Exposé La Reconnaissance Faciale
Publié le 09/06/2023
Extrait du document
«
RECONNAISSANCE FACIALE PROGRES OU
MENACE ?
lesechos.fr/tech-media
INTRODUCTION
Aujourd'hui, plus de 500 millions de caméras sur la planète offrent aux autorités la capacité
de nous surveiller, à peu près partout et à chaque instant.
Sous couvert de lutte contre le
terrorisme ou la criminalité, les grandes puissances se sont lancées dans une dangereuse
course aux technologies de surveillance.
Dorénavant, le grand perfectionnement de l'intelligence artificielle traduit l'idée d'un regard
total.
Aux États-Unis, les forces de police utilisent la reconnaissance faciale pour identifier
les suspects.
En Chine, les caméras peuvent repérer les criminels de dos, à leur simple
démarche.
En France, la police utilise des caméras intelligentes qui analysent les émotions
et les comportements des passants.
Marquée par l'attentat au camion du 14 juillet 2016, qui a fait 86 morts, et s'est produit en
dépit des 2 000 caméras scrutant la ville, Nice se situe désormais au cœur de
l'expérimentation.
Le centre de supervision et les zones dédiées à la reconnaissance faciale sont les chevaux
de bataille du maire Christian Estrosi, qui veut faire de la ville une safe city.
Comme un virus, l'idéologie du tout sécuritaire se répand à la mesure d'une révolution
numérique à la puissance exponentielle.
Va-t-elle transformer notre monde en une planète
habitée par 7 milliards de suspects ?
La reconnaissance faciale est utilisé pour déverrouiller son smartphone depuis 2011 sur
androïde.
Ce cas d’usage est devenu tellement efficace que Apple a remplacé le
déverrouillage avec l’empreinte digitale par la reconnaissance faciale depuis 2017.
Cette technologie a aussi été utilisé pour retrouver des enfants dispardus dans une base de
données Pedopornographiques.
Mais l’usage que tout le monde a peut-être déjà rencontré c’est mettre des filtres sur
Snapchat.
Voici comment fonctionne cette intelligence artificielle: tout d’abord on détecte le visage,
ensuite on en extrait un modèle mathématique complet qui modélise votre visage et à la fin
sera représenté par 500 millions de chiffres.
Si je vous présentais maintenant 500 photos de suspects vous ne vous souviendrez
peut-être même pas d’un seul visage.
Le système actuel lui peut apprendre 500 images en moins d’une seconde et les identifier
dans la vie réelle.
arte.tv (Reportage )
Le terrorisme est un ennemi bien souvent silencieux, une menace indétectable qui le 14
juillet 2016 a plongé la ville de Nice dans l’angoisse.
Les 2000 caméras présentes dans la ville n’ont pas permis d’éviter le drame, et pour
prévenir tout nouvel acte terroriste, la mairie à décidée de miser sur une nouvelle
technologie, un dispositif pour filtrer les entrées et sorties, expérimenté pour la première fois
en France dans l’espace publique: la reconnaissance faciale.
SANDRA BERTIN directrice de la police municipale de Nice en 2019 mène une
expérimentation de reconnaissance faciale pour tester un logiciel.
arte.tv(Reportage)
Un logiciel va utiliser les caméras de surveillance de la ville pour mettre un nom sur le
visage des volontaires.
Avec l’aide d’une seule photo il va tenter de les identifier lorcequ’ils
franchiront les portes du carnaval.
Ayemen joue un apprenti terroriste.
En quelques
secondes le jeune homme est reconnu par le logiciel et interpellé par les policiers.
arte.tv (Reportage)
Dans ce contexte de développement des caméras intelligentes et de leurs usages multiples,
trois sénateurs ont rendu, le 11 mai 2022, les conclusions d’une mission d’information « 30
propositions pour écarter le risque d’une société de surveillance », fruit de 120 auditions.
Avec en ligne de mire la volonté de fixer un cadre à l’utilisation des caméras smart dans
leurs différents usages, et plus particulièrement sur le sujet sensible de la reconnaissance
faciale.
Dans l’espace public, la règle générale serait l’interdiction de la reconnaissance faciale en
temps réel.
Il se pose toutefois des exceptions très limitées.
Ainsi, son usage serait
exclusivement réservé aux forces de l’ordre nationales, excluant de fait les collectivités
territoriales.
La reconnaissance faciale ne serait utilisée qu’en dernier recours lorsqu’elle est vraiment
nécessaire , avec un contrôle humain systématique et selon un principe de transparence, les
personnes concernées devant en être informées.
La loi française ne permet donc pas aujourd’hui l’utilisation de la reconnaissance faciale sur
la voie publique, mais avec cette expérimentation dont nous parlerons, Nice compte bien
ouvrir une brèche.
Ce dispositif de reconnaissance faciale, la ville de Nice est allé le chercher dans un pays
confronté depuis longtemps au terrorisme, une nation qui a fait de sa sécurité son obsession
et la condition de sa suvie: Israël.
C’est en banlieue de Tel-Aviv que le logiciel testé à Nice à été mis au point.
Crée en 2015 la
start-up israélienne anyvision à été l’une des premières à se spécialiser dans la
reconnaissance faciale.
Elle fait aujourd’hui parti des leaders mondiaux dans le domaine.
D’après son PDG le logiciel est capable de reconnaître n’importe qui dans n’importe quelle
condition avec une efficacité estimée à plus de 99% .
Banques, hôpitaux, écoles, le dispositif de reconnaissance faciale d’anyvision est utilisé
partout en Israël.
La peur des attentats se propage et les villes se protègent, donnant ainsi naissance à un
nouveau secteur, celui de la vidéosurveillance intelligente, un marché estimé à plus de 40
milliards de dollars que certains appellent : « le marché de la peur »
Laurent Mucchielli directeur de recherche au CNRS explique dans une interview « 98 % des
attentats qui ont été empêché, l’ont été par des renseignements humains[..], les caméras
n’ont fait que filmer l’horreur à l’instant où elle se produit »
Cette multiplication des outils de surveillance suscite des inquiétudes.
Plusieurs associations
ont décidé de faire front commun pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une atteinte à
nos libertés individuelles.
Depuis plusieurs années, la Quadrature du net et la Ligue des
Droits de l’homme multiplient les recours juridiques contre ces expérimentations qui ne
respecteraient pas le RGBT le nouveau règlement Européen de protection de données
adopté en 2016.
Aux États Unis, l’arrivée de Donald Trump à marqué une nouvelle étape dans la politique de
surveillance Américaine: l’avènement de la reconnaissance faciale.
Dès le début de son mandat il donne l’ordre d’utiliser cette technologie pour surveiller la
totalité des passagers internationaux.
La reconnaissance faciale fait son entrée dans les
écoles,dans les aéroports et même les commissariats de police où elle est utilisée dans le
cadre d’enquêtes criminelles.
Le Figao
C’est alors une contamination qui fait descendre les américains dans la rue et force le
congrès à ouvrir une commission d’enquête sur la reconnaissance faciale.
Durant les auditions, deux juristes vont ouvrir les yeux des parlementaires sur les dangers
liés à cette nouvelle technologie: NEEMA GIULIANI et CLARE GARVIE.
« Comment
protéger les libertés que nous accorde le premier amendement et ne pas se dire (« je ne
peux pas aller à cette manifestation de peur que mon visage soit scanné ») avance Neema
Giuliani.
Ils ont découvert en 2016 que plus de la moitié Les Américains figurent dans une base de
données de reconnaissance faciale utilisée dans les enquêtes criminelles et ce seulement
grâce à leur permis de conduire ou à leur carte d’identité.
Personne ne le savait.
Le FBI aurait la capacité d’identifier 50% du pays à partir d’une seule personne photo !
Mais le congrès n’a jamais autorisé le FBI avoir accès à ces informations.
Et les deux femmes vont révéler l’une des défaillances les plus inquiétantes du système:
Son incapacité à identifier correctement les personnes de couleur.
Une étude réalisée par un
expert du FBI en 2012 a révélé que les taux d’erreur d’identification étaient plus élevés de 5
à 10% chez les personnes de couleurs que chez les blancs.
Cela signifie que les noirs
lorcequ’ils font l’objet d’une enquête ont plus de chance de se voir accusé de crime qu’ils
n’ont pas commis.
Dans un pays où le taux d’afro Américains tués par la police est deux fois et demi plus élevé
que celui des blancs, cette révélation fait l’effet d’un électrochoc.
D’autant plus qu’une firme
propose aux policiers un nouveau système qui leur permettrait d’utiliser la reconnaissance
faciale sur le terrain en temps réel avec des caméras embarquées.
AmnestyFrance
Un dispositif nommé recognition vendu par le géant Amazon, logiciel testé dans deux états
que s’est procuré l’Association Américaine de défense des libertés individuelles.
Un test de l’efficacité du logiciel à été effectué avec des photos des membres du Congrès
qui ont été comparées à une base de données de 25 000 photos d’identité.
En comparant les photos d’identité des députés américains avec une base de données de
personnes fichées par la police, le logiciel d’Amazon a confondu 28 membres du Congrès,
essentiellement des personnes de couleur avec des délinquants.
Arte.tv(documentaire)
Et à ce moment là cela est vraiment devenu une question concrète pour les membres du
Congrès.
Beaucoup de députés qui n’avaient même jamais pensé à la technologie de la
reconnaissance faciale ont soudainement compris....
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