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comment, malgré les avancées sociales, les femmes restent-elles confrontées à des violences sexuelles et sexistes persistantes ?

Publié le 13/11/2024

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« "Une femme sur trois dans le monde sera victime de violences au cours de sa vie." Cette statistique poignante reflète la réalité brutale que de nombreuses femmes affrontent quotidiennement.

Aujourd'hui, alors que nous célébrons la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes le 25 novembre, il est essentiel de reconnaître que ces violences ne se limitent pas à une seule journée.

Elles persistent insidieusement, souvent dans l'ombre de nos vies quotidiennes.

Marlène Schiappa, le 17 novembre 2020, a souligné une augmentation de 15% des appels de victimes enregistrés pendant le confinement, mettant en lumière l'urgence de la situation. En dépit des progrès sociétaux, les femmes demeurent vulnérables à un spectre diversifié de violences sexuelles et sexistes, comme le démontrent les mouvements "MeToo", "Balancetonporc" ou encore "NousToutes".

La lutte contre ces violences ne se limite plus seulement aux sphères individuelles ; elle émerge comme un enjeu politique majeur, demandant une attention accrue. Mais, comment, malgré les avancées sociales, les femmes restent-elles confrontées à des violences sexuelles et sexistes persistantes ? Mais surtout, comment la société peut-elle réagir de manière collective pour endiguer ce fléau? Pour répondre à ces questions cruciales, notre exposé se décomposera en trois parties distinctes.

Nous commencerons par définir les différentes formes de violences sexuelles et sexistes.

Ensuite, nous explorerons les différentes façons de réagir face à ces violences.

Enfin, nous conclurons en envisageant des solutions concrètes pour lutter contre ces violences.

Ainsi, nous souhaitons éveiller la conscience collective et inspirer une action significative contre les violences faites aux femmes. Premièrement, les différentes formes de violences envers les femmes sont étroitement liées aux notions de sexisme et de violences sexistes.

Le sexisme, une idéologie reposant sur l'infériorité des femmes, se manifeste à travers diverses violences physiques, sociales, et psychologiques. Les violences sexistes, exercées en raison du sexe d'une personne, peuvent être perpétrées par des conjoints, des connaissances, ou même des inconnus.

Ils reposent sur des préjugés de genre et visent à maintenir des stéréotypes discriminatoires. Les violences sexuelles constituent une catégorie distincte, englobant tout acte visant à obtenir un acte sexuel par la coercition.

En France, le viol et les tentatives de viol touchent en moyenne 90 000 femmes par an, mais seulement 12% d'entre elles portent plainte.

Ces violences ont des conséquences graves sur la santé physique et psychologique des victimes. Les stéréotypes de genre et les rôles imposés sont alimentés par l’humour sexiste, devenant ainsi une arme efficace de propagation de ces clichés, légitimant ainsi les inégalités et les violences sexistes.

Ces manifestations humoristiques, souvent présentes dans la publicité, réduisent les femmes à leur apparence physique, contribuant à une culture de dévalorisation mais aussi à l’école.

En effet, des recherches récentes de l’UNESCO ont mis en évidence comment les manuels scolaires perpétuent les stéréotypes de genre, contribuant ainsi à la perpétuation des inégalités depuis l’enfance. Autre forme de violence omniprésente, les violences au travail.

Elle se produit lorsqu'une ou plusieurs travailleuses sont agressées dans des circonstances liées au travail.

Elle va du manque de respect à la manifestation de la volonté de nuire, de détruire, de l'incivilité à l'agression physique.

La violence au travail peut prendre la forme d'agression verbale, d'agression comportementale, notamment sexiste ou même d'agression physique.

Pour information, 80 % des femmes salariées considèrent que dans le travail, les femmes sont régulièrement confrontées à des attitudes ou comportements sexistes. Également, le mariage forcé est une forme de violence qui contraint une personne à une union non désirée, souvent par des pressions physiques, psychologiques, ou culturelles.

Les conséquences de ces mariages forcés peuvent être dévastatrices. De plus, on répertorie plusieurs formes de violences au sein du couple, y compris des violences physiques, verbales, psychologiques, sexuelles, matérielles, économiques, et même des cyberviolences.

Par exemples, le fait de détériorer un objet qui appartient à la victime, de contrôler ses dépenses, de lui confisquer un document est considéré comme une violence.

Ces actes, souvent liés à un désir de contrôle et de domination, créent un climat de peur permanent. C’est aussi le cas de l’harcèlement qui se manifeste à travers des rapports de domination et d'intimidation, que ce soit sur le plan sexuel ou moral.

Le harcèlement en ligne, ou cyberharcèlement, utilise les technologies pour diffuser des messages humiliants et dégradants. À ce propos, 1 fille sur 3 entre 15 et 20 ans a déjà été victime de harcèlement en ligne et 1 fille sur 5 entre 13 et 16 ans a déjà reçu des messages à caractère sexuel en ligne. En outre, les violences sexuelles englobent des comportements non désirés, tels que l'agression sexuelle, le viol, le voyeurisme, et le harcèlement sexuel.

Il peut s'agir, par exemple, d'attouchements, de caresses de nature sexuelle.

Par exemple, «une main aux fesses » est une agression sexuelle.

Une agression sexuelle est qualifiée par le droit seulement si certaines parties du corps sont touchées. Il est crucial de souligner que le viol peut toucher toutes les strates de la société, indépendamment de l’âge, de la tenue vestimentaire ou du statut social.

Ce fléau transcende les frontières et peut frapper n’importe qui, à tout moment.

Des cas poignants ont mis en lumière cette triste réalité, déconstruisant les stéréotypes associés aux victimes.

Par exemple, l’affaire de Brock Turner aux États-Unis a suscité l’indignation mondiale.

Malgré la gravité des accusations de viol portées contre lui, Turner a été condamné à une peine légère, trois mois ferme, pour avoir violé une jeune femme, soulevant des questions sur la manière dont la justice peut parfois faillir à protéger les victimes. Il est également important de rappeler que le consentement mutuel est souligné comme essentiel, et la victime ne peut être tenue responsable. En parallèle, les outrages sexistes comprennent des comportements dégradants ou humiliants à connotation sexuelle.

Ces actes portent atteinte à la dignité des personnes et créent des situations intimidantes. Enfin, il est important de parler des mutilations sexuelles féminines, pratiques interdites visant à l'ablation partielle ou totale des organes génitaux féminins dont environ 60000 femmes résidant en France ont été victimes.

Ces mutilations ont des conséquences graves sur la santé physique et psychologique des femmes. En synthèse, ces différentes formes de violences envers les femmes reflètent une réalité complexe, ancrée dans des inégalités historiques et culturelles.

Bien que ces catégories soient distinctes, il est important de reconnaître que les violences sexistes peuvent souvent être un précurseur des violences sexuelles, créant un climat propice à l’exploitation et à l’abus visant à maintenir les femmes dans une position de subordination. La lutte contre ces violences nécessite une prise de conscience collective, des actions légales, et un soutien aux victimes pour briser le silence et promouvoir l'égalité entre les genres. Après avoir exploré les différentes formes de violences, plongeons maintenant dans les mouvements de lutte qui ont émergé en réponse à ces défis pressants. Les mouvements de lutte contre les violences sexistes, à l'instar de #MeToo et #NousToutes, incarnent des réponses vigoureuses face à la prévalence alarmante de ces violences.

#MeToo, initié après les révélations de harcèlement sexuel à Hollywood, s'étend bien au-delà des récits de victimes de violences sexuelles.

Le témoignage anonyme recueilli dans l'émission « Hashtag MeToo un an après » met en lumière le caractère quotidien des discriminations sexistes, des plafonds de verre professionnels aux affaires perdues en raison du genre.

La campagne « Réagir peut tout changer » utilise des vidéos illustratives pour sensibiliser aux situations concrètes de harcèlement, soulignant l'importance de l'intervention des témoins. Les chiffres glaçants relatifs aux féminicides accentuent l'urgence d'agir.

En France, le nombre de féminicides persiste, avec un décès tous les deux jours en 2023.

Les données historiques révèlent une tendance inquiétante, exigeant une action immédiate.

Les inégalités salariales, également abordées, dévoilent des disparités criantes entre hommes et femmes.

Les femmes gagnent 28,5% de moins en.... »

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