Fondation et légendes de Rome
Publié le 20/12/2023
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Les origines et les légendes
I) La fondation de l’URBS :
A) Avant Rome
1- Le Latium primitif :
Le Latium primitif était une zone de plaine, traversée par le Tibre, qui coulait de l’est vers l’ouest,
et se jettent en mer méditerranée.
Le fleuve étant sinueux, cela prouvait donc que la pente était
douce.
La plaine était inondable, marécageuse, avec de nombreuses collines (7 en tout).
Ce site est
favorable à l’implantation humaine car le Tibre est une voie de communication rapide, qui permet
de joindre le cœur de l’Italie à la mer méditerranée (anciennement mer Tyrrhénienne), les collines
permettent de se réfugier (en cas d’inondation par exemple).
Le Latium se situe approximativement
au centre de la péninsule italienne.
2- La civilisation étrusque :
La première grande civilisation s’est développée au Nord de Rome, dans une région nommée
Etrurie, maintenant la Toscane.
Elle a eu une grande influence sur les romains, car elle était la
première grande civilisation italienne, bien qu’elle nous reste très mystérieuse.
On ne parvient pas à
déchiffrer leur alphabet, on ne sait pas d’où ils viennent.
Sans doute est-ce un peuple nomade.
On
ne peut pas se fier aux sources antiques.
On sait cependant que les Etrusques était une civilisation
avancée et raffinée.
Ils ont construit des villes, souvent en damiers (modèle repris par les romains).
Leurs villes sont limitées par des sillons tracés grâce à des charrues afin de libérer des divinités
souterraines.
C’est pourquoi ceux qui traversaient les sillons au lieu de passer par la porte de la ville
étaient considérés comme des opposants à ces divinités.
On sait aussi que l’organisation politique
des étrusques n’était pas une monarchie centralisée mais un ensemble de cités qui créaient parfois
des alliances.
Ces cités étaient dirigées par des rois, des monarques ou des princes.
Ils avaient sans
doute un pouvoir militaire et juridique.
Leur symbole était une double hache entourée de bois.
Les
faisceaux romains en sont directement inspirés.
On connait le raffinement des étrusques grâce à de
nombreuses partitions ou de représentations avec des musiciens qui ont été retrouvé.
La musique
était omniprésente.
Ils étaient aussi marins, du fait de leurs nombreux commerces par bateau.
C’est
peut-être une raison qui expliquerait qu’ils aient contrôlés beaucoup de territoire.
Ils ont fait la
guerre, notamment contre Carthage, ou avec les Marseillais.
C’est au VIe siècle que vint l’apogée
de cette civilisation.
Ils ont une conception originale de la femme au sein de la société, car (d’après
les fresques) elles avaient une place égale à celle des hommes.
Mixité sur les fresques.
De plus les
femmes peuvent être propriétaires, posséder un patrimoine.
Elles avaient même un statut juridique
car elles avaient un nom et un prénom.
Certains romains sont mêmes choqués des droits qui leurs
sont accordés (etrusca = femme dévergondée).
La conception religieuse des étrusques a aussi
beaucoup influencé les romains, notamment pour les sillons.
De plus ils veulent consulter les
divinités pour savoir si elles leur sont favorables ou non.
Ils reprennent les formules et les codes
étrusques.
Pour cela il faut faire appel à des haruspices, qui analysent les signes chez les étrusques
et les romains.
C’est une religion où l’on cherche à savoir ce que les divinités pensent et à se
concilier les dieux.
Pas de séparation entre vie profane et vie religieuse.
Pas d’athée, car si un
individu est impie, les dieux se vengent sur l’ensemble de la communauté.
Cela est considéré
comme un crime.
A partir du Ve siècle, c’est la fin des étrusques.
Mais de très nombreux restes
étrusques sont présents durant la période romaine.
B) La fondation de Rome : entre légendes et archéologie
1- Sources :
2 principaux auteurs : Tite-Live, Histoire romaine ; Virgile, Eneide.
Ces derniers étaient plus ou
moins contemporains d’Auguste.
D’autres comme Cicéron, Donys d’Halicarnasse ou Plutarque, qui
arrivent plus tard prétendent être des historiens.
2- Légendes et traditions :
D’après les romains, l’histoire de Rome a pour origine la prestigieuse ville de Troie.
D’après la
légende Enée se serait échappé de la ville de Troie.
Il est fils de Vénus, donc ascendant divin.
Il
arrive dans le Latium et noue des contacts avec un local du nom de Latinus et se marie avec la fille
de ce dernier Lavinia.
Il se heurte à un étrusque et remporte la victoire, suite à laquelle il fonde une
nouvelle cité Lavinium au sein de laquelle cohabitent le peuple de sa femme et les troyens qui se
sont enfuis avec Enée.
Enée et sa femme donnent naissance à Iule, qui par la suite fondera la ville d’Albe.
Après cela il
aurait 12 successeurs dont la légende ne donne pas les noms.
Jusqu’au 13e où un problème se
présente.
César vente ses soi-disant origines, notamment d’un point de vue politique.
Rome se
prétend lointaine prétendante d’un héros troyen.
Cette façon de raconter l’histoire de Rome est très
valorisante.
Numitor (le 13e) est détrôné par son frère, qui est un usurpateur et qui contraint la fille
de son frère, sa nièce, à devenir Vestale (vouée au culte d’un temple, qui honneur un dieu et ne peut
pas avoir d’enfant), afin qu’aucune descendance ne puisse venger son mari.
Mais le dieu Mars
intervient et fait deux enfants, des jumeaux, à cette Vestale : Romulus et Remus.
Elle décide
d’abandonner ses enfants en les livrant au Tibre, qui seront sauvés par une Louve, qui habite dans la
grotte du Lupercal.
Ils seront ensuite élevés par des bergers et vengeront leur grand-père en tuant
Numitor.
Ils décident ensuite de créer eux-mêmes une ville.
Mars étant le dieu de la guerre, un dieu
guerrier, cela signifie que Rome a une ascendance certes divine et prestigieuse mais aussi guerrière.
Ils regardent les signes et c’est Romulus qui est désigné comme le fondateur.
Rome est fondée près
du lieu où ils ont été sauvés, en –753 (l’an 0 pour les romains).
Romulus aurait défini les limites de
la ville de Rome en traçant un sillon, Remus l’aurait franchi ce qui aurait causé sa mort, du au
meurtre de son frère.
C’est un meurtre fratricide.
Cette histoire a été fixée, racontée, au moment où
Rome connait des guerres civiles.
C’est donc la première forme de guerre civile.
Cette ville manque de femmes.
C’est là qu’apparaît un épisode nommé l’enlèvement des Sabines.
Romulus veut des femmes pour fonder des familles et peupler sa ville.
Romulus organise donc des
grands jeux en l’honneur de Neptune, convie des peuples aux alentours et au moment du signal les
femmes sont enlevées, et sont suppliées de devenir des romaines en se mariant avec des romains.
Tite-Live insiste sur le fait qu’il n’y aurait pas eu de viol, et qu’au contraire Romulus leur aurait
garanti des droits civiques.
Mais la guerre est déclarée.
Tarpeia trahie les romains et ouvre les
portes, en échange de ce qu’ils portent sur le bras.
Notamment les bracelets en or que portent les
Sabins.
Elle ouvre donc les portes, mais alors qu’elle a respecté sa promesse, les Sabins jettent leur
bouclier sur elle et la tue.
Son corps sera emmené et jeté du haut d’une falaise qu’on nommera la
roche Tarpéienne.
Les Romains répliquent et promettent à Jupiter de construire un temple à Jupiter
Stator.
Les Romains ont utilisé la ruse.
Religion romaine avec la présence de Jupiter, même si les
dieux n’ont pas de spécialité spécifique.
Les femmes font preuve d’un courage extraordinaire et
mettent fin au combat, à tel point que les romains et les sabins acceptent de ne former qu’un seul
peuple.
Romulus et le roi des Sabins se mettent d’accord pour diriger Rome tous les deux.
Tite-Live
explique à ses semblables la raison pour laquelle il y a deux consuls à Rome, car à l’origine on a la
fusion de deux peuples avec deux rois.
C’est à cette époque là qu’on a créé le sénat à Rome.
Le
système politique romain aurait donc un système politique très ancien, et c’est une manière pour les
romains de le justifier.
Le dernier combat est celui qui oppose Rome et Albe.
Combat entre les
Horaces et les Curiaces.
Il semble que la guerre entre Rome et Albe soit très difficile.
Rome
remporte cette confrontation.
Pour la morale de l’époque, la fuite d’un combat est une honte, ce qui
signifie que pour remporter la victoire il est possible d’utiliser la ruse autant qu’il en est nécessaire.
La première chose qu’il fait en rentrant de Rome c’est tuer sa sœur, car elle pleurait son fiancé qui
était l’un des trois Curiaces.
Tite-Live écrit “ainsi meurt toute romaine pleurant un ennemi”.
Horatus est donc jugé et est condamné à mort selon la loi.
Mais alors que le tribunal l’a condamné à
mort, il est acquitté par un tribunal composé d’une assemblée du peuple.
Il doit passer sous le joug
et demander pardon aux dieux.
Cette histoire a de multiples morales.
On ne pardonne jamais à une
traîtresse.
Nul n’est censé ignorer la loi, mais rien n’est au-dessus de la volonté du peuple.
Enfin,
cette histoire a un aspect religieux,....
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