Fiche de lecture - Les Globalisations, P.N Giraud
Publié le 18/01/2024
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Fiche de lecture : Les Globalisations, Émergences et fragmentation, Pierre-Noël Giraud
globalisation = Intégration croissante des économies du monde entier, y compris la
circulation des produits, des services, des technologies et des informations au-delà des
frontières.
Intro :
La hausse des inégalités serait due à la mondialisation.
problématique -> Une fin de l’hégémonie libérale suivie d’une transformation significative
des capitalismes est-elle vraisemblable ? Quelles en seraient les conditions?
Deux caractéristiques fondamentales de l’économie contemporaine :
- La diversité des capitalismes, différentes configurations du couple Etat/Marchés
- La dynamique des phénomènes économiques profonds.
Les théories sont fondées
sur un principe d’équilibre, mais en réalité, cet équilibre n’est jamais atteint.
Réponse temporaire à la problématique : NON
Chapitre I: Une histoire de la mondialisation
On s'intéresse à la mondialisation économique depuis les temps modernes = depuis la
grande rupture fin XVIIIe siècle (=Les lumière, révolution américaine et française, révolution
industrielle en Angleterre, l'invention de l'économie par Smith et Ricardo).
Précédent, la grande rupture était constituée d'”économies mondes”(=Domination par un
réseau de ville, Un centre économiquement autonome, qui exerce une domination sur des
périphéries.)
L’Europe prend de l'avance sur le reste du monde par sa divergence entre l'espace
économique et politique —> Favorable à l'accumulation de richesse monétaire au moins de
dynastie financière, manufacturière.
Dynamique fondamental de toute mondialisation: interaction entre des réseaux d'acteurs
globaux jouant des différences entre territoires et des pouvoirs politiques souverain sur les
territoires limités
L'entrée dans les temps modernes: des inégalités sociales aux inégalités entre territoires.
L'histoire économique des deux derniers siècles ( de 1820-1992) est celle d'une
fragmentation.
La Grande-Bretagne, les États-Unis, le Canada, le Japon… ont connu la révolution
industrielle, le revenu par habitant a augmenté en continu.
L’asie et l'Afrique sont des victimes du phénomène anticipé par Malthus (=La croissance de
la population absorbe la croissance économique, si bien que le revenu par habitant
augmente très peu.)
—>Le décollage de la Chine en 1980
—>L'Amérique latine a une situation intermédiaire:Croissance plus rapide que l’Asie et
l’Afrique fin 19 eme mais ne fais plus partie des pays les plus riches depuis 1950.
Il est plus pertinent de s'intéresser à l'évolution des inégalités que l'évolution du PIB par
habitant, l'évolution du niveau de richesse.
Bourguignon et Morrisson distinguent 3 types d’inégalités:
-Inégalités internationales: Mesurer grâce à l'écart entre pays des revenus moyens par
habitant.
1
-Inégalités internes:Distribution des revenus à l'intérieur de la population d'un pays.
( 19eme et 1970:augmentation, entre PGM-150: diminution)
-Inégalités globales:Mesure la répartition des revenus au sein de la population mondiale,
considérée comme un ensemble.
( 1820: augmentation, entre 1910-1960: pause)
On raisonne en terme d'évolution des inégalités, plutôt qu'en terme d'évolution d'un niveau
de richesse car:
-Il est difficile de mesurer l'évolution d'un PIB par habitant sur longue période, la
comparaison des revenus monétaire est difficile à lier au problème de change.
-Individu perçoivent plus les inégalités que l'évolution dans le temps de la richesse absolue,
ils se perçoivent, riches ou pauvres par rapport aux autres.
Premier récit : Ascension, chute et victoire finale du libéralisme.
-Le récit débute avec la publication de Ricardo en 1817 de son œuvre majeure: Principes de
l'économie politique et de L'impôt, qui montre les avantages du libre-échange.
Suite à la publication, la Grande-Bretagne abolit les Corn Laws (Loi qui protégeait
l'agriculture en Grande-Bretagne, protectionnisme) et mise en place d'une politique de
libre-échange, des marchandises + Signature avec la France des accords Chevalier Gobdon
en 1960.
—>Le libre-échange entraîne une vague de mondialisation et de prospérité jusqu'à la fin de
la Première Guerre mondiale.
Elle favorise la diffusion de la révolution industrielle dans les
pays ouverts et adopte le libre-échange (Europe et Japon), favorisant la prospérité
économique.
-Jusqu'en 1914, le commerce international s'intensifie, le nombre de capitaux augmente,
l'épargne, David en finance les infrastructures et le développement des villes, il y a
beaucoup de migration de l'Europe, faire les colonies de peuplement américaine.
Cette époque est caractérisée comme une puissante vague de mondialisation.
-Catastrophe de la Première Guerre mondiale : interruption d'un essor économique.
La Période Noire commence début PGM- fin SGM.
—>Augmentation de l'inflation, empêchant le retour à l'étalon dollars favorables aux
exportations de capitaux et à la stabilité monétaire.
—>Crise 1929: Plongeant tous les pays dans la récession, plus effondrement du commerce
international et des flux de capitaux.
-Après la Seconde Guerre mondiale : aide à la reconstruction politique et économique,
Bretton Wood
FMI, BM :Financer les ajustements liés à la situation du moment des économies dans le
système de change fixe+ Reconstruction et rattrapage de l'Europe
accord Gatt, plan Marshall, CECA, traité de Rome:Libéralisation progressive du CI.
L'augmentation des flux commerciaux exige une augmentation des flux internationaux de
capitaux qui met fin au système de change mis en place depuis Bretton Woods :
—>Lorsque il y a plus de dollars à l'étranger, que les États-Unis disposent de réserve d’or,
donc mise en place progressive de change flottant.
L’OPEP: Organisation des pays exportateurs de pétrole est un acteur de développement au
pays du Sud et provoque le premier choc pétrolier en 1973.
—>Suite à un pic de production de pétrole des États-Unis et de l'abandon des accords de
Bretton Woods, ayant eu pour effet une dévalorisation du dollar.
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Les monopoles syndicaux et industriels poussent des pays riches et une croissance
continue des dépenses et donc des prélèvements publics des états sont incapables de faire
face aux récession provoquée par les chocs pétroliers.
-Tournant libéral, grâce aux économistes de l'école de Chicago, initiée par Ronald Reagan
aux États-Unis et Margaret Thatcher en Grande-Bretagne.
—>Changement de politique monétaire, pour lutter contre une inflation, mise en place de
politique de l'offre pour stimuler par la compétition la hausse de la productivité.
Aujourd'hui, la mondialisation permet aux pays pauvres de rejoindre le modèle libéral pour
sortir de la pauvreté.
L'histoire de l'après-guerre est celle de l'affirmation progressive du libéralisme économique.
Deuxième récit : où l'on voit intervenir des nations et des classes
Ricardo adopte le libre-échange pour que l'Angleterre puisse se débarrasser de son
agriculture à rendement décroissant pour se concentrer sur l'industrie capitaliste à
rendement croissant pour devenir L’atelier Du monde, une puissance hégémonique.
-rendement décroissant: une variation de la production proportionnellement inférieur à la
variation des facteurs de production.
Cela peut arriver lorsqu’une entreprise se développe
au-delà de sa capacité.
-rendement croissant:la hausse de la production lorsque les facteurs de production
augmentent.
Une augmentation du travail et du capital entraîne une augmentation
disproportionnée de la production.
-Puissance hégémonique:Domination d'une puissance, d'un pays, d'un groupe social, etc.,
sur les autres : L'hégémonie des supergrands
Frederic liste justifie la protection des industrie naissantes:recommande la mise en place de
barrières douanières temporaires afin de permettre à ces industries d'avoir le temps de
grandir.
En 1880 lors de la première globalisation moderne l’Allemagne et les États-Unis dénoncent
les accords du libre-échange et relèvent leurs tarifs douaniers et développent leur industrie à
l'abri de barrière protectionniste.
L'Allemagne intègre dans l'État la classe ouvrière en l’alliant
à la bourgeoisie.
Le Japon se lance à la conquête et le partage du monde.
L'Europe et les
États-Unis adoptent le fascisme ou la social-démocratie (Bismarck et Beveridge) pendant
l'entre deux guerre en raison de la menace du socialisme soviétique.
—>Pendant l'entre deux guerres, les inégalités économiques internes ont été réduites,
notamment en Europe et aux États-Unis.
Après la Seconde Guerre mondiale, l'ordre monétaire international de Bretton-Woods,
préserve l'autonomie des politiques économiques des États et leur permet de concentrer
leurs efforts sur la reconstruction.
Les grands blocs États-Unis, Japon, Europe adoptent le fordisme.
Leur fermeture des
économies rend possible la politique de Henry Ford, leur permettant un partage équilibré
des gains de productivité grâce aux règles sociales ( Salaire minimum, en augmentant au
même rythme que la productivité) et aux dépenses publiques.
L'augmentation du volume de
production baisse les coûts et permet d'augmenter le salaire des ouvriers, tout en
augmentant les profits.
Ce type de croissance est le moteur d'un puissant rattrapage de l'Europe et du Japon, qui
connaissent de 1945 à 1973 des forts taux de croissance, ce sont les 30 glorieuses.
Les pays du tiers-monde adoptent des politiques développementalistes.
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—>Dans les années 1970, apparaissent des dérèglement dans les relations économiques
internationales : dérèglement du système monétaire, choc pétrolier, crise de la dette, fin
1980.
Ainsi, dans les pays riches, les gains de productivité ralentissent et on assiste à leur
ouverture commerciale croissante car ils sont en besoins croissants de financement
extérieur.
Concernant la Chine, après l'échec de la commune de Shanghai, Les dirigeants ont voulu lui
redonner la place qui aux yeux de la plupart des Chinois est la première.
Un assaut est
mené par l'école de Chicago pour la mise en œuvre début 1980 de politique libérale visant à
réduire le rôle de l'État, accélérer la libéralisation du commerce des biens et l’étendre aux
services.
—>Cela lance donc la seconde grande vague de mondialisation des temps
modernes.
Il y a une désorganisation de la production et d’immenses inégalités se sont creusées.
Le tiers-monde se scinde en deux : l'Afrique et l'Amérique latine....
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