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le roi se meurt fiche de lecture

Publié le 06/03/2024

Extrait du document

« I.PRESENTATION DE L’AUTEUR Eugène IONESCO Né en 1909 en Roumanie, Eugène IONESCO est un dramaturge et écrivain de langue française roumano-français ; il passe une grande partie de sa vie à voyager entre la France et la Roumanie ; il écrit de nombreuses œuvres dont les plus connues sont La Cantatrice chauve (1950),la Leçon(1950), Les Chaises (1952), Rhinocéros (1959) et Le roi se meurt (1962) Il présente sa première pièce, La Cantatrice chauve au théâtre des Noctambules en 1950.Malgré un échec, elle marque en profondeur le théâtre contemporain, par l’utilisation du non-sens, faisant de lui le père d’un nouveau genre, le « théâtre de l’absurde », pour lequel il faut « sur un texte burlesque un jeu dramatique ; sur un texte dramatique, un jeu burlesque ».

Ionesco préfère le qualifier d’insolite.

Reconnu pour son talent dès 1953, ce qui lui permet de vivre de ses pièces, il obtient la consécration en 1959 avec Rhinocéros, dénonciation de toutes les formes de totalitarisme.

Il est aussi l’auteur d’ouvrages sur le théâtre (Notes et contre notes).

Il entre à l’Académie française en 1971.

Concernant son rythme d'écriture, on peut considérer Eugène Ionesco comme un auteur très prolifique puisqu’il a signé de nombreuses pièces de théâtre.

A la fin de sa vie, il s’essaie au roman et à l’autobiographie. Le « théâtre de l’absurde » est un mouvement littéraire allant de 1939 à 1960 ; l’absurde prend sa source dans la Seconde Guerre Mondiale avec le théâtre d’avant-garde, qui laisse les hommes désemparés quant au sens de leur existence.

On commence donc à se poser des questions sur le monde dans lequel on vit.

Absurde : ce qui n’a pas de sens, ce qui ne peut pas s’expliquer par la raison ; et le massacre de la population juive n’a pas de sens ce qui a créé un très fort traumatisme chez l’Homme.

La seule chose qui est certaine est la MORT. Le théâtre de l’absurde s’est opposé au réalisme du théâtre. C’est donc une forme de théâtre où l’on peut tout oser, utiliser son imaginaire sans se limiter et surtout, ne pas se soucier si ce que l’on raconte est fidèle à la réalité. Ce théâtre rompt avec le théâtre classique et les codes traditionnels de la dramaturgie par l’absence d’action et parce qu’il met en scène des anti-héros avec un langage qui est volontairement déstructuré, vidé de tout sens, absurde.

Il est un lieu où rire et malaise se confondent ; ce qui caractérise le théâtre de l’absurde est le mélange comique et tragique ; à l’époque du classique ce mélange était interdit. Les auteurs contemporains de l’époque sont : l’irlandais Samuel Beckett romancier, dramaturge, poète, traducteur littéraire également considéré comme le père du théâtre de l’absurde ; ses écrits « en attendant Godot (1952) » pièce de théâtre qui emmène le spectateur dans un monde absurde dessiné par l'auteur, où deux vagabonds se retrouvent pour attendre ensemble Godot, un homme inconnu dont ils ne savent rien... ALBERT CAMUS avec l’Etranger en 1942; La première phrase du roman est l'une des plus célèbres de la littérature française contemporaine : « Aujourd’hui, maman est morte.

Ou peut-être hier, je ne sais pas.

» Partie prenante du cycle de l'absurde de l'auteur, ce roman retrace l'histoire d'un homme ordinaire soumis à l'absurdité de l'existence et de la condition humaine. Célébré pour ses pièces de théâtre absurdes, Ionesco possède un talent bien moins connu : la peinture.

Vrai autodidacte, il n’écrit plus avec des mots, mais avec des couleurs.

La peinture est un tout nouveau langage, qui lui plaît beaucoup : "J’aime la peinture parce que c’est l’art du silence." Pour lui, c’est aussi une forme de thérapie, qui l’aide à apaiser ses angoisses. Eugène Ionesco, Crucifixion, du portfolio «Des ronds et des carrés», 1982, Peintre contemporain MIRO (1893 198 ») mouvement :le dadaisme (après la 1ere guerre mondiale dada nom absurde qui ne veut rien dire, dénonce l’intolérable d’une condition humaine) et le surréalisme (ensemble de création utilisant le psychisme ex rêve, cauchemar La pièce Le Roi se meurt a été créée en décembre 1962 au théâtre de l'Alliance française à Paris. C'est une pièce tragique en un acte.

En 1962, Ionesco sort d’une maladie grave.

C’est après avoir fait la bise à la Mort qu’il décide de se lancer dans l’écriture du Roi se meurt… Qu’il écrit en deux semaines ! Le personnage du roi porte le même prénom que le personnage principal dans Rhinocéros, Tueur sans gage et Le Piéton de l’air, d’autres pièces de Ionesco ! Cela s’explique par le fait que Bérenger semble représenter pour l’auteur un porte-parole et un symbole de l’humanité toute entière. II.

JOURNAL DE BORD Le roi se meurt est une pièce en 1 seul acte, pas de scènes.

Cela se rapporte à de « l'anti-théâtre », qui cherche à remettre en cause les normes traditionnelles du genre.

On peut y dégager 4 mouvements : Le 09 novembre lecture L1-283 scène d’exposition Le rideau se lève sur le personnage du garde qui annonce l’arrivée de la cour du roi Béranger 1er, nous sommes dans la salle du trône d’un palais.

Il se passe quelque chose de terrible, les personnages sont bouleversés, un évènement grave se prépare ; la reine Marie est en plein désarroi ; même le royaume est désordonné « les radiateurs ne fonctionnent plus, la vache ne donne plus de lait, le soleil est en retard, une fissure s’élargit sur le mur ».

Marie souhaite épargner le roi, qu’on ne lui dise rien de la situation.

Marguerite la première femme du roi accuse Marie la seconde femme : son insouciance et son influence sur le roi sont la cause de cette dégradation générale.

Selon Marie il faut annoncer au roi la fin de son règne.

Les deux femmes ont l’air totalement opposées. Marguerite « reine de raison » froide et Marie « reine d’amour ». Le 11 novembre lecture L284- 680 l’annonce et le Déni du roi Le roi apparaît, pieds nus en boitant ; Marie ne veut rien dire au roi mais Marguerite sans délicatesse lui dit : »Sire, on doit vous annoncer que vous allez mourir.

Alors que des symptômes apparaissent et que le royaume se délabre, le roi ignore ses signes, s’enferme dans le déni, refuse de croire à sa mort.

Il faut que le médecin confirme le diagnostic de sa mort imminente pour que Béranger le croit. Marguerite souhaite que le roi abdique et accepte sa mort tandis que Marie somme d’y croire encore veut lui donner de l’espoir ; Béranger donne donc des ordres au garde mais qui n’obéit pas ; il se rend compte qu’il perd de son pouvoir.

Plus personne ne répond à ses ordres ; Marie et le garde sont paralysés.

Il a tellement peur que sa série d’ordres sont grotesques et absurdes « que des arbres poussent du plancher ». L 437 Marguerite : « Tu vas mourir dans une heure et demi, tu vas mourir à la fin du spectacle.

» » Le compte à rebours est commencé, le temps passe en réel. Le 13 novembre lecture L681-1599 La cérémonie : la prise de conscience Les phases du deuil qui débutent par le déni : il refuse d’y croire Béranger se sent en forme puis il y a la colère, le marchandage ; Marie et le roi souhaitent revenir en arrière ils demandent au temps de reculer ; « Je ne veux pas mourir.

» Il demande de l’aide au peuple, il réclame un sursis « Qui veut me donner sa vie ? » il crie, il est en colère ; il pleure, il a tellement PEUR qu’il a des propos proche de la folie « Je veux être un bébé, tu seras ma mère » « que le toit disparaisse » « que les feuilles repoussent ».

Il se révolte, il ne s’y est pas préparé.

Il se dégrade.

Le médecin fait des éloges sur ses exploits tandis que Marguerite décrit un roi sanguinaire commettant des crimes même au sein de sa propre famille. Puis il semble s’habituer peu à peu à l’idée de sa mort, il réalise qu’il est une personne comme tout le monde mais c’est un roi il songe à sa postérité : il espère que sa personne sera célébrée éternellement ; il veut qu’on le pleure ; Marie veut le maintenir en vie, elle lui rappelle des bons souvenirs tandis que selon Marguerite il ne doit ne plus regarder autour, ne plus s’accrocher aux images, rentrer en lui. De façon inattendue, le roi s’intéresse à Juliette à sa vie, à ses origines.

Aux détails négatifs qu’elle rapporte il répond avec enthousiasme.

Didascalie « ce n’est pas un véritable dialogue » ; il y a un décalage entre les tâches ingrates et pénibles de Juliette et l’enthousiasme que cela procure au roi.

Il essaie de fuir la réalité, ramène la vie à lui et s’accorde un moment de répit dans ses angoisses. Le roi se dégrade de plus en.... »

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