Analyse de documents : Le massacre de Chios
Publié le 07/01/2024
Extrait du document
«
Analyse de documents : Le massacre de Chios
Au XVIIe siècle, la décadence et l’affaiblissement de l’Empire ottoman ont permis à de
nombreuses communautés Balkans de développer des formes de révolte, c’est notamment le
cas de la Grèce qui était sous domination ottomane, et ce, depuis le XVsiècle.
Vers le début de
1821, les Grecs entament leur lutte et proclament leur indépendance sans le soutien de la
Sainte Alliance.
Suite à cela, les généraux grecs se lancent dans le ralliement de l’île de Chios,
connue pour sa richesse.
Mais les Ottomans répliquent et perpètrent le massacre de Chios en
avril 1822.
Le premier document est une grande toile (419 x 354 cm) réalisée par Eugène
Delacroix en 1824, chef de file de l’école romantique et illustre la tragédie du massacre de
Chios, mais aussi le combat des Grecs proclamant leur indépendance.
Le deuxième document
est un extrait de poème “l’Enfant” issu du recueil Les Orientales (1829) rédigé par Victor Hugo
en 1828 faisant référence au même sujet que le premier document.
Toutes deux réalisées par
des artistes français, ces œuvres ont une valeur engagée, démontrant l’impact qu’a eu le
massacre orchestré par les Turcs sur l’Europe.
Nous pouvons ainsi nous demander comment le
massacre de Chios illustré dans les documents révèle-t-il l'engagement des auteurs à l’égard
de la cause grecque.
Nous analyserons dans une première partie ce que les auteurs dépeignent
dans leurs œuvres puis nous approfondirons sur le message qu’ils souhaitent faire passer à
l’égard de la cause grecque.
Les deux documents mêlant art et poésie reflètent le désastre du massacre des
Turcs sur l’île de Chios, mais aussi le dévouement des Grecs dans leur quête d'indépendance.
La
toile d’Eugène Delacroix met en avant différents plans ayant des visées différentes : dans le
premier plan, on est face à un groupe de Grecs à terre d’hommes, de femmes et d’enfants, en
état de prostration, ayant pour destin la mort ou l’esclavage, en effet, ce massacre avait pour
bilan 25 000 morts et 45 000 résignés à l’esclavage.
Toujours au premier plan, un cavalier turc
adossé à son cheval rappelle l’action militaire, ajoutée à cela l'arrière-plan dessinant un ciel
nuageux sombre ravagé par la fumée.
Le poème de Victor Hugo commence par une phrase
poignante et rappelle la responsabilité des Turcs dans cette hécatombe : “Les Turcs sont passés
là”.
Puis, il accentue cette idée de destruction en soulignant le ravage qu’ils ont laissé : ”Tout est
ruine et deuil”, “Tout est désert”.
Il confirme que Chios est une île désormais perdue dans l’oubli
: “Dans un ravage oublié”.
Cette idée de ravage et de destruction marquée par les deux auteurs
met en évidence le passé politique entre les Turcs et les Grecs.
Après deux siècles de
domination turque, les Grecs, profitant de la faiblesse de l’Empire, entament un soulèvement
national avec la prise de Tripolizza et la révolte de la Crète en juin 1821, ils proclament ainsi
leur indépendance le 12 janvier 1822 mettant fin à leur domination.
Face au massacre commis par l'Empire ottoman et à la souffrance des communautés
grecques, l’Europe se voit imprégnée d'une forte émotion les poussant à soutenir et à rallier leur
opinion à la cause grecque.
Voilà pourquoi des artistes comme Eugène Delacroix et Victor Hugo
Lilia Lambarki,....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Analyse Texte 1 Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, Olympe de Gouges ( 1791)
- Analyse linéaire Cyrano de Bergerac - La scène du balcon
- Analyse linéaire : le dernier feu Les vrilles de la vigne
- Baudelaire- Les fleurs du mal (analyse du reccueil) - 2
- analyse lineaire celle qui est trop gaie