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sujet physique/philosophie : la bombe nucléaire

Publié le 11/03/2024

Extrait du document

« LA BOMBE NUCLEAIRE La bombe nucléaire est l’arme la plus puissante et la plus terrifiante jamais créée par l’homme.

Mais comment fonctionne-elle et quels enjeux représente-t-elle pour l’humanité ? Nous allons d’abord nous intéresser aux mécanismes de cette bombe, puis aux dangers et à ce qu’elle révèle de l’Humanité. Il existe deux modèles destructeurs de la bombe nucléaire : la bombe atomique (A) et la bombe à hydrogène, aussi appelée bombe thermonucléaire (H). La première repose sur le principe de la fission : en bombardant de neutrons un noyau atomique lourd, celui-ci éclate pour former deux nouveaux noyaux plus légers.

Les charges positives de ces deux noyaux, se repoussent et ce mouvement très vif génère alors une très grande quantité d’énergie.

Ainsi, un noyau d’uranium qui fissionne libère 43 fois plus d’énergie que s’il se désintégrait.

De plus, les nouveaux neutrons issus de cette fission vont alors impacter les noyaux fils : c’est la réaction en chaîne.

Cette réaction dégage une quantité d’énergie très importante, un effet de souffle, une grande chaleur, ainsi que des retombées radioactives. Pour Little Boy, larguée sur Hiroshima, le mécanisme de la bombe est le suivant : une charge explosive projette un bloc d’uranium vers un autre : le choc entraîne la fission puis la réaction en chaîne. Pour Fat Man, ayant frappée Nagasaki, des explosifs sont assemblés tout autour d’une boule de plutonium.

Sous la pression des explosions, les atomes se cassent, entraînant ici aussi une réaction en chaîne : la bombe explose. Mais comparée à la bombe H, la puissance d’une bombe A est minime.

La bombe H repose, elle, sur la fusion nucléaire.

Lors de la fusion, deux noyaux atomiques légers, le deutérium et le tritium dans une bombe thermonucléaire, vont fusionner pour former un noyau plus lourd, l’hélium.

Lors de la stabilisation de ce nouveau noyau, des particules s’échappent : l’atome est donc plus léger que celui d’origine.

C’est ce différentiel de masse entre les réactifs et les produits qui entraîne la production d’une grande quantité d’énergie, selon la célèbre formule d’Einstein E=mc^2. Au 1er étage se trouve un modèle de bombe A classique utilisant un processus de fission, générant une grande chaleur en plus d’une grande pression, compressant ainsi les combustibles de fusion et leur permettant de contrer la répulsion des atomes pour fusionner.

Les neutrons dégagés au cours de cette réaction vont, à leur tour, déclencher une nouvelle fission dans l’enveloppe d’uranium.

La bombe thermonucléaire se déroule donc selon 3 étapes : fission, fusion, fission. Tandis que l’énergie des bombes atomiques est limitée à quelques milliers de tonnes de TNT, l’énergie des bombes à hydrogène se comptent elles en méga tonnes, ayant atteint son apogée avec la Tsar Bomba, dont la puissance est équivalente à 3000 Little Boy. En considérant l’immense potentiel de destruction de cette bombe, affirmer, comme Heidegger, que la technique n’est ni bonne, ni mauvaise en soit, mais que c’est en réalité son usage qui pose problème, semble ici incorrect.

De même qu’une.... »

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