Stephen Jay Gould : La vie est belle (résumé et analyse)

« BIOLOGIE Le fabuleu destin du Pikaia Biologiste, spécialiste de la théorie de l'évolution, vulgarisateur hors pair et pourfendeur du créationnisme, Stephen Jay Gould lance avec son livre La vie est belle un hymne à la contingence du vivant à partir d'une relecture de la faune cambrienne d'invertébrés fossiles des schistes de Burgess. Parmi les 80 000 fossiles du gisement.

Gould isole Pikaia. un minuscule petit animal qui serait à l'origine des vertébrés, et donc de /'homme. 80 l l BIOLOGIE La vie est belle 1 ''r''', /, ·- '",,):~ lf1,,lulhm • Lorsque l'on s'intéresse à la théorie de l'évolution depuis la parution du texte fondateur de Darwin, on ne peut éviter de lire les ouvrages de Stephen Jay Gould.

Ce professeur de Harvard, décédé en 2002, est en effet l'un des plus ardents défenseurs de cette théorie, même s'il y a apporté quelques améliorations.

C'est en revisitant les études sur la faune cambrienne d'invertébrés fossiles qu'il explicite notamment le fait que l'essence du vivant est la contingence, théorie qu'il explique dans La vie est belle publié en France au Seuil en 1991. LE COMBAT CONTRE LE CRÉATIONNISME à reprodui re.« Les attentes de la th éorie colorent si bien notre perception que les idées nouvelles naissent rarement de faits recueillis dans le cadre d'anciennes visions du monde.

Il faut attendre que de nouvelles représentations s'imposent pour que les faits puissent être perçus selon une perspective nouvelle», écrivait déjà Gould en 1972.

C'est pourquoi l'histoire des sciences est utile à la pratique scientifique : elle permet de mettre en lumière ces idées préconçues qui « colorent » le regard . La théorie de l'évolution de Darwin est parue en 1859. Plus de cent cinquante ans plus tard, même s'il reste quelques réfractaires, cette théorie est entrée dans les mœurs.

Mais elle évolue, elle aussi.

Stephen Jay Gould fut l'un des maîtres de la théorie moderne de l'évolution et l'auteur de nombreux ouvrages de vulgarisation. Diffuseur infatigable de cette théorie, il passa sa vie à combattre toute forme de créationnisme en produisant un nombre considérable de livres ou d'articles grand public traitant de ce sujet.

Tous présentent un grand intérêt mais on s'arrêtera ici sur Wonderful Life : The Burgess Shale and the Nature of History publié aux ÉtatsUnis en 1989, puis en France sous le titre La vie est belle : les surprises de l'évolution aux éditions du Seuil en 1991.

Dans ce livre, Stephen Jay Gould reprend les découvertes réalisées de 1909 à 1917 sur le site des schistes de Burgess, en Colombie-Britannique, pour un voyage fantastique au cœur de l'histoire de la théorie de l'évolution . L'HUMBLE PIKAIA GRACILENS Les conceptions de l'histoire de la vie que développe Stephen Jay Gould dans La vie est belle traduisent le renouveau des sciences de la nature.

Gould raconte le défi que pose au biologiste le développement soudain, exp losif, il y a quelque 570 millions d'années, de nouveaux types de vivants, les premiers dont on puisse dire « ils ont un corps », et cela depuis que l'extraordinaire diversité de ces « premiers » corps, conservés dans les schistes de Burgess, a été déchiffrée.

L'.évolution, loin de procéder par diversification progressive, semble avoir « bu issonné », quelques rares rameaux.... »