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UNE SOCIETE PLUS MOBILE EST-ELLE TOUJOURS UNE SOCIETE PLUS FLUIDE ?

Publié le 22/12/2022

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« III/ UNE SOCIETE PLUS MOBILE EST-ELLE TOUJOURS UNE SOCIETE PLUS FLUIDE ? Fluidité sociale = une société est dite plus fluide quand elle se caractérise par une plus grande égalité des chances. Une société plus mobile n’est pas forcément une société plus fluide (A/).

Les sociologues ont donc développé des outils pour mesurer la fluidité sociale (B/).

Ces outils permettront de regarder si la société française est une société plus fluide (C/). A/ UNE MOBILITE PLUS ELEVEE NE S’ACCOMPAGNE PAR FORCEMENT D’UNE FLUIDITE SOCIALE PLUS ELEVEE Document 22 Questions : 1/ Comparez la mobilité sociale des fils d’agriculteurs et des fils de professions intermédiaires. Laquelle des deux catégories est la plus mobile ? Pour comparer la mobilité sociale de deux groupes, on utilise les taux de mobilité (cf I/A/4/). 8+8.8+18.6+7.1+32.5 )× 100 Taux de mobilité des fils d’Agriculteurs Exploitants (AE) : ( 100 = 75.  75% des fils d’AE sont en situation de mobilité sociale. sous−ensemble Remarque : Ce calcul est l’application de la formule des taux de mobilité : ( ensemble ) × 100.

Mais il était possible de faire plus simple : - En partant du taux d’immobilité.

Taux d’immobilité = 25%, donc le taux de mobilité est de 75%. - Puisque l’on divise par 100 et qu’on remultiplie par 100, on aurait pu tout simplement additionner les valeurs du numérateur. 0.7+7.9+25.5+11.3+23.1 )× 100 Taux de mobilité des fils de Professions Intermédiaires (PI) : (  68,5% des fils de PI sont en situation de mobilité sociale. 100 = 68.5%. On compare la mobilité sociale des fils d’AE et des fils de PI : les fils d’AE sont plus souvent mobiles que les fils de PI. 2/ Quelle est la proportion de fils d’agriculteurs qui auraient dû devenir eux-mêmes agriculteurs si la position sociale ne dépendait pas de l’origine sociale ? Justifiez. Dans la génération des fils, il y a 2,6% d’AE.

Si la position sociale des fils d’agriculteurs ne dépendait pas de l’origine sociale, 2,6% des fils d’AE auraient dû devenir AE.

Or, on lit dans la table de destinées que 25% des fils d’AE deviennent AE à leur tour. 3/ A partir du cas des fils d’agriculteurs et de professions intermédiaires, montrez qu’une mobilité plus élevée n’implique pas forcément une fluidité sociale plus élevée. Une mobilité plus élevée n’implique pas forcément une fluidité sociale plus élevée.

Les fils d’AE sont plus souvent mobiles que les fils de PI (75% contre 68,5%). Si la société française était parfaitement fluide, sur 100 fils d’AE, 2,6 auraient dû devenir AE.

Or, sur 100 fils d’AE, 25 deviennent AE à leur tour.

De même, sur 100 fils de PI, 24,5 auraient dû devenir PI dans une société parfaitement fluide.

Dans les faits, sur 100 fils de PI, 31,5 sont devenus PI à leur tour. Ainsi, on observe que la trajectoire des fils d’AE est plus éloignée de la situation de parfaite fluidité sociale que la trajectoire des fils de PI, alors même qu’ils sont plus mobiles. Une société plus mobile n’est pas nécessairement plus fluide.

En effet, une partie de la mobilité sociale est due aux évolutions de la structure socioprofessionnelle (cf II/A/).

Ces évolutions de la structure socioprofessionnelle génèrent des flux de mobilité sociale, mais elles ne réduisent pas l’inégalité des chances.

La mobilité structurelle ne fait que translater les positions sociales entre la génération des parents et la génération des enfants.

Il y a davantage de mobilité mais la position sociale atteinte par les individus est toujours liée à l’origine sociale. Par exemple, le déclin de la catégorie agriculteurs.... »

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