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Dissertation Histoire de la famille

Publié le 19/06/2023

Extrait du document

« A partir de la fin du XVIIIe siècle, le clergé riche et influent, qui jouait un grand rôle dans la vie quotidienne, perd progressivement sa place dans la vie des familles au profit de l'État. La Révolution française a lieu dans ce contexte très anticlérical.

Les révolutionnaires ont exclu l’Église de la vie publique et privée.

Ils créent un nouveau calendrier qui exclut totalement les références à la religion.

Les églises sont saisies par l’État pour devenir des lieux de réflexion politique ou autre.

Mais c'est auprès des familles que le changement a eu le plus d'effets.

Nous verrons donc quelles évolutions connaît l’Église dans son rôle et dans sa place dans la vie des familles à l'époque contemporaine, face à l'État.

Dans un premier temps nous verrons quelles ont été ces évolutions par rapport au mariage, puis par rapport à l'éducation et enfin par rapport à la limitation volontaire des naissances. Sous l'Ancien Régime, le mariage était considéré comme un acte religieux.

Cependant petit à petit l'aspect religieux disparaît pour faire place au mariage civil.

L’État impose certaines conditions afin que le mariage soit valide comme la publication des bans et la présence d'au moins quatre témoins au mariage.

C'est par la loi du 20 septembre 1792 que le mariage devient véritablement un acte civil.

En effet, cette loi proclame que seul le mariage civil à la mairie est légal.

Par ailleurs elle rend le divorce possible, ce qui n'était pas le cas auparavant. L’Église perd donc de son pouvoir, les registres paroissiaux qui s’occupaient du mariage ont été remplacés par l'état-civil. Les législations sur le mariage évoluent, en 1804 le code civil napoléonien durcit les précédentes règles du mariage, il rend le divorce plus difficile/coûteux et donne aux parents un contrôle sur le mariage de leurs enfants.

Mais, malgré ces restrictions, l’Église catholique condamne toujours aussi fermement le divorce.

Le divorce finit par être interdit en 1816 mais est rétabli par la loi Naquet en 1884.

Il reste cependant dur à obtenir.

Malgré l'évolution de ce droit, le mariage reste la norme.

Le concubinage et le célibat sont toujours aussi mal vus.

Le concubinage est d'ailleurs fortement condamné par l’Église. Cependant, après la Première Guerre mondiale, notamment à partir des années 1970, le mariage devient de moins en moins contraignant.

La loi de 1975 autorise à nouveau le divorce par consentement mutuel.

Les nouvelles conceptions du mariage ont fait que les divorces ont été multipliés par 5 en 20 ans.

En effet, le mariage n'est plus vu comme un simple accord entre deux familles mais comme l'union de deux personnes qui s'aiment, il est donc plus facile de le dissoudre.

Aussi, le nombre de concubins augmente au cours du 20ème siècle, ce qui favorise les naissances hors mariage.

En effet, entre 1960 et 2006 le nombre de naissances hors mariage a quasiment doublé, il passe de 6% à 50%.

Le fait que les divorces, le concubinage et les naissances hors mariage aient augmenté prouve que la population s'est progressivement détachée de l'emprise que l’Église avait sur elle. Parmi les choses qui font que l’Église perd de son influence sur la famille, on peut citer les décisions défavorables prises à la fin du 18ème siècle à l'encontre du pouvoir du clergé dans le domaine de l'éducation.

Parmi les décisions prises contre l'action scolaire de l’Église, on peut citer les décrets de septembre et décembre 1789 qui transfèrent aux pouvoirs civils « la surveillance de l'éducation publique et de l'enseignement politique et morale ».

Puis le décret du 2 novembre 1792 qui met à la disposition de la nation les biens du clergé.

Et enfin le décret du 12 juillet 1770 qui crée la constitution civile du clergé et impose ainsi le serment de fidélité aux ecclésiastique. A la fin du 19eme siècle l'école devient gratuite, obligatoire et laïque par la loi Jules Ferry. Comme pour le mariage, sous l'Ancien régime c'était aussi l’Église qui s'occupait de l'éducation des plus jeunes.

Cependant cette période est marquée par le développement d'un courant anticlérical et par le renforcement des mesures de sécurisation de l'enseignement.

En effet, le 16 juin 1881, les républicains abolissent les dispositions qui dispensaient les ministres des cultes et les institutrices congréganistes des examens de capacité.

Il n'était donc plus possible pour eux d'enseigner sans posséder au moins le brevet élémentaire.

De plus, la loi du 28 mars 1882 laïcise les programmes de l'enseignement primaire public, l'éducation religieuse est alors remplacée par l'instruction morale et civique.

Enfin, la loi du 30 octobre 1886 stipule que l'enseignement est exclusivement confié à un personnel laïque.

Le recrutement des maîtres fut assuré par la création « d'école normales primaires » et le budget de l'enseignement qui était de 12 millions-or à la fin du Second Empire est passé à 100 millions dès 1888.

La loi du 9 décembre 1905 marque un tournant dans l'histoire de l'enseignement.

En effet, après avoir, le 7 juillet 1904, interdit les congrégations enseignantes, le parlement vote le 9 décembre 1905 la loi de séparation de l’Église et de l’État.

De ce fait, l’Église perd de ses privilèges en France. L'évolution au 20ème siècle du contexte économique, technique, culturel, la transformation des modes de vie, le chômage des jeunes, les addictions et le sida, suscitent un courant de réflexion sur les nouvelles.... »

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