Paysage Baudelaire analyse
Publié le 13/05/2023
Extrait du document
«
Charles Baudelaire (1821-1867) était un poète, critique d'art et traducteur français.
Il est considéré comme l'un des poètes les plus importants du 19ème siècle et l'un
des précurseurs du symbolisme en poésie.
Il est surtout connu pour son recueil de
poèmes Les Fleurs du mal (1857), qui a été très controversé à l'époque en raison de
son traitement de thèmes tels que la mort, le sexe et la laideur, ainsi que pour sa
critique féroce de la société bourgeoise de son temps.
Le texte étudié est le poème
Paysage, issu de la section Tableaux Parisiens.
Il en est le premier.
Paysage" est un
poème qui célèbre la beauté de la nature tout en exprimant la sensibilité et la
profondeur émotionnelle de l'homme face à cette beauté.
Ce poème est composé de
deux strophes de 8 et 18 vers.
Les vers sont écrits en alexandrins.
Le rythme des
rimes est suivi.
Comment ce poème fait-il l’éloge de la création poétique ?
Ce texte est composé de 4 mouvements.
Mouv 1 = vers 1 à 4
Dans le premier mouvement, Charles Baudelaire évoque les conditions qu’il souhaiterait pour
composer ses œuvres.
Dans le vers 1, il affirme son souhait personnel, que l’on peut relever grâce au “je veux”.
On
apprend qu’il veut composer des églogues “poèmes visant à faire l’éloge de la nature”.
On
peut également relever la pureté de ses futurs écrits par l’adverbe “chastement” qui nous
montre que Baudelaire souhaite ne pas être distrait par des désirs ou des tentations.
Pour composer, Baudelaire s’impose un besoin de hauteur, pour s’éloigner des distractions.
Ce besoin, on le retrouve avec la comparaison avec les “astrologues”, avec “coucher auprès
de ciel” et “voisin des clochers”.
Les termes “voisins” et “auprès”, donnent une notion de
proximité.
Du relatif au sonore est également présent avec “écouter”, “hymnes” et “clochers”.
Mouv 2 = vers 5 à 13
Dans ce deuxième mouvement, l’auteur continue à évoquer les conditions qui seraient selon
lui optimales, pour composer.
Baudelaire affirme et réaffirme encore son besoin de hauteur.
On le remarque avec “du haut
de ma mansarde”, mais également avec “l’étoile dans l’azur” (v10), “le firmament” (v11), “la
lune” (v12), champ lexical du ciel.
Il nous fait une description de la vue de sa chambre avec une énumération : “l’atelier”
(v6), “les tuyaux”(v7), “les clochers” (v7).
Nous pouvons remarquer une métaphore des
cheminées des immeubles avec le groupe nominal “les fleuves de charbon”(v11).
On peut
soulever la réflexion que cette métaphore est en totale contradiction avec le titre du poème,
qui évoque la nature, et non la pollution de la ville.
Le vers 6 présente une métonymie, avec “l’atelier qui chante et qui bavarde”.
La dernière phrase de ce mouvement donne une impression d’éternité, de temps qui
passe avec une nouvelle énumération “les printemps, les étés, les automnes” (v13).
Mouv 3 = vers 14 à 20
Ce mouvement est entièrement destiné à la seule saison non-énoncée dans l’énumération
présente dans le dernier vers....
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