La princesse de Clèves: morale et société
Publié le 15/05/2022
Extrait du document
«
Nous avons vu comment M.
De Nemours utilise le discours argumentatif pour persuader la
princesse de Clèves de lier leur destin.
A présent nous verrons en quoi la morale et la société
représentent un poids pour la princesse.
Ainsi la société dans laquelle vit la princesse de Clèves est un lieu d’apparence où tout le
monde est sous le joug des normes sociales.
La morale et la société contribuent à faire
obstacle à l’amour que M.
De Nemours lui porte .
D’abord on observe que la princesse est tiraillée entre l’envie et le devoir.
L’importance du
devoir est souligné par la répétition du verbe devoir à plusieurs reprises.
Notamment quand la
princesse dit « je devrais »(L1051) ou encore « je crois devoir » répété deux fois (L1054,
1124).
Le temps utilisé est du conditionnel, il permet ici de mettre en exergue les doutes
qu’émet madame de Clèves quand à ses convictions et à la façon dont elle devrait agir.
Malgré
cela madame de Clèves lutte contre ses envies.
On le voit en effet à travers son discours, riche
en champs lexical du devoir.
Elle énonce « je crois devoir », « la seule bienséance », « les
raisons ».
Donc malgré ses sentiments elle souhaite garder l’esprit claire et s’attache à ses
devoirs.
Cependant elle trahie ses certitudes à de multiples reprises.
Comme lorsqu’elle
exclame « un obstacle invincible ».
La princesse apporte ici une métaphore de ses sentiments
pour M.
De Nemours.
L’adjectif invincible se rallie aux règles de bienséance qu’elle doit
appliquer.
Mais également à la mémoire de sa mère et de son époux qu’elle souhaite respecter.
La culpabilité de la princesse est égale à l’affection qu’elle attache au duc.
Elle fait face un
dilemme, la passion contre la raison.
De plus on distingue ici que la morale est utilisé comme carcan et punition.
En effet malgré la
certitude de ses sentiments, être avec le duc de Nemours ne lui apporterait pas un bonheur
certain.
On le voit notamment avec le champs lexical du malheur.
Elle qualifie sa supposée
futur vie de « malheureuse ».
Elle condamne ses sentiments par le biais du champs lexical de
la justice.
Avec des mots tel que «interdit», «crimes», «permis», »accuser ».
Madame de
Clèves fait face à son propre jugement moral.
Cela met en lumière la place qu’a la morale
depuis la mort de sa mère.
On comprend que déroger à cela serait tout autant une tragédie car
dans les deux cas elle s’estime condamner.
Enfin un facteur déterminant à la prise de décision de la princesse : son mari.
Monsieur de
clèves symbolise une ultime emprise sociale pour elle.
On le voit pare le biais de l’évocation
faite de lui au début et à la fin du passage « la mort de M.
De Clèves ».
On voit que la mort de
son époux est importante, elle joue un rôle quasi décisif pour elle.
Elle le dit « Monsieur de
Clèves était peut être l’unique homme au monde capable de conserver de l’amour ».Bien que
mort, l’époux continue à influencer la vie des amoureux.
On peut voir que finalement la
princesse de Clèves se soucie tout de même de l’avis de son mari même s’il n’est plus là.
Il
incarne le jugement social globale auquel doit faire face la princesse.
De plus son discours est
illustré par de multiples périphrases qui symbolisent la fatalité à laquelle elle doit faire face.
La mort de son mari est une manière d’amorcer ce destin inévitable..
»
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