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Aménagement du territoire ivoirien

Publié le 04/03/2024

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« MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONAL DE L’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE ET FORMATION PROFESSIONNELLE REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE Union Discipline Travail Année Académique 2023-2024 COLLEGE CARINE ABOBO CLASSE : 1ère D EXPOSE D’HISTOIRE-GEOGRAPHIE THEME : L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE IVOIRIEN DOSSO ADJA ALIMAN YAO KOUAME DESIRE COULIBALY YAH KADY KONE MOUSSOGBE YAO AYA CARINE Professeur Monsieur TOURE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE IVOIRIEN Introduction Aménager le territoire consiste à transformer le territoire en vue de la réalisation d’infrastructures économiques et sociales au bénéfice de la population.

Au lendemain de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, il s’est posé l’impérieuse nécessité d’améliorer les conditions de vie des citoyens et d’impulser le développement. C’est dans ce cadre que plusieurs programmes d’aménagement seront initiés et exécutés sur toute l’étendue du territoire ivoirien. Quelle est la politique d’aménagement du territoire ivoirien ? Quel est son impact sur le développement du pays ? C’est à ces questions que nous essayerons de répondre dans notre exposé 1 L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE IVOIRIEN I.

PHASE DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE IVOIRIEN 1- La première phase de l’aménagement du territoire ivoirien de 1960 à 1970 Juste après l’indépendance, l’Etat de Côte d’Ivoire décide de valoriser les produits agricoles disponibles.

C’est ainsi que de grandes sociétés d’Etat sont constituées et permettent la création de plantations géantes (hévéa, coco, Ananas, Banane douce, Palmier à huile…). A ces grandes plantations, on associe des usines de traitement de ces produits. Dans le même temps, sont associées, les plantations paysannes de café et de cacao avec une aide technique et sociale du gouvernement.

La réalisation de ces industries et plantations se concentrent essentiellement à Abidjan et dans les régions forestières. La répartition des culture industrielle en Cote d’Ivoire L’agro-industrie se développe à un rythme croissant le long d'une bande de 300 km de long et de 50 km de large autour de la capitale.

Les plantations de palmiers à huile, de cocotiers, d'hévéas, de bananes, d'ananas...

fournissent une production destinée au marché international et occupent l'espace en une mosaïque artificielle où la forêt originelle n'a plus sa place. Parallèlement toute la zone forestière, à l'exception de la région Sud-Ouest subit également les effets de la poussée spéculative qui touche le café, le cacao et le bois (ces trois produits constituant les piliers de l'économie nationale).

D'abord diffuse et désordonnée la mise en valeur de la forêt va peu à peu être rationalisée 2 L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE IVOIRIEN par un encadrement technique des planteurs individuels et par la création de blocs culturaux à salariat principalement allochtone. Pendant toute cette période d'aménagement du territoire correspond avant tout à l'aménagement de la zone forestière qui, dans tous les domaines affirme sa prépondérance (voir tableau ci-contre), et au renforcement du pôle industriel de la capitale.

Les décisions prises et les actions amorcées à la fin de cette première décennie d'indépendance, annoncent les profonds changements qui vont bouleverser la géographie économique du pays au cours des années 70. Dépourvue de ressources minières énergétiques, la Côte-d'Ivoire décide dès 1962 de jouer la carte de l'hydroélectricité en lançant en 1968 la construction du grand barrage régulateur de Kossou sur le fleuve Bandama dans la région Centre au cœur du pays Baoulé. 2- La deuxième phase de l’aménagement du territoire ivoirien de 1971 à 1980 Dans cette phase, l’accent est mis à cette période sur l’aménagement des régions des savanes sans pourtant freiner le développement du Sud.

La politique d’aménagement se manifeste par : - 1971, est lancement du plan sucrier pour le développement des plantations de canne à sucre et la construction de complexes sucriers : PSN (Plan Sucrier du Nord à partir de 1974). - L’intensification de la culture paysanne du coton grâce à un encadrement technique et commercial assuré par la Compagnie Ivoirienne pour de Développement du Textile (CIDT). - L’intensification de la riziculture irriguée avec comme centre pilote Odienné. - On assiste également au développement du plan anacarde. - La politique des fêtes tournantes.

A partir de 1960, le gouvernement ivoirien décide d’une politique de fêtes nationales tournantes qui se déroule 1 fois sur deux ans dans les villes de l’intérieur.

Elle avait pour but de doter certaines villes d’une autonomie en donnant à ses agglomérations un visage nouveau par la construction de nombreuses infrastructures.

Malheureusement, avec la 3 L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE IVOIRIEN crise économique qu’a connue la Côte d’Ivoire en 1980, cette politique sera interrompue à partir de 1981. - L’aménagement du Sud-ouest Le 22 décembre 1969, l’Etat de Côte d’Ivoire crée Aménagement de la Région du Sud-ouest (ARSO).

Cette société d’Etat couvre les départements de San-Pedro, de Sassandra et les localités limitrophes deTaï, de Guiglo, Grand-Béréby, de Tabou et Fresco. Elle avait un double objectif : Un objectif de conception : c’est-à-dire étudier un plan d’aménagement de cette région ainsi qu’un programme de développement. Un objectif d’exécution : mettre en place des opérations immobilières, des équipements de terrain et la création de plantations agro-industrielles, ainsi que le développement de la voierie.

L’aménagement du Centre Il est assuré par l’AVB (Aménagement de la Vallée du Bandama), société d’Etat créée le 08 juillet 1969 et dissoute au début des années 80.

Elle avait un double objectif : - Aménager les eaux de la vallée du Bandama par la construction d’habitats et d’ouvrages hydroélectriques.

Cela a nécessité le déplacement des populations vers de nouveaux sites de recasement. - Elaborer une stratégie de développement de la région couvrant le développement agricole, l’élevage, la pêche et l’urbanisation Dans le domaine énergétique, la construction des barrages de Buyo et de Soubré (sur le Sassandra), de Taabo (sur le Bandama eu aval de celui de Kossou) renforce les disponibilités hydroélectriques et régularise le débit des principaux fleuves, c'est ce même souci de réduire la dépendance vis-à-vis de l'extérieur qui a dicté la mise en place d'une politique d'aménagements pastoraux, d'amélioration et d'augmentation du cheptel bovin dans le Nord, de développement des petits élevages à la périphérie des grandes cités et de la pisciculture dans les eaux continentales. L'industrialisation régionale se manifeste par le lancement des vastes projets de mise en valeur des ressources minières de la province Ouest et qui concernent l'or, le fer et le nickel, par l'implantation d'unités de productions dans les «villes du chemin de fer»: textiles à Agboville, Dimbokro, Bouaké, industries sucrière et alimentaire à Ferkéssédougou.

Deux axes routiers bitumés desservent les régions de savanes.

Les programmes en cours d'hydraulique humaine, d’électrification, d'équipement scolaire et sanitaire doivent permettre d'assurer une couverture sociale minimale de l'ensemble du territoire. 3- La deuxième phase de l’aménagement du territoire ivoirien de 1981 à 1985 Les insuffisances décelées dans la stratégie de l’aménagement du territoire adoptée au cours de la période du plan quinquennal 1976-1980 ont conduit les autorités ivoiriennes à proposer une nouvelle approche de l’aménagement du territoire pour la période 1981-1985. 4 L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE IVOIRIEN Le diagnostic de la politique d’aménagement du territoire des périodes précédentes fait ressortir les limites de la conception volontariste de l’aménagement du territoire.

Il s’agit entre autres, de la faible coordination des opérations sur le terrain qui empêche la maximisation de l’impact global des projets, d’une connaissance insuffisante des dynamismes des agents des régions qui inhibe les initiatives locales, d’une conception lourde et onéreuse de l’investissement et de l’absence de cadre institutionnel régionaux qui rendent plus difficile la maîtrise des processus locaux du développement. La nouvelle politique d’aménagement du territoire alors proposée vise à maintenir les objectifs généraux de la politique d’aménagement du territoire définis au cours de la période précédente, qui ne sont pas en contradiction avec le diagnostic, mais aussi et surtout à consacrer une approche plus participative du développement.

Autrement dit, une stratégie articulée autour d’une plus grande participation des populations et des autorités administratives locales et régionales au développement. Cette approche devra également déboucher sur une nouvelle orientation en matière de structuration de l’espace et de zonage des actions.

Elle a consisté donc à distinguer les équipements et les services structurants (infrastructures de transport, télécommunication, services aux entreprises…) des équipements dits non structurants (santé, enseignement, équipements sociaux…..). En 1975, les pouvoirs publics ivoiriens s’aperçoivent qu’il est impossible de couvrir toute la côte d’ivoire par des opérations intégrées, mais qu’en revanche l’amélioration des conditions d’existence des ruraux permettra de toucher la totalité des régions par des programmes sectoriels.

C’est le cas du programme de plantation de.... »

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