La fontaine les animaux malade de la peste etude linéaire
Publié le 09/05/2023
Extrait du document
«
Objet d’étude : La littérature d’idées du XVIe siècle au XVIIIe siècle.
Parcours associé : Écrire et combattre pour l’égalité.
La Fontaine, Fables, « Les Animaux malades de la peste », 1678.
(Explication linéaire)
Introduction :
Le XVIIe siècle a été marqué par la figure dominante du roi Louis XIV, et la contestation de ses
prérogatives et des privilèges des nobles était chose risquée.
Mais La Fontaine, dans ses Fables écrites en 1678,
et sous le masque de l’animalité, dirige une critique, souvent violente, à la société de son temps, au roi et à ses
courtisans.
La fable « Les animaux malades de la peste » constitue une diatribe de la vie de cour.
Alors que la
peste fait rage et décime les animaux, et voyant dans cette terrible maladie le châtiment de leurs péchés, le Lion
convie ses sujets à un examen de conscience pour détecter le coupable et l’offrir en sacrifice, pour apaiser la
colère du Ciel.
Lecture de la fable
En quoi cette fable est-elle une satire de la justice ?
Le 1er mouvement va du vers 1 au v.
19 et expose le pouvoir du roi.
Le 2e mouvement, du v.
20 au vers 34, met en scène l’hypocrisie du Renard et des courtisans.
Le 3e mouvement, du vers 35 au vers 48, révèle, à travers l’aveu de l’Âne, la justice injuste.
Le 4e mouvement, les vers 49 et 50, la morale.
I- Le 1er mouvement : Le pouvoir du roi.
Le Lion paraît comme un personnage ambigu :
- D’une part, c’est un personnage majestueux (« tint conseil »), expose, d’un ton solennel, le mal dû
aux péchés de la communauté (« le Ciel a permis », « céleste courroux ») et propose le remède de
la victime expiatoire.
C’est un argument d’autorité et par analogie : « L’histoire nous apprend
qu’en de tels accidents », (les outils de comparaison « pareils », « tels »).
- D’autre part, personnage hypocrite : « Mes chers amis » : un roi a des sujets !
Il commence lui-même par avouer ses crimes avec une exagération amusée (« appétits gloutons »,
« force moutons ») fait comme une introspection sous forme de dialogue (« Que m’avaient-ils fait ?
Nulle offense ») et s’accuse d’une certaine cruauté (« manger le berger »).
Le rejet du mot « berger »
dans un vers à part, cherche peut-être à l’atténuer en exprimant un sentiment de culpabilité, mais peutêtre aussi à le mettre en valeur, pour dissuader tout courtisan qui chercherait à l’incriminer !
Le Lion a recours à des modalisateurs (« je crois que », « peut-être », « je pense ») pour montrer qu’il
n’impose rien, qu’il est ouvert au débat.
Sa proposition de se faire immoler (« je me dévouerai donc ») est tout de suite suivie d’un « s’il le
faut » qui la démentit et il....
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