le léviathan - Hobbes (fiche de lecture)
Publié le 26/05/2024
Extrait du document
«
Léviathan :
Date de publication : 1651
Contexte : Publié par Hobbes, réfugié en France, suite à la révolution de
1648 en Angleterre et la décapitation de Charles I
Auteur : Hobbes
Genre : ouvrage de philosophie politique
Thème : traite de la formation de l’Etat et de la souveraineté comme le
montre l’allégorie du frontispice du monstre biblique qui représente l’Etatléviathan formée des individus qui le compose.
Triple postulat :
L'état de nature est foncièrement violent car rivalité inévitable qui provoque guerre de tous
contre tous.
Les individus sont fondamentalement égaux
Par peur d'une mort violente, ils abdiqueront volontiers leur droit de nature en faveur d'un
souverain absolu qui garantira la paix publique grâce à la puissance de répression dont il
dispose =) pacte mutuel par lequel il renonce à leur droit naturel et le confient à un tiers.
Réception par contemporains : controverse du fait que Hobbes considère religion comme une
passion reposant sur la peur de l’inconnu
Structure de l’œuvre :
De l’Homme (chap 1 à 16) : fonctionnement des sens et de l’imagination qui découle de notre
façon de percevoir l’environnement., mémoire et langage.
Examen de l’Etat de nature et des
lois naturelles dictées par la raison.
De la république (of commonwealth) chap17 à 30 : organisation de l’Etat dont le but premier
est d’assurer la sécurité de ses sujets.
Déline ensuite les Douze principaux droits du
souverains, les types de régime, les moyens de maintenir la paix sociale, les questions de
justice (lois, châtiments et récompenses).
De la république chrétienne (of christain commonwealth) chap 31 à 43: rôle de l’Eglise dans
l’Etat.
Doit être soumise à l’autorité de su souverain et opposition de la défense du cardinal
Bellarmin quant à l’autorité du pape.
Of the kingdom of Darkness chap 43 à 47 : ecueils dans lesquels le public peut tomber à
cause des erreurs d’interprétation de la bible.
Qu’est-ce qu’un léviathan : créature mythologique
Chez les phéniciens, c’est un serpent de mer qui détruit tout sur son passage : le chaos
primitif.
Le Talmud y fait aussi référence, évoquant des animaux révoltés contre le Créateur et que
celui-ci détruit.
Le Léviathan est un monstre colossal, dragon, serpent et crocodile (chimère à la forme
incertaine), dont la forme n'est pas précisée ; il peut être considéré comme l'évocation
d'un cataclysme terrifiant capable de modifier la planète, et d'en bousculer l'ordre et la
géographie, sinon d'anéantir le monde
Puissance terrifiante de l’Etat qui doit inspirer peur pour que citoyens acceptent sa puissance
absolue.
Frontispice :
géant ceint d’une couronne formé de la compilation d’une pléthore d’individu.
=) homme
artificiel
épée main droit (militaire/étatique)
crosse épiscopale main gauche (ecclésiastique)
pointe vers phrase latine « IL n’est pas de puissance sur terre qui lui soit comparable » pour
décrire puissance du léviathan dans le Livre de Job, qui ici représente l’Etat (entité organique
homogène)
LECTURE SCOLAIRE CHAPITRES XIII a XVII et XXI :
Chapitre XIII : De la condition naturelle des hommes en ce qui concerne
leur misère et leur félicité :
Egalité entre tous les hommes : Même si tous les hommes n’ont pas les mêmes capacités physiques
et intellectuelles, tous sont égaux.
Ils peuvent prétendre aux même choses car représentent autant
une menace l’un pour l’autre.
=) égale possibilité de se nuire
Egalité des capacités intellectuels comme la prudence (fait d’agir en prenant des précautions, avec
sagesse) est issu d’une expérience qui est la même pour des actions identiques dans un laps de
temps donné.
Chacun est convaincu de la supériorité de sa sagesse sur les autres (excepté ceux de même opinion
ou dont la réputation légitimise leur prise de position), ce qui a première vue, contredit cette égalité
des facultés de l’esprit, mais finalement la corrobore puisque la satisfaction de chacun est un signe
de cette distribution égale.
De l’égalité procède la défiance : Chacun peuvent, en bon droit, cibler les même fins (préservation de
soi ou agrément).
Or si deux individu, pour se faire, convoitent une même chose dont il est
impossible de jouir simultanément, une rivalité se met en place.
Chacun vit alors dans la crainte de
se faire dépouiller par un agresseur, et ce, ainsi de suite.
La crainte est cyclique et aucun acquis n’est
sécurisé.
De la défiance découle la guerre : Pour anticiper une potentielle attaque, les hommes s’attachent à
dominer et détruire toute puissance capable de leur nuire.
Or certains(immodérés), par amour du
pouvoir, décident de conquérir plus que ce qui est nécessaire à leur sécurité.
Pour pouvoir rivaliser
avec cet accroissement de puissance nuisible et imprévisible, les autres cèdent également à la
conquête de manière à garantir leur sécurité.
3 causes de querelle :
La rivalité =) en vue de profit =) violence pour dominer
La méfiance =) sécurité =) violence pour protéger
La fierté =) réputation =) violence pour se faire respecter.
En dehors de l’Etat civil, climat de tension continu où chacun est disposé à se faire la guerre au
moindre malentendu.
Conséquences d’une telle guerre :
Aucun divertissement/ évolution économique n’est possible puisque toute activité
industrieuse et coopérative est empêchée par la crainte de la trahison et, plus encore, d’une
mort violente.
(absence de choses qui nécessite coopération, isolation, être sans cesse sur le
qui-vive)
Rien n’est injuste : pas de pouvoir commun =) pas de loi =) pas d’injustice (car justice qualité
relative l’homme en société) =) seul injustice vis-à-vis de dieu es possible et cela s’il sort de son
droit de nature.
Pas de propriété : pas de distinction entre mien et tien =) possède ce que j’arrive à garder
Crainte perpétuelle d’une mort violente et du dépouillement
Preuve de la méfiance de chacun à l’égard de chacun qui serait exacerbé si non encadré par des
lois : voyageur en contrée étrangère est armée, vérifie la fiabilité de ses accompagnateurs, verrouille
ses portes, ferme ses coffres à clef, en dépit des lois qui le protège.
=) incrimination de l’humanité
(différent nature humain) par ses actes.
Différence entre nature humain et humanité :
Les travers des hommes ne sont pas dus à la nature humaine, car se serait incriminer dieu, mais à
l’humanité.
Leurs spécificités caractérielles les ont rendus mutuellement différents, de telle sorte que
les immodérés poussent les modérés à anticiper brutalement leurs dérives.
Contradiction de l’Etat nature : Dans une tentative de préservation, les hommes s’autodétruisent.
Etat nature n’a pas de réalité historique :
L’homme se rapproche de l’Etat nature en temps de guerre civil ou dans des tribus sauvages
(Amérique).
On peut prendre pour illustration les relations interétatiques =) la méfiance est la même que
pour les particuliers mais les dirigeants cherchent moins à protéger leur personne qu’à
préserver leur activité industrieuse, donc cela n’aboutit pas à la misère.
Passion et raison pour sortir de l’Etat nature : Les passion poussent l’homme à craindre la mort
et rechercher l’agréable.
La raison propose alors les clauses appropriées, les lois naturelles, pour s’en
rapprocher.
CHAPITRE XIV : Des deux premières lois naturelles et des contrats :
Droit de nature : Faire tout qu’un homme considère, selon son jugement et sa raison propre,
comme le moyen le plus adapté de préserver sa propre nature.
=)liberté
=) droit sur toute chose (bien et corps) qui empêche homme de se sentir en sécurité.
Liberté : absence d’obstacles extérieurs (il peut toujours utiliser le pouvoir qui lui ait laissé)
Droit et loi =) catégories corolaires mais opposées.
Racine commune (préservation de soi) au-delà
de laquelle, elles prennent des directions opposées =) l’une permet, l’autre oblige.
Loi de nature : précepte, règle générale qui interdit aux gens de faire ce qui mène à la destruction
de leur vie et d’omettre ce par quoi ils pensent pouvoir être le mieux préserver.
=) obligation
1ère Loi : de disposition =) Homme doit rechercher/ être disposé à la paix, mais si celle-ci est
impossible, son droit de nature l’autorise à se défendre par tous les moyens possibles.
(guerre)
2ème Loi : de l’engagement et de la convention=) Pour se faire, doit consentir à renoncer à son droit
sur toute chose quand bien même tout le monde y consentirait (sinon ce serait s’exposer)
Etat de nature : défini par saturation et superposition des droits de nature.
Se dessaisir de son droit sur toute chose :
Par transmission : cibler les bénéfices sur des individus spécifiques
Par renoncement : peu importe celui qui le reçoit
o = Renoncer à sa liberté d’empêcher autrui de profiter de son propre droit sur toute
chose sans pour autant conférer plus de pouvoir à celui auquel il le confie.
o = Réduire les obstacles nuisant à l’exercice du droit de nature d’un autre
Devoir : Obligation de respecter son renoncement et de ne pas empêcher les bénéficiaires de son
acte d’en profiter.
Injustice : Ne pas respecter son devoir, la convention (Acte de défaire volontairement ce que dès le
début,....
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