Analyse linéaire Fiche pour l’oral de français : A une passante XCIII
Publié le 20/06/2023
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Fiche pour l’oral de français : A une passante XCIII
Charles Baudelaire est considéré comme le premier poète moderne puisqu’il a inauguré une
nouvelle conception de la poésie.
Héritier du mouvement romantique, il a influencé les poètes
parnassiens et symbolistes.
En 1857, il publie son principal ouvrage Les fleurs du mal qui fut
condamné pour « outrage à la morale public et aux bonnes mœurs ».
Dans la seconde édition
de son recueil en 1861, une nouvelle section contenant 18 poèmes apparaît sous le nom de
« Tableaux parisiens ».
Baudelaire y élabore le tableau de plusieurs scènes de la vie
parisienne.
Par exemple, dans « A une passante » il représente la rencontre fulgurante entre le
poète et une inconnue.
La lecture de ce véritable coup de foudre nous invite à comprendre
dans quelle mesure cette passante représente l’idéal de beauté baudelairien.
Nous analyserons
ce poèmes en suivant les trois mouvements qui le composent :
1er mouvement : La description de la passante (v1 à v5)
2ème mouvement : La réaction du poète face à cette apparition soudaine (v6 à 8)
3ème mouvement : Le désir de retrouver l’idéal de beauté brièvement aperçu (v9 à 14)
Remarque préliminaire : Le poème est un sonnet en alexandrins avec des rimes embrassées
dans les deux quatrains et des rimes croisées puis suivies dans les tercets.
Le registre de ce
poème est lyrique ; lexique des sentiments et des émotions, interjections et apostrophes.
I- La description de la passante
l.1 : ce premier vers constitue une description du lieu de la rencontre.
Le pronom « moi »
désigne le poète qui se met en scène dès le début de ce sonnet dans un cadre spatial
particulièrement bruyant, ici une rue parisienne.
« La rue » est une métonymie, ce n’est pas la
rue qui est assourdissante mais tout ce qu’il s’y trouve.
Allitération en R qui fait référence
avec un son désagréable à la cacophonie de la rue.
Personnification et animalisation de la rue,
hurlement loup.
Assourdissante est une hyperbole, effet d’amplification.
l.2-5 : La passante est décrite en une seule phrase qui commence au vers 2 et se termine au v5.
On aperçoit tout d’abord sa silhouette grâce aux adjectifs épithètes « longue / mince » puis la
vue de la femme devient plus précise puisqu’on distingue des détails vestimentaires comme le
feston et l’ourlet.
On comprend grâce à l’oxymore « douleur majestueuse » que la souffrance
liée à la perte d’un proche nous permet d’obtenir une représentation de soi qui impose le
respect et l’admiration.
Pour Baudelaire, le beau est toujours triste.
L’unique verbe est au
passé simple qui permet d’exprimer une action brève et soudaine.
On remarque une
allitération en F, S et An qui transmet une sensation de douceur et d’harmonie.
Le champ
lexical de la noblesse « majestueuse », « noble », « fastueuse » embellit la passante.
Utilisation du participe présent transmet une sensation visuelle, action décrite lorsqu’elle est
entrain d’être faite, la femme est en mouvement.
Opposition et antithèse entre « agile » et
« statue » la passante est à la fois souple et inerte.
« sa jambe de statue » est une métaphore et une possible référence à la beauté classique.
Sous
l’emprise d’un coup de foudre, la femme aimée est associé à la noblesse de la statue antique.
Sa jambe devient une œuvre d’art.
La beauté classique serait ainsi représenté dans la société
moderne comme un être....
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