contemporain des Guerres Médiques (-Ve siècle av J-C), sa date de naissance reste floue..... »

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